Ally canoë – Bergans of Norway

Note du test 3/5


Ce sujet de discussion accompagne la publication sur https://www.skirandonneenordique.com/tests-et-avis/ally-canoe-bergans-of-norway

Puisque Régis a ouvert la voie en parlant de canoë sur ce site, allons-y ! :wink:
Nous possédons le même canoë acheté d’occasion en 2007. Depuis, nous avons parcouru environ 1100 km.
Nous ne regrettons pas cet investissement car c’est un bateau pratique, qui navigue bien et qui est assez solide pour un démontable.
Bien que l’article de Régis soit complet et bien documenté, je me permets quelques commentaires :

  • Concernant les matériaux, je dirais que la « toile » du bateau est plutôt en PVC qu’en polyéthylène.
  • Concernant la position : Sur les photos, je constate que la forme des sièges est quelque peu différente des nôtres. Nous les utilisons pratiquement toujours en position assise et le confort est assez bon. Dans des passages techniques, la position à genoux est préférable car elle permet de faire plus corps avec le bateau. Ceci procure une meilleure efficacité dans les manœuvres. Le confort est nettement moins bon car il faut positionner les genoux entre les armatures. De plus, si vous passez sur un rocher, malgré la mousse, vos genoux le sentent passer…
  • Concernant la solidité des pièces d’assemblage en plastiques, je confirme qu’elles sont très résistantes. Les tubes alu sont solides. Ils peuvent se tordre légèrement, mais il est également possible de leur redonner leur forme initiale. Comme pour les arceaux d’une tente, les tubes sont reliés entre eux par des câbles. Certains d’entre eux se sont cassés. Ça ne gêne pas pour la navigation, mais complique légèrement le montage du bateau. Je viens de contacter Bergans à ce sujet pour savoir comment les remplacer. J’attends une réponse de leur part.
  • Pour le temps de montage : Régis doit pouvoir progresser : j’ai mis 40 mn seul la première fois et quand tout se passe bien, nous mettons 20 mn à deux. Le plus délicat est le centrage de la mousse dans la peau ainsi que la pose des premiers couples. J’ai mis des étiquettes bien visibles pour repérer les différents éléments et leur ordre de montage. (Quand Régis n’aura plus à trouver et à déchiffrer les numéros gravés, il gagnera au moins 10 mn). :lol:
  • Le sac de transport dont nous disposons n’est pas non plus très confortable pour un long portage. Par contre, il est en PVC et se transforme en sac étanche.
  • Côté navigation, au niveau des sensations, c’est un bateau très proche d’un bateau rigide équivalent. Je note cependant quelques petites différences :
    • Le bateau est plus silencieux qu’un rigide, il ne fait pas caisse de résonance. On entend donc moins les pagaies heurtant le bord et le frottement du fond sur un obstacle.
    • De part sa relative souplesse, il a une légère tendance à épouser la forme des vagues si bien que le passager avant prend moins d’eau. En contre partie, il me semble que le bateau présente une petite inertie dont il faut tenir compte dans les manœuvres
    • Lorsque le bateau frotte dans un passage avec peu d’eau, il est plus ralenti qu’un rigide. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il épouse d’avantage la forme des obstacles et offre donc plus de surface de contact, et par conséquent plus de résistance à l’avancement. Peut-être même qu’il se crée parfois un petit effet ventouse. Mais il n’y a rien de dramatique.
      Pour comparer réellement les performances avec un rigide, il faudrait faire un test rigoureux (charge, équipage, rivière, conditions, etc, identiques)
  • Le poids à vide relativement faible (20kg) est un gros avantage lors des portages en terrain accidenté : pas besoin de faire une pause tous les 10 mètres, risque réduit de se faire une entorse de la cheville, etc…
    C’est par contre sans influence sur la navigation telle qu’on la pratique (avec les 2 chiens l’équipage doit atteindre 220kg ! Sans parler du matériel et des vivres nécessaires à la rando qui doit être au minimum de 50kg). :lol:
  • Concernant le pontage, nous l’utilisons rarement à cause des chiens ! C’est un plus indéniable pour naviguer par des météos médiocres ou fraîches. Pour naviguer dans de la classe 2 sup à 3, ça évite de s’arrêter pour vider le bateau après chaque train de vague. Dans la classe 4 (testé sur l’Isère), sous le poids des paquets d’eau, le bouchon central a tendance à ‹ déjuper ›. Un bricolage pour améliorer la chose devient nécessaire.
    Régis se demande pourquoi les attaches du pontage ne sont pas prévues d’origine ? (il faut soi-même coller les encrages sur la toile !) Je suggère que c’est pour éviter la mutualisation de cet équipement (sans ces encrages collés, je ne peux lui prêter mon pontage…)
  • Pour de plus amples informations et d’autres photos, n’hésitez pas à consulter notre site. Vous y trouverez également des topos et récits de randonnée sur quelques rivières françaises.
    Pat

Salut Pat, toujours aussi sympa ton blog :slight_smile:
C’est vrai que pour attaquer un achat d’occasion est une idée. L’itinérance en canoë rappelle vraiment l’esprit du raid en ski ^^

Les skis et pulkas sont rangés et nous avons ressorti le matériel nautique.
Dans mon précédent commentaire sur ce canoë Ally, j’avais mentionné la casse de ressorts reliant les tubes de l’armature.

  • Concernant la solidité des pièces d’assemblage en plastiques, je confirme qu’elles sont très résistantes. Les tubes alu sont solides. Ils peuvent se tordre légèrement, mais il est également possible de leur redonner leur forme initiale. Comme pour les arceaux d’une tente, les tubes sont reliés entre eux par des câbles. Certains d’entre eux se sont cassés. Ça ne gêne pas pour la navigation, mais complique légèrement le montage du bateau. Je viens de contacter Bergans à ce sujet pour savoir comment les remplacer. J’attends une réponse de leur part.
    Et bien, la société Bergans, par l’intermédiaire de la responsable de la marque en France, m’en a fait rapidement et gracieusement parvenir cinq. J’en ai réparé certains comme je l’explique sur mon site. Puis pour terminer les réparations et avoir un peu de réserve j’en ai redemandé dix qui viennent de me parvenir.
    Nous apprécions de pouvoir trouver des pièces détachées (de nos jours, on nous incite plus souvent à jeter et remplacer qu’à réparer).
    Ceci confirme, s’il en était besoin, le sérieux de la marque.

Régis,
Rassures-toi, j’ai les mêmes galères avec le temps de montage du kayak biplace groenlandais grand narak de chez Nautiraid.
Nautiraid annonce un temps de montage de 20 minutes (ca me rappelles les temps allucinant pour résoudre le Rubics Cube :smiley: ). Je pense qu’il s’agit de mon temps de démontage quand je le range en vrac dans le coffre de la voiture !
On vérifiera ensemble cet été sur les lacs alpins si nous avons le pied marin (ou alpin ?) pour se préparer à une grande randonnée kayak-bivouac dans les pays du nord. o^k