Justement Manu, ce que je tentais d'expliquer c'est que la variante shaddock que tu proposes, ne marche à mon avis pas pour apprendre à se faire plaisir en descente. Plus tu rates et plus tu t'enfermes dans des attitudes réflexes qui t’empêcheront de réussir. On peut penser qu'à force de prendre une tôle à droite, et une tôle à gauche, on va bien finir par rester debout sur ces planches. Mais ce qui précède la tôle la majeure partie du temps, c'est soit une crispation, soit une démission où je pose mon séant pour un arrêt Briançon. C'est très rarement une véritable faute technique qui pousse le skieur lambda dans la neige. Ce que je crois et tout le monde n'est pas obligé de se rallier à mon point de vue: c'est que ce sont nos instincts de survies qui dirigent nos spatules quand la situation est inadaptée à notre niveau: on a beau se convaincre que ça doit pouvoir passer, on a beau se dire qu'on a pas peur et qu'on va y arriver, si je me suis raidit avant la chute ou si je me suis avachi sur mes talons, c'est que j'avais surestimé mon niveau et que mon inconscient sécuritaire à repris le dessus en préférant me jeter dans la neige plutôt que de découvrir ce qui aurait pu se passer après. Avec de l'entêtement on peut tomber 30 fois au même endroit et se relever en se disant que la 31ème tentative sera la bonne, sur un malentendu ça peut marcher, mais dans les 30 chutes tu auras surtout ancré des doutes. Entre ce que je suis certain de parvenir à faire et ce que j'aimerais faire mais que ça fait déjà plus de 3 fois que je me gauffre, il y a un palier intermédiaire à explorer qui devrait me permettre de gagner du temps et de la confiance, dans l'apprentissage.
sancho a écrit : Justement Manu, ce que je tentais d'expliquer c'est que la variante shaddock que tu proposes, ne marche à mon avis pas pour apprendre à se faire plaisir en descente. Plus tu rates et plus tu t'enfermes dans des attitudes réflexes qui t’empêcheront de réussir.
attention c'etait de l'humour sinon je te suis dans tes analyses pédagogiques
peut etre aussi qu'on est trop pressé à réussir dans un certain climat d'agitation permanente et cela n'aide pas à se satisfaire des micro réussites intermédiaires mais lentes…mais bon faut bien y réfléchir car au final les lents seront les vainqueurs !
oui de ce point de vue, la lenteur c'est de la vitesse à retardement 8-)
sancho et manu, vous seriez pesque en train de ma faire changer d'avis sur la notion de "démystification de la chute" évoquée sur un autre sujet …
et en ce qui concerne l'éloge de l'impression de lenteur dans l'apprentissage, j'addhère, j'y ajouterai un point concernant le niveau d'attente:valable sur bien des sujets : plus on a d'attentes, plus on a de déceptions …