Coup de méforme ou coup de foule hier dans Aravis… ou réaction d'enfant gâté…
Hier, malgré le soleil, la chaleur, le paysage… j'ai fait demi-tour irrité par la foule, la neige lourde et le ballet des hélicoptères déposant du monde à la Maison des Bois du chef paysan manigodin ( Marc Veyrat condamné à 100.000 euros pour atteinte à l'environnement ).
Le Jura et le calme de ses profondes forêts me rendent sauvage y compris dans les montagnes adorées de mon enfance devenues aussi peuplées que les bords du lac d'Annecy un week-end.
talonlibreRéaction d''enfant gâté non, mais réaction épidermique à ce que devient la moyenne montagne hivernale, trop éloignée désormais de celle que tu as connue, les nuisances des villes migrant en montagne.
Coup de méforme ou coup de foule hier dans Aravis… ou réaction d'enfant gâté…
Bonjour,
je comprends tout à fait ta réaction. Il m'est déjà arrivé de fuir les endroits trop fréquentés comme cela. Il faut venir dans les Pyrénées ! Il ya des sites très fréquentés, mais après i/2 de marche c'est beaucoup plus calme. Et puis en dehors de sites connus les Pyrénées restent très sauvages. Pour illustrer cela quelques photos d'une rando effectuée vendredi matin au départ du Bénou (que je surnomme Benou plage pour vous dire) qui est à moins de 30 min de Pau. Une fois sur la crête, mon regard à 360 ° ne voyait aucune trace de ski ou raquette. Ciel grand bleu et neige exceptionnelle, j'étais pas loin du paradis.
Amistats
Ronan
talonlibreil n'avait pas déjà brulé le mazot de l'homme au grand chapeau ? :whistling:
la Maison des Bois du chef paysan manigodin
Mon pauvre talonlibre, revient vite sur tes terres d'adoption, (parce-que les Pyrénées c'est bien plus loin !!) , moi aussi "le calme de ses profondes forêts me rendent sauvage" sans parler des combes où il est facile de se sentir "seul au monde" même s'il y a des traces !
Je prépare une actu sur l'influence que le relief jurassien a eu sur ma pratique… mais finalement assez inspirée par les pratiques norvégiennes du XIXème siècle.
Une pratique qui aurait tendance à prendre le pas sur le fait de suivre un topo comme un viatique et de faire comme un chef avec le menu du marché… choisir la belle pente en fonction de l'humeur du jour, de la qualité de la neige et de tracer de belles courbes en profitant de l'ivresse procurée par le justesse technique.
Bonjour,
Je conçois finalement assez bien que l'on prenne plus de plaisir à évoluer sur un joli plateau, perdu en forêt, plutôt que dans des coins plus spectaculaires mais avec la foule ou les hélicos…
Les balades SRN que j'ai trouvé les plus marquantes étaient certainement celles où j'ai eu le plus ce sentiment sauvage de "bout du monde" ; et pour le coup j'étais plutôt heureux de croiser quand même des semblables une fois dans la journée.
Enfin j'espère que le goût reviendra vite, car la neige pourrait vite passer !
A lire les uns et les autres, j'ai vraiment le sentiment qu'il y a une quête de Sauvagerie dans les sorties SRN, que c'est un dénominateur commun. Peut-être le besoin de retrouver le silence qu'on nous vole au quotidien ?
N_75Le sens premier du mot refuge, le recours salvateur au forêt… pas une fuite du monde mais un retour aux origines, une sorte de fusion entre l'âme et notre terre nourricière. Une quête de simplicité et de sobriété bien représenté par l'utilisation d'un matériel minimaliste.
Peut-être le besoin de retrouver le silence qu'on nous vole au quotidien ?
Eu égard à l'évolution de notre environnement montagnard, je crois que le SRN, retour aux sources, porte en lui une belle part de l'avenir du ski.
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talonlibreLà, je me reconnais…
Le sens premier du mot refuge, le recours salvateur au forêt… pas une fuite du monde mais un retour aux origines, une sorte de fusion entre l'âme et notre terre nourricière. Une quête de simplicité et de sobriété bien représenté par l'utilisation d'un matériel minimaliste.
talonlibreSauf que nous ne sommes pas maîtres de l'évolution de l'environnement !
Eu égard à l'évolution de notre environnement montagnard, je crois que le SRN, retour aux sources, porte en lui une belle part de l'avenir du ski.
Nous en causions il y a peu avec un copain qui arpente le Forez depuis plus longtemps que moi vu qu'il est plus âgé, et l'environnement a quand même sacrément morflé. De quatre cols qui traversent le massif, deux seulement étaient ouverts l'hiver, mais depuis une petite trentaine d'années, tous sont déneigés, réduisant d'autant l'espace vital de la Sauvagerie. L'enneigement moyen ayant pris de l'altitude concentre forcément les gens sur un plus petit territoire, en même temps que sont apparues depuis une bonne vingtaine d'années les raquettes et l'instinct grégaire des pratiquants, puis ensuite dans le ciel des nuées de voiles tractant des skieurs. Les topos se sont multipliés, sont apparus les GPS, et le téléphone portable a pris l'allure d'assurance tous risques. Et pour clore le décor par ailleurs, des hélicos sont affrêtés pour assurer le chiffre d'affaire du cuistot de Manigod.
Du coup, face à cette facilité qu'on apporte à un public lambda, j'ai peur que la définition de "retour aux sources" ne soit pas la même pour toi, moi et quelques autres, que pour ce public, aussi sympathique puisse-t-il être.
N_75La principale difficulté du SRN, avant la technique du ski, c'est l'orientation et la connaissance du terrain même avec un GPS, dont la qualité du signal est soumise à de multiples facteurs (relief, couverture forestière, autonomie de batterie, humeurs de l'armée américaine…).
Les topos se sont multipliés, sont apparus les GPS, et le téléphone portable a pris l'allure d'assurance tous risques. Et pour clore le décor par ailleurs, des hélicos sont affrêtés pour assurer le chiffre d'affaire du cuistot de Manigod.
Du coup, face à cette facilité qu'on apporte à un public lambda, j'ai peur que la définition de "retour aux sources" ne soit pas la même pour toi, moi et quelques autres, que pour ce public, aussi sympathique puisse-t-il être.
Les terrains jurassiens, en vrai hors-piste, demande une certaine habitude de l'orientation-navigation… cela limitera les ardeurs de beaucoup de skieurs.
Viens me rendre visite dans le Jura et je pourrais t'amener dans des coins sauvages même près des routes.
Bonsoir les DuckBill addicts ! (et les autres )
N_75comme ça, c'est plus facile à éviter… et du coup, même dans des coins "surpeuplés", genre Montagne des Auges que connais bien Talon libre, il est assez facile de faire une bonne balade sans voir grand monde, sauf de loin ! Pour le Jura, pareil, même à Retord les jours d'affluence, passé le départ, on peu vite se retrouver "tout seul", la majorité des pratiquants (fond, chien de traineau et raquettes) se cantonnant aux pistes balisées, voir damées, un comble pour les raquettes… La rançon de cette liberté est bien…
les raquettes et l'instinct grégaire des pratiquants
talonlibre
une certaine habitude de l'orientation-navigation