Bonsoir à tous,
probablement trop timide pour en parler (ou alors je l'ai raté), Sancho (ou un homonyme jumeau…) se montre dans "Des Racines et des Ailes" de mercredi sur le Jura.
Encore quelques jours pour en profiter sur : http://pluzz.francetv.fr/videos/des_racines_et_des_ailes.html
Pour les pressés, l'apparition de Sancho est vers 1:25:00 avec les chiens de traîneaux, mais l'ensemble est plutôt sympas même si l’enchaînement des séquences n'est pas "géographiquement" cohérent (sans parler du mélange des saisons….).
Cela vous fera patienter le retour de la neige…
christophe
Vu hier soir… Reportage très sympa qui montre bien à quoi ressemble le SRN dans le Jura.
Bravo à Sancho, promoteur efficace et modeste de notre belle activité.
talonlibreIl a quand même du mal à suivre les chiens ! Et gravir le Gy de l’Échelle à ski plutôt qu'à pied ou raquette, il fallait oser, Sancho a été très persuasif ! Plaisanterie mise à part, on peut certes regretter les quelques incohérences, inexactitudes ou omissions de l'émission que seuls les connaisseurs observeront mais les images été comme hiver et d'automne sont splendides.
Vu hier soir… Reportage très sympa qui montre bien à quoi ressemble le SRN dans le Jura.
Bravo à Sancho, promoteur efficace et modeste de notre belle activité.
Hello,
Les images sont vraiment classes, ceci dit il y a eu une semaine complète de tournage, et c'est presque frustrant de voir ce qu'il reste au montage. Ça manque un peu d'image en descente, coté bande son on a raconté des tonnes de trucs sympa sur le patrimoine, l'environnement jurassien, l'histoire…. ils ont retenu pour ma part, un pauvre truc sur le bois de chauffage de part chez nous. Je suis presque outré de voir ce qu'il reste de plus d'une heure d'interview du Bernard Bouveret à scotcher n'importe quels fessiers au manteau neigeux pour écouter le bonhomme. Fallait absolument passer par le gy de l'échelle, fallait absolument avoir Bernard à l'hôtel d'italie et pas dans une autre cabane plus accessible parce que c'est des racines et des ailes, et à la fin il ne reste que les 1% peut être les moins intéressant de ce qu'il nous a raconté.
Mais malgré, les incohérences géographiques, les omissions, inexactitudes et autre coups de sabre au montage, il reste une bonne trentaine de minutes d'images d'hiver dans le jura qui illustrent à merveille la qualité de nos paysages. Dans le lot des 30min, il y a pas mal de SRN et c'est pas tout les jours que l'activité prend en otage derrière leur écran, plus de 3,5 millions de téléspectateurs…
sanchoMerci pour ton éclairage, Sancho.
Dans le lot des 30min, il y a pas mal de SRN et c'est pas tout les jours que l'activité prend en otage derrière leur écran, plus de 3,5 millions de téléspectateurs..
J'avais vu l'émission "en direct" mais sans en connaître le programme, et si je n'ai pas vraiment été surpris par la séquence chiens de traîneau qui colle pas trop mal à ce type d'émission il me semble, voir un fondeur sur SRN (pas mal sa technique au passage :D) s'époumoner à les suivre malgré l'aide d'un, puis de deux chiens fût plus surprenant, mais alors la longueur du passage dédié au SRN m'a bluffé ! :P
Saurais-tu s'ils avaient une motivation particulière à consacrer autant de temps à une heure de grande écoute sur un sujet pas vraiment grand public comme notre passion ? les nombre de pratiquants raquettes me semblant nettement supérieurs à celui des srnistes, effectuer le parcours en raquettes, malgré les incohérences géographiques auxquelles tu fais allusion, aurait été plus "vendeur"…
Dans les personnes qui ont été sollicitées, il y avait un ami accompagnateur, qui avait commencé à leur monter un projet pour toute la partie hivernale du tournage. La journaliste lui a demandé s'il n'y avait pas matière à avoir une autre activité de neige, un peu plus dynamique que la raquette à faire apparaître dans le docu, et du coup il lui a refilé mon contact. Quand ils m'ont eu au tel, je leur ai bien vendu l'activité et je pense qu'ils ont assez rapidement compris, qu'ils avaient un type un peu passionné, avec un brin d'énergie à exploiter. En plus, ils ne cherchent pas forcément à illustrer que des choses déjà vues et rerevues A Dôle par exemple, ils tournent dans la rue du musée Pasteur et passent devant la maison de ses parents sans en parler.
Pour un tournage de des racines et des ailes: il faut qu'il fasse grand beau temps sinon ils ne filment pas. Il faut qu'il y ai une certaine originalité mais pas trop. Du sensationnel un peu édulcoré et de l'illusion d'apport culturel pour se placer un cran au dessus de TF1, sans faire du Arte, car on va perdre l'attention du public si c'est trop compliqué. Et au final ce sont surtout les images qui parlent et scotchent le téléspectateur.
On passe par le gy de l'échelle, car ils voulaient absolument qu'on passe par là, car c'était le passage le plus raide, peu importe qu'il fut loin d'être l'un des plus fréquentés. On filme Bernard à 92 ans dans un des endroits les plus reculés du Risoux, car c'est une cabane qu'il a fréquenté sur ce passage. Mais il en existe 20 autres plus facile d'accès pour lui, où très très peu de monde auraient relevé une minime incohérence géographique. Pour autant au montage dès le départ, ils savent qu'ils vont finir par tout mixer à l'envers et que les locaux vont s'en apercevoir.
Autre exemple, dans le tournage, on se retrouve par hasard sur une biche, fraîchement égorgée par un loup, attaque authentifiée par les gardes faunes (qui auraient du tourner une scène sur des chamois, mais abandonner faute de temps):
c'est pas tout les jours qu'on a la chance de tomber là dessus, mais c'est pas assez walt Disney channel.
Ils cherchent à avoir la caution de scientifique dans chaque émission, mais même si ces derniers font un excellent travail de vulgarisation, ils ne garderont au montage que des apports bateaux.
Dans la prépa de l'émission, ils ont une façon de procéder qui est plus que limite en terme d'éthique et de respect des personnes qu'ils sollicitent. Quand ils m'ont contacté, ils m'ont laissé entendre, qu'ils n'avaient pas plus d'idée que cela sur ce qu'ils allaient tourner, et que du coup se serait pas mal si je pouvais leur faire des propositions de projets. En réalité, à ce moment là, je ne sais pas combien d'accompagnateurs et autres personnes ressource avaient déjà été démarchés, mais il y avait déjà bien du monde qui avait commencé à travailler à leur soumettre des pistes possibles de tournage. Et ils avaient déjà un certain nombre d'idées très précises sur ce qu'ils voulaient faire.
Pour illustrer le propos:
Ils voulaient à tous prix une musheuse (pas un meusheur), je leur ai donné 2 contacts, mais à ma connaissance, il y a plus de 4 meusheuses qui ont été démarchées.
Pour le ski, de manière sûre il y a au moins un autre moniteur qui a été contacté.
Pour les passeurs, ils avaient eu un contact qui ne leur convenait pas pour des raisons mystérieuses, inhérentes à la qualité des échanges par mail et tel, et du coup ils voulaient quelqu'un d'autre au sein de la même asso pour faire le tournage.
L'ami accompagnateur qui les avaient rencardé sur moi a fait des heures de boulot pour leur dégrossir un projet auquel il n'a pas participé, et s'est vu remercié de ses efforts par un pauvre mail au regard du travail qu'il avait déjà accompli pour les aider. Combien d'autres ont été dans son cas ?
Au final j'ai été l'heureux élu qui les a promené sur un parcours que je leur avais défini. Avec un gentil petit rôle de coordination et de gestion logistique à te faire péter un câble:
- démarches pour faire déneiger l'aérodrome de Pontarlier et qui n'a pas été utilisé.
- damage d'une piste d'atterrissage dans le champ de la champagne, mais l'avion n'a pas atterrit;
- coordination des scooters utilisés pour le tournage sur le secteur Champagne, Mont d'or, Thomassette, et scooter et dameur sur le secteur Marchairuz.
- composition du planning en fonction des dispos de l'ensemble des figurants y compris pour des scènes qui ont été planifiées et qu'on a pas eu le temps de tourner avec des gens qui ont attendus des heures dans le terrain pour qu'on ne les retrouve nulle part dans les images.
- approvisionnement en pique nique au milieu de la forêt tous les jours
- gestion des navettes de véhicules, pour qu'en t'arrives en voiture que tu rentres dans le bois à ski, mais que tu dois retrouver tous les véhicules à une autre sortie bois pour courir ailleurs sur une autre zone de tournage.
Bref un gros casse tête logistique où je passe plein de détails, mais pour faciliter le travail, le tournage a été repoussé une première fois d'une semaine à cause de la météo, mais dans la semaine suivante la journaliste a eu un petit changement de planning, du coup il fallut refaire le boulot pour redécaler sur la semaine suivante. Et pour finir dans la semaine de tournage tous les matins la journaliste vient te voir pour demander si ça serait pas jouable de permuter la journée du lendemain avec celle du surlendemain. On a eu tourné du lever du soleil jusqu'à passer minuit sur des scènes en intérieur absente du docu. Alors à la fin quand tu les vois remonter dans la voiture qui va les ramener à Paris, tu souffles un grand coup quand même.
Quand tu te poses dans le canap et que tu regardes le résultat, c'est beau, ça fait des belles images, mais il reste une petite amertume qui pourrait vite s'estomper si on pouvait avoir accès à tous les rushs.
Sancho,
Je comprends ta déception au vue du résultat diffusé par rapport à ton investissement perso.
Je reproche beaucoup à cette émission de ne pas mettre un bout de carte à l'écran pour situer le lieu a l’écran.
Par contre, j'ai aimé la partie SRN de ce film. Tu as fait un bon boulot de promo du SRN et du SRN dans le Jura.
Félicitations à toi.
A bientôt,
Jacou
Jacou,
Merci, moi aussi je trouve le résultat vraiment chouette, et je ne peux pas dire que je sois déçu. Mais quand t'as vécu les coulisses, ça laisse un petit gout amer quand même.
sancho,
Je comprend ton amertume.
J'ai participé (en 1995, ça ne me rajeuni pas) au tournage de l'émission de France 2 " Envoyé Spécial" sur "Clermont-Ferrand Michelin-VIlle" Nous avons expliqué pendant 4 heures tout le travail qui était fait au centre de formation pour la remise à niveau des adultes, montré que nous utilisions à fond les techno multimédia pour faire de la formation interactive, les deux journalistes (qui elles aussi ont pris des km !) étaient enthousiasmées …
Au final, rien, pas une seconde ! J'ai compris que l'émission avait pour objet de dénigrer à fond Michelin ("paternalisme" ,cadences infernales, mépris des syndicats …) et faire passer CF pour la brousse et ses habitants pour des ploucs arriérés ! Le Maire de l'époque avait même demandé un droit de réponse. Depuis, je ne regarde plus cette émission !
Dans ton cas, au moins, la région et ses habitants ont été valorisés.
En tout cas, bravo et merci pour ces belles séquences.
Pour ma part je n'avais pas regardé l'émission, j'en regarde certaines mais je trouve que ça se répète un peu dans le formatage, le produit "grand public" comme le fait remarquer Sancho.
Je ne souviens du reportage ou plutôt du "désinguage" sur Clermont et Michelin.
J'ai regardé la partie SRN et même si, c'est certain, ça peut être un peu frustrant pour ceux qui ont assuré "l'appui technique et l'intendance" du reportage c'est quand même très bien. C'est vrai que ça doit t'avoir bouffé du temps …
Les reportages s'appuient sur les hommes de terrain mais à la fin c'est le média/audimat qui gagne et ça n'est pas près de changer. Chez nous quand il y a un reportage sur l'Auvergne, c'est l'axe chaîne des Puys, Sancy et Cantal, le reste n'existe pas.
Bravo Sancho de cet éclairage sur le SRN et ton magnifique Jura … Tu as fait honneur au SRN avec tes compagnons de "cordée" et au-delà à la montagne hivernale nordique.
PS : tu devrais montrer le reportage à Madshus et leur demander des tarifs très privilégiés et là j'ai vu un "gamin"
forezMoi j'ai trouvé que le gamin faisait la moue sur le jambon ! :)
et là j'ai vu un "gamin"
sanchoLe résultat est à la hauteur en tout cas !
Quand ils m'ont eu au tel, je leur ai bien vendu l'activité et je pense qu'ils ont assez rapidement compris, qu'ils avaient un type un peu passionné, avec un brin d'énergie à exploiter.
A mon avis une première pour une telle durée à une heure de grande écoute ! Dommage pour tout ce qui est gâché et qui va rester dans des placards ou être simplement détruit…
Régis a bien eu droit à Chroniques d'en Haut mais la diffusion est malheureusement confidentielle et doit se limiter à Auvergne Rhône-Alpes, de même que le tournage pour le journal régional de FR3 lors de la journée du CAF Auvergne au col des Supeyres.
Merci d'en avoir parlé ici : j'ai pris le temps de regarder les belles images du vol initial puis de la partie hiver, tout aussi sympathique.
Joli effectivement, le petit aperçu d'une descente de Sancho fait regretter de ne pas en voir plus.
Et le SRN à chiens, c'est original…
Merci Forez pour les compliments, mais point trop n'en faut, parce qu'après le gamin va plus pouvoir fermer ses crispis.
Sinon, N75, je crois qu'ils ont coupé tous les moments où j'étais bavard, c'est à dire 90 % du tournage et effectivement il reste dans les images, des passages où on sent un peu la fatigue, voir l'agacement.
Sur le ski joering: c'est très personnel, mais je n'adhère pas forcément à l'idée de conditionner un animal à aimer tracter des charges pour servir des hommes.
Ceci dit la relation que Sophie entretient avec ses chiens est remarquable. Il y a une énorme complicité, une montagne d'affection réciproque, mais pour autant, si elle laisse la porte de l'enclos ouvert, ils reprennent très vite leurs instincts naturels, et sont difficiles à récupérer. Ce sont des animaux magnifiques, puissants, tellement proches du loup, pour ma part je serais bien incapable de les boucler dans un enclos, même s'ils ne semblent vraiment pas malheureux de partager cette relation avec leur maîtresse.
Après sur l'activité, même si je ne l'ai pas choisi, et que ça pose un problème moral, faut bien avouer que j'ai pris un plaisir de malade. C'est juste énorme la puissance et l'endurance de ces petites bestioles. Avec un chien ,c'est cool, avec deux beaux athlètes ça dépote, c'est des sensations de folie, mais faut être bien réveillé sur les planches pour ne pas aller au carton.
J'ai aussi vu ce programme et ma réaction lorsque j'ai regardé est la même que celles déjà exprimées. Bluffé et ravi de montrer cette activité dans de si belles conditions.
Merci Sancho de nous partager le côté face.
À vrai dire, rien ne me surprend mais tout me fait bouillir à l'interieur. Je partage complètement ton ambivalence et ta frustration. L'importance prise par les médias est telle qu'on en arrive à accepter les abus scandaleux que tu décris, tout simplement parcequ'à la fin, il y a 3,5 millions de téléspectateurs et qu'on espère que sur ces millions, quelques milliers viendront dépenser leur "hard earned money" dans la région. Le CG de la Lozère, dans un communiqué sur la stratégie touristique, mentionnait l'impact touristique qu'a produit le passage à "des racines et des ailes".
Le pire dans tout cela, c'est que je ne suis pas sûr que les personnes qui bossent sur le terrain (journalistes, cadreurs, etc) soient tellement mieux loties que vous, les bosseurs non rémunérés. Ceux qui gagnent dans l'affaire sont probablement ceux qui sont en haut. Car même si l'emission passe sur France 3, ils n'ont pas fait bosser les équipes de France Télévision locales je parie. Ils s'appuient sur des intermittents du spectacle, des pigistes etc. Ils doivent sortir l'emission à un prix donné et une qualité donnée qui garde les 3,5 de personnes jusqu'au bout du programme, sinon, ils se font dézinguer la fois suivante. Et donc pour eux, pas trop le choix que de trouver des pros comme toi, sancho, qui vont leur faire du boulot à l'oeil. Tout se tient, malheureusement. Sans oublier chacun de nous, quand on fait nos choix de consommation. Bref, c'est bien un "système " au sens premier du terme. Impossible de remettre en cause telle ou telle partie sans remettre en cause le système dans son ensemble…