J’étais ce dimanche, tranquillement, en train d’accompagner un petit groupe de randonneurs sur la charmante prairie de Darbounouse, au cœur de la réserve naturelle du Vercors… Le soleil de décembre était à son maximum. Nous venions juste de finir de partager le bon pain d’épice de Noël… Nous repartions en direction d’Herbouilly… Ses skis filaient tranquillement sur un dévers glacé quand, lors d’une chute mineure (le genre de chute qui vous arrive par inattention : vous remettez les dragonnes des bâtons, et là, paf, vous vous emmêlez les pinceaux), on a entendu un grand « crac ». Le bruit n’était pas proportionnel à la chute. Une petite bousculade pour de gros dégâts.
La même mésaventure m’est arrivé il y a quelques jours, en traçant dans une neige fraîche lourde, en partant 1h derrière la maison (c’est ça le Jura, désolé !). Je savais toutefois que cela risquait d’arriver après avoir déjà tenté de « recoller » mes fix sur des skis ayant il est vrai déjà bien voyagé, les écailles étant bien lisses, et que j’utilise sans remord sur peu de neige. Comme toi j’ai tenté la réparation de fortune et je suis finalement aussi rentré à pied. Je suis à la recherche de chevilles spéciales pour réparer tout ça. Le plus cocasse peut-être est qu’il semble que ce soit les mêmes skis que ton amie.
Une des 3 vis de super télémark m’a laché sur les hauts plateaux. On a écourté la balade par précaution et en faisant attention ça a tenu.
Eté comme hiver j’ai toujours une couverture de survie et bout de cordelette au fond du sac, ainsi que qqes pansements et une épingle à nourice (ampoules et fermetures éclair qui lache).
Depuis cette mésaventure et une discussion avec GrandSteak j’ai rajouté un pack « hiver » avec vrille/vis/tournevis. Cette année je vais rajouter un peu de ducktape.
Coté matériel de loc à revoir, j’ai un très mauvais souvenir de skis de rando loués avec des peaux absolument plus autocollantes. la cordelette nous a sauvé, mais le ducktape aurait été un peu plus glissant… la cordelette a aussi sauvé ma snowsled dont les scratchs de la barre transversale donnaient des signes de faiblesse.
Je trouve ça assez inadmissible . Ca aurait pu passer si ta copine avait dit au
loueur : je veux juste un vieux truc pas cher , c’est seulement une petite ballade
facile pas longue ….
Mais c’est pas le cas !
Si, si , Régis , C’est important de diffuser l’info . T’as pas envie que des gens sympas
se fassent emmerder par ce genre de connerie ? voire se retrouvent dans une galère pas possible au milieu de nulle part ? Non ? Dans ce cas t’as pas trop le
choix . C’est qui ce loueur à la con ? Ferait mieux de louer des costumes pour Hallovee
n En plus, à en juger par les photos, les vis étaient enfonçées dans des chevilles bois !
C’est du grand n’importe quoi !
Dans le sac j’ai toujours un petite trousse à pharmacie avec les pansements (surtout au début les talons) et des bandes au cas où (mais j’espère que ça ne servira jamais).
J’ai aussi un petit sac avec des bouts de cordelettes et un outils acheté pas cher et duquel j’ai viré toutes les lames et autres ouvre boite, bouteille et soi-disant tournevis, pour alléger et ne conserver que la fonction pince, bien utile pour les bâtons télescopiques récalcitrants.
Si je pars avec les skis fins quand la neige porte, je prend la spatule de rechange, une Rex rouge, reliquat des années 70 au temps des ski en bois.
Sinon j’avoue ne pas avoir de tournevis digne de ce nom, ni colle et vis, car après c’est l’exceptionnel. En partant en raide en terrain inconnu pour plusieurs jours, alors là oui. Mon père avait été obligé en Finlande, suite au bris d’un ski au talon, de déplacer la fixation sur l’avant du morceau restant afin d’équilibrer.
Mais je suis un peu d’accord avec Robert, le loueur est un peu … moyen …
Surtout pour le ski de rando, donc hors des pistes, ce genre de problème peut conduire à des drames … Qu’une personne ait loué des skis pour partir en raide dans une neige profonde et là, ça peut mal se terminer …
Mais quand on voit les photos, les vis étaient carrément fixés dans de la « pourriture »…
On sait très bien que sur des skis, le pas de vis se fait sur le dessus, sur 2 gros mm, après c’est le vide du noyau. Donc si c’est mort en haut il faut fixer avec vis et colle une plaque de tôle inox de 2 à 3 mm et revisser dedans, mais c’est de la réparation pour des skis à ne pas louer ou alors sur une piste verte de 3 km.
Oui Robert , c’est inadmissible, d’accord, mais comment anticiper un tel problème pour un loueur ?
Dans ce cas précis, c’est clair que le montage était foireux. Je diffuse l’info pour attirer l’attention, mais je ne souhaite pas dénoncer…
J’ai Thierry I… du 05 (un fin connaisseur…) qui m’a envoyé un email en réponse au sujet. Je me permet donc de faire un copier coller de sa réponse pour que cela bénéficie à tous :
« Salut Régis, quelques astuces au sujet de ton « arrachage de fix ».
1- Les loueurs n’utilisent pas toujours les bonnes colles et dans les noyaux mousse, ça fait de grosses boules qui s’arrachent assez facilement même sur des skis neuf, la vétusté n’est pas toujours un signe de fragilité (si noyaux bois par exemple) mais à un moment il faut arrêter !
2- Il faut ABSOLUMENT un tournevis PZ2 pour : avancer la fixation si casse du ski derrière la fix, reculer la fixation si arrachage de celle-çi (attention à la fragilisation du ski avec beaucoup de trous rapprochés…) ou casse de la spatule. Dans ce dernier cas, il existe des spatules de rechange que tu emboites à la place de la spatule cassée (pas de spatule=pas de ski !!!) et qui permettent de rentrer. Celles que j’ai peuvent s’emboiter sur des skis de 60mm environ, c’est REX qui les fabriquait. Et d’expérience je peux te dire qu’en neige profonde et lourde au printemps, ces morceaux de plastique m’ont évité de grosses galères.
3-On peut également renforcer la liaison ski-chaussure (le talon n’est alors pas libre, mais pour les descente ça marche) en vissant une sangle sur les chants du ski au niveau de l’arrière de la chaussure et qui passe sur le coup du pied.
4-Quelques vis et inserts plastiques ne sont pas lourds et permettent une réparation de qualité, quitte à réparer ne pas avoir à s’arrêter 200m plus loin et recommencer ! Colle à pistolet et briquet peuvent aussi renforcer le tout (ça sert plus souvent pour recoller une poignée ou un panier) »
J’en profites aussi, pour partager la photo de Raphaël L qui vient juste de m’envoyer une photo de sa fixation SuperTelemark. Elle vient tout juste de casser. Raphaël fait pas mal de telemark et utilise régulièrement une pulka. A priori cette paire de fixations, n’est pas toute jeune…
J’ai reçu un certain nombre de messages m’indiquant que le matériel n’était pas infaillible… J’ai aussi l’impression que tout dépend des usages… sachant que la rando nordique à un spectre large : de la ballade, à l’expédition en passant par la glisse engagée !