Peaux de phoque en randonnée nordique ?

Il est légitime que vous vous posiez la question de l’utilité de peaux de phoque en randonnée nordique, puisque qu’actuellement en France, 99% des skis de randonnée nordique sont équipés d’écailles qui servent de système anti-recul. Ce qui n’est pas le cas des skis dans les pays nordiques, mais ceci est une question de culture, de glisse et de terrains de pratique.


Ce sujet de discussion accompagne la publication sur https://www.skirandonneenordique.com/actus-outdoor/peaux-de-phoque-en-randonnee-nordique

L’article ne mentionne pas l’existence des demi-peaux, qui comme leur nom l’indique ne recouvre q’une partie du ski sous la fixation, également très utilisées en SRN.

j’ai toujours deux paires de peaux dans le sac ou la pulka :

  • une paire large qui fait presque la longueur du ski, idéal pour les fortes pentes ou la neige verglacée
  • une paire « de récup » taillée dans des vielles peaux mohair de ski de rando alpins au rebut : retaillées à 3 cm de large et recoupées derrières les écailles : un coût nul, un rendement sans pareil et une belle polyvalence -:wink:
    pour améliorer la glisse, je n’hésite pas à farter les peaux…

En SRN, les peaux doivent être faciles à enlever et à reposer (la colle ne tient pas toujours très bien par grand froid) aussi j’aime bien ajouter à mes peaux un tendeur arrière comme le camlock de chez Colltex.
D’autres marques propose des produits équivalents.
Les peaux sont indispensables et hélas, de nombreux loueurs ne les propose même pas.
Des peaux étroites sont largement suffisantes en SRN (sur des terrains nordiques).

Quand je pratiquais la SRN, fin des années 70 et années 80, on avait des skis à farter et quand en difficultés : fart ne convenant pas (fréquent quand tu pars de 1000 m d’altitude puis que tu dépasses 1600m) et/ou pente importante, on utilisait alors de la cordelette ficelle : plusieurs tours autour des skis et hop !
Un coup de couteau pour s’en débarraser.
Toujours avoir de la ficelle dans le sac à dos !
Les peaux, ça peut, rarement mais quand même, se déchirer : ça m’est arrivé par -15°, dur dur de sortir l’aiguille et de recoudre la peau, faut enlever les gants.
:slight_smile:

Quelqu’un aurait-il testé les peaux Gecko « électrostatiques » (cf descriptif ci-joint ) : La préparation au silicone de la surface de contact des peaux Gecko permet une adhérence à la semelle du ski sans utilisation de colle.
Feutre 100% mohair, traité hydrofuge pour éviter le bottage et de se charger en eau.
Très pratiques: mise en oeuvre sans effort, plus de réencollage, pas de bandes de protection pour le stockage (elles ne se collent pas entre elles), pas de résidu de colle sur les semelles.
Le descriptif est séduisant, qu’en est-il de la réalité ???

Pour les peaux Gecko, déjà elles n’existent pas en largeurs intéressantes pour le SRN, je crois… sauf Sbound 112, Annum, Rossignol BC110.
Le concept est bon, ça colle vraiment!
Par contre c’est plus fragile qu’une CollTex ‹ ‹ classique › ›. Alors en SRN à des altitudes souvent assez bases, et donc à l’enneigement aléatoire…
De plus je trouve qu’elles ont tendance, en neige très humide à se gorger d’eau….
Mais jamais de problème pour les coller, ou les recoller après plusieurs dépotages sur une rando.
Le prix est quand même bien plus élevé, et les peaux servent quand même, bien moins qu’en ski de rando alpin. Y’a rarement besoin de réencoller des peaux en SRN (ou après plusieurs saisons).
Mais le système est vraiment au point et très pratique!

Voici montée sur mes Annum, une paire de peaux avec leur tendeur camlock.
Un bon moyen d’être sur de pouvoir les remettre par grand froid.

++ pour les peaux avec tendeurs: elle remplissent leur fonction mème si les peaux n’ont pratiquement plus de colle .
Cela dit , bien sur c’est indispensable , les peaux ,si on rencontre une grosse pente et/ou si on tracte un éléphant , mais mon principe c’est de me dire qu’elles sont aussi un piège : c’est la facilité . En essayant de ne les utiliser que le moins souvent possible on se force a tester les limites des autres systèmes ( fart ou écailles ) .
Pour ma part , plus je pratique , plus je m’aperçois que les limites d’accroche des écailles peuvent ètre repoussées assez loin : c’est une question d’habitude .
D’autre part, je trouve assez amusant , face a une pente assez prononçée d’essayer d’imaginer des stratégies de contournement ( zig-zags, conversions etc ) C’est un peu l’aventure , mais c’est souvent payant .
++++pour le système alternatif de Pit ( encore un sanglier solitaire des années 70 …) De la ficelle entourée autour du ski ! J’y aurais pas pensé mais ça me semble tout a fait jouable . Je vais tester le truc dare-dare ! Merci Pit !

Les peaux de phoques ne pèsent presque rien et en cas de montée assez soutenue et assez longue, elles sauvent la vie des skieurs dont les skis sont fartés. Et cela est vrai quand les conditions de neige sont difficiles et que le mercure se rapproche de zéro. Au Qc, il y a des régions où elles sont incontournables; les Chic Choc, les Monts Valins, les Monts Groulx et probablement pour la traversée de Charlevoix. Les demi-peaux sont miraculeuses car elles s’installent en un tour de main et peuvent rendre la vie facile dans des terrains où se succèdent bcp de montées et de descentes abruptes.

Merci Sylva pour cet avis venu d’un beau pays où la neige est froide.
En effet, le fart et les écailles ont leurs limites.
Les peaux sont aussi un redoutable moyen de rassurer un skieur inquiet ou peu aguerri en descente et cet usage « détourné des peaux » peut S^i permettre à bon nombre de skieurs nordiques de se frotter à des itinéraires un peu plus pentus.
Dans un chemin étroit, garder les peaux à la descente peut sauver la mise.
Bon ski à tous et à toutes. S^i