Eh bien, c’était sympa, mais les conditions là haut sont compliquées …
Finnmarksvidda : 3 jours de pluie sur 6 jusqu’à Karasjok, peu de neige, voir quasiment plus à mon arrivée à la rivière.
Rivière très bien gelée cela étant, idem sur la perpendiculaire vers Karigasniemi.
Pour l’entrée en Finlande, pas d’autre option que de remonter au pont routier et longer la route jusqu’à la sortie.
Arrivée en Finlande, je me retrouve avec ma tentative d’aller plus au Sud sur la rivière, et emprunter une vallée parallèle à la route qui part vers Inari : échec mission.
Je tente 2 endroits un peu représentatifs de ce que j’imagine rencontrer comme terrain ; bilan, petite rivière non gelée, bords forestiers totalement impraticables.
Je repense à la Pat’Soluce : tunturi ou motoneige.
L’accès aux zones nues des tunturis me paraît impossible vu la qualité de neige abominable ; il me faudrait au moins 2 voir 3 jours pour monter vers le 1er en partant de la rivière, à raison d’un probable 500m/h de progression, en me détruisant physiquement, sans garantie que ce soit beaucoup mieux après.
Je décide d’opter pour les pistes, en espérant qu’elles soient pratiquées.
Échec, à la sortie de Karigasniemi, piste trouvée, pas tracée !
Je fais 400m en 45mn dessus. Épuisé, je bascule sur la route, et je tente quand même de faire les 2 ou 3 km de montée jusqu’à ce que la piste motoneige passe de l’autre côté.
Soit j’y trouve des traces, soit je suis bon pour rentrer en bus et fin du voyage…
Par chance, la partie là est ok. Quelques passages.
Ça me permet de tirer 30km vers l’Est, et d’enchaîner avec une autre trace qui traverse les tunturis jusqu’à Inari.
Tout est tracé.
Alors me voilà, à finir mon périple à Ivalo, skis aux pieds jusqu’à l’hôtel. C’était pas par le chemin complètement prévu, mais c’était un chouette voyage.
19 jours, 300+ km, 4 jours sur le lac Inari, une traversée du Finnmarksvidda, de la rivière, une jolie zone de montagne/ forêt, et un projet qui se goupille au final très bien.
Je reviendrai certainement faire un autre truc, en partant d’Ivalo je pense. Ces pistes motoneige sont ce qu’elles sont, mais elles permettent des liaisons et distances qu’il serait difficile d’envisager autrement.
C’est pas pire que suivre un sentier en rando, ou une trace de skieur… c’est différent du « tout hors des traces » mais c’est là, utile, et intelligemment tracé.
Et même si je n’ai pas trop joui de beau temps (5j sur 19 ?) j’ai apprécié mon séjour. Et mine de rien, quel luxe de faire presque 3 semaines en autonomie totale ! Il faut reconnaître la chance d’être en capacité physique de le faire, et le bien que ça fait de se couper de tout ce qui n’est pas essentiel au quotidien ski / alimentation/ sommeil !
J’essaierai de faire un petit récit à l’occasion.
En attendant, au dodo !
Mike - arrivé à Ivalo sans trop prendre l’eau (ni finir dedans)