Les JO de 68, ont été les premiers jeux d’hiver retransmis à la télévision. Avant ces jeux, le ski était une pratique relativement marginale en France, qui ne concernait guère qu’une partie des habitants des zones de montagne et une petite partie de gens suffisamment aisés pour pouvoir avoir le goût et les moyens de d’apprécier les joies de la glisse.
L’engouement médiatique autour de ces jeux, allié à une volonté politique visant à dynamiser l’économie touristique des zones montagnes, ont permis de rendre la pratique du ski relativement populaire.
En 1968 on dénombrait guère plus de 5000 pratiquants de ski nordique en France. En 1980 on comptait 500 000 adeptes (source: ski de fond et de promenade en 10 leçons par Jean Carron et Janvier Giraud). Mais dès le début des années 80 le ski nordique a commencé à décliner irrémédiablement jusqu’à nos jours.
En 1977 le président du SEATM sonne l’alerte:
" le ski de fond en question :
Face à la croissance explosive de la pratique du ski nordique ces dernières années, une étude du SEATM souligne que « le matériel de ski de fond tel qu’il existe ne comble pas les exigences de la clientèle » et « ne correspond pas à l’image idyllique largement diffusée par les médias ». Les services du SEATM et en particulier le directeur Georges Cumin, se sont penchés sur cette question et proposent la mise au point d’un matériel adéquat, intermédiaire entre le ski de fond et l’alpin. Autrement dit, souligne la rédaction du magazine Aménagement & Montagne : « la réponse appartient aux fabricants ! »
De mon point de vue, la réponse des fabricants est arrivée avec près de 40 ans de retard. Ce qui est regrettable c’est qu’à l’époque il n’y avait pas beaucoup de foin à retourner dans les granges pour apporter les solutions demandées par Mr Cumin.
On a voulu démocratiser le ski nordique sur un ski fin, technique, exigeant et répondant aux intérêts du monde de la compétition. Bilan Mr Toulemonde, est venu, a vu et est reparti majoritairement vaincu et rempli d’a priori sur le ski nordique.
Les seuls qui sont restés étaient suffisamment pugnaces pour prendre le temps de faire l’effort d’apprivoiser un ski fin. Quand on demande aux moniteurs des grandes années du ski de fond, pourquoi la pratique n’est plus autant populaire: on entend souvent dire que c’est parce que les gens aujourd’hui sont plus fainéants, qu’ils n’ont pas autant le goût de l’effort…les jeunes de maintenant c’est pas comme à notre époque…
Bien sur que les skis fins ont de l’intérêt, personnellement je m’éclate en skating sur des bons skis de course, je me régale encore plus en classique sur des skis à farter. Mais je juge débile de faire découvrir le ski de fond à des débutants sur du matos de merde. Il y a du matériel de SRN qui est dix fois plus adapté aux débutants en ski de fond classique. Le ski de fond est une activité aussi belle qu’elle peut être ingrate à découvrir, et ce n’est pas la peine de remettre une couche de difficulté avec des chaussures en chewing gum ou des skis qui ne tiennent pas la route par rapport a du bon matériel de compétition. Pour découvrir le skating, il n’y a pas de miracles, il faut des skis qui glissent et des chaussures qui tiennent. Pour le classique un peu plus de largeur, des carres, un ski qui glisse un peu moins vite et un meilleur maintient des chevilles c’est pas désagréable pour débuter.
Après comme le souligne N_75:
En SRN, si on pouvait monter sur la neige dure avec des skis de fond, pour poursuivre l’ascension sur des éons ou des époch quand le manteau s’épaissit, pour par la suite descendre dans la peuf ou la croûtée avec des Vector, puis basculer sur des époch ou des éons quand le manteau durci, alors on serait les rois du pétrole en toutes situations.
Sinon N_75, les skis de Sondre étaient aussi longs que mes commentaires, car le bois glisse moins bien que le plastique. Plus un ski est long est fin et plus il glisse. D’ailleurs pour être juste sur l’historique des skis , les skis fins à 60 voir 70mm existaient avant les compétitions de ski de fond.
Les chasseurs traditionnels Finlandais avaient déposé le brevet très tôt en version qui avoisinaient les 3 m.
Ils jugeaient à raison que c’était fort adapté à la platitude de leurs terrains de chasse. L’histoire raconte qu’à l’époque ils n’ont pas fait fortune en empochant des royalties sur l’exportation de leur concept dans des pays plus accidentés. Par la suite ils se sont vengés en trustant les podiums des épreuves de ski de fond.