Petit point sur la neige en ce début janvier 2011, fait par Yétis sur Volopress.net:
mardi 11 janvier 2011
Ce mois a commencé avec le stock souvent pauvre de décembre mais le froid relatif a maintenu les conditions inchangées quant aux points de départ jusqu’aux samedi-dimanche 8-9 janvier. Dans l’après-midi de dimanche, après un fort vent de sud, la neige a commencé à tomber au-dessus de 1900 m et est descendue plus bas dans la nuit jusqu’à 1000 m sans changer les limites skiables inférieures.
Dans le 05, MF a relevé 10 à 30 cm et plus sur le Devoluy, Champsaur et Pelvoux (40 cm).
Dans le 38, MF signale 35 cm au-dessus de 2500 m, 20 à 2000 m et 10 entre 1000 et 1500.
En prévision des chutes de mardi 11 et de forts vents d’ouest, le risque fort (4) est annoncé le lundi 10 pour le 11 sur Belledonne, Rousses, Oisans et marqué (3) sur le Vercors où la neige avait presque disparu. Dans le 73, le risque pour le mardi 11 est de 3 après les chutes de 30 cm du week-end.
Idem pour le risque dans le 74 où il est tombé un peu moins de neige (20-25 cm au-dessus de 1500 m).
http://www.volopress.net/volo/spip.php?article539
m'a fait peur ton titre , j'avais lu un peu trop vite :
"Point de neige …"
Cela dit je bricole fievreusement un mini canon a neige
pour Dimanche …On sait jamais !
A moins que le site nordique d'Autran ne nous prète ses
canons a neige ….
humm ca a pas l'air terrible !je vais aller faire un tour vendredi aux narces ,si y'a pas de neige j'espere qu'on aura quand meme droit a la soupe chaude.
Douceur printanière sur la France
Météo France le 10/01/2011
Le 7 janvier, un flux de sud bien établi sur la France a généré un effet de fœhn remarquable sur le Pays Basque et le Béarn. Des records de températures minimales ont été battus pour le mois de janvier, avec des valeurs proches d'un mois d'été.
Températures minimales relevées le 7 janvier 2011 :
Biarritz : 16,4°C (record pour le mois de janvier : 16,8°C le 10/01/1991)
Oloron : 16,7°C
Capbreton : 17°C
Dax : 15,7°C (nouveau record pour le mois de janvier - précédent record le 15/01/1975 avec 14,8°C)
Le 8 janvier, les températures étaient dignes d'un mois d'avril en Rhône-Alpes . Une atmosphère printanière régnait dans le Centre-Est, où les températures observées se situaient 1°C à 2°C en-dessous des records de douceur.
Températures maximales relevées le 8 janvier 2011 :
19°C à Grenoble, Carpentras, Biarritz, Oloron, Figari.
18°C à Marignane, Avignon, Ajaccio, Luchon.
17°C à Lyon, Ambérieu, Mâcon.
16°C à Besançon, Colmar, Nevers, Bordeaux.
15°C à Clermont-Ferrand, Châteauroux, Gap (885m).
14°C à Strasbourg, Reims, Dijon.
13°C à Paris.
Pyrénées : 10°C à Cauterets (Hautes-Pyrénées, 1535 m)
Alpes : 9°C à Chamrousse (Isère, 1700 m)
Auvergne : 7°C au sommet du Puy de Dôme (1415 m)
Vosges : 5°C au Markstein (1184 m)
http://france.meteofrance.com/france/actu/actu?portlet_id=71564&document_id=24574
Bilan de janvier 2011
Dans les vallées soumises au foehn du sud ainsi que sur le Plateau, les températures du mois de janvier 2011 ont été de 1.5 à 2 degrés plus douces que la norme 1961-90. Sur une vaste partie du pays, on n'enregistra moins de deux tiers des précipitations habituelles ; dans certaines régions il n'en tomba qu'un tiers. L'ensoleillement par contre, a été excédentaire par rapport à la norme dans la plupart des régions…
Suite à lire ici: http://www.meteosuisse.admin.ch/web/fr/climat/climat_aujourdhui/retrospective_mensuelle/bilan_de_janvier_2011.html
De la glace : les cascades même en basse altitude sont bien formées dans les Aravis, il fait froid la nuit et en versant SW, la neige reste croûtée, j'en ai encore fait l'expérience aujourd'hui.
Le problème vient des grosses pluies qui ont rincée le manteau initial. On arrive encore à skier car il fait froid mais un coup de chaud ou de foehn et tout va remonter très vite.
Et si jamais la neige tombe, les coulées risquent de s'en donner à coeur joie car la cohésion entre l'ancien et le nouveau manteau ne sera pas idéale.
Bon, je brûle des cierges à saint-Bernard de Menthon.
va savoir si le bon saint Bernard veut bien se pencher sur notre miserable activite alors il neigera en Fevrier.
(dicton perso?°
je rentre de 2 semaines dans le queyras où il y a encore plein de bonne neige au dessus de 1500m suivant les orientations.
après le refuge agnel,j'ai même renoncé à aller au col du même nom tellement il y avait de neige à brasser.
le bon plan actuel c'est d'aller au sud.
Article du DL le 07/02/11
Ou y a t'il de la neige à skier?
Près d’un mois que les Alpes du nord n’ont pas connu de chute significative. Et d’après les modèles prévisionnels, à moyen terme, le redoux s’installe pour février. Interrompant le murmure des enneigeurs qui, au-delà de -2 degrés de températures deviennent muets.
“L’enneigement est très déficitaire en dessous de 2 000 m dans l’Isère et même jusqu’à 2 300 m en Savoie et Haute-Savoie”, relève Daniel Goetz, ingénieur au Centre d’étude de la Neige de Météo France à Saint-Martin d’Hères. Bref, on est au 1/4 de l’enneigement normal, en présence d’un déficit qui n’a été atteint ou dépassé que trois fois en 40 ans. Le météorologue nuance le tableau : “Dans les Alpes du sud, la situation est plus favorable, du moins en valeur relative. Il y a un léger déficit jusqu’à 1 900 m dans les Hautes-Alpes, mais certains secteurs comme l’Embrunais-Gapençais, le Queyras, l’Ubaye sont excédentaires.
Quant aux Alpes-Maritimes, le Mercantour notamment, dès 1 800 m le manteau est excédentaire”. Une disparité au fil de l'arc alpin que les météorologues expliquent par un phénomène dit du “coup de lombarde”. “C’est une dépression en Méditerranée dont une branche revient par l’Est. En passant au-dessus des montagnes elle donne de la neige”, explique le prévisionniste Yann Giezendanner. D’où les hauteurs de 2 m tombées sur le versant italien du Mont-Blanc, là où à Chamonix il pleuvait début janvier. Ces jours-ci, on compte davantage d’alpinistes dans les faces nord et les cascades de glace que de candidats au hors-piste.
“C’est le troisième hiver déficitaire en neige en 20 ans, là où il y a 50 ans ce type de situation était très exceptionnel”, conclut Daniel Goetz.
A lire en totalité ici: http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2011/02/06/le-spectre-de-la-penurie-d-or-blanc
Dans l'article il parle d'Abondance.
Il me semble qu'il y a 2 ou 3 ans, le maire avait fermé la station, arguant que chaque hiver le déficit était trop dur à supporter pour la commune qui gérait les pistes.
A l'époque la décision avait été très mal vue par les commerçants.
Depuis, la station est repartie avec de l'argent "d'investisseurs" comme l'on dit maintenant.
Chaque année depuis bien (trop) longtemps, je note ce que je fais chaque mois en vélo, course à pied, ski… et au bout de la saison d'hiver un petit récapitulatif/synthèse de l'hiver.
Eh bien en 1990 ! hiver encore plus triste que celui-ci où l'on a un peu pratiqué fin novembre et décembre, en février, le thermomètre de ma porte-fenêtre de cuisine a affiché 18° et 24° en mars l'après-midi. Elle est exposé nord/est à 500 m d'altitude et je suis exposé au soleil levant.
FEVRIER 2011:
Sur la lancée de janvier, février continue dans la stabilité anticyclonique, avec un important radoucissement à partir du 04, mettant à mal le manteau neigeux en versants sud. Les nuits claires favorisent un bon regel nocturne et permettent à la couche encore existante de mieux résister. Un changement de temps est envisagé autour du 15, avec un éventuel retour des perturbations atlantiques.
Le temps se dégrade finalement les 14/15 février :
- sur les Alpes du nord, la perturbation n’aura laissé qu’une dizaine de cm en moyenne (voire presque rien dans certaines zones internes des Savoies) à partir de 1500m, ne changeant pas les conditions globales d’enneigement.
- sur les Alpes du Sud, les chutes ont été plus durables et conséquentes avec le glissement de la dépression vers le golfe de Gênes, déposant une trentaine de cm en hautes-Alpes et de 40 à 60 cm dans les Alpes maritimes.
Météo-France fait le point sur l’enneigement le 17, classant cet hiver dans les Alpes du Nord parmi les 3 à 5 les moins enneigés depuis 40 ans: ''Ces épaisseurs correspondent à celles des trois à cinq hivers les moins bien enneigés depuis 40 ans ; elles sont comparables à celles de 2007, 1993 et 1989, pour citer les hivers très peu enneigés les plus récents. Ceci est la conséquence d’une longue période sèche qui vient de se produire au milieu de l’hiver. En effet, les Alpes du Nord n’ont connu aucune chute de neige entre le 13 janvier et le 14 février.'' A lire ici: MétéoFrance
Une nouvelle perturbation un peu plus active nous touche le 20.
Article Volopress de Yétis
Hiver 2010/2011
L'hiver 2010/2011 fut un peu plus doux que la norme 1961-1990. Un déficit marqué de précipitations fut relevé sur une grande partie des Alpes. Le soleil brilla nettement plus que d'habitude en Suisse romande et sur le Plateau.
Froid uniquement au début de l'hiver
Un froid hivernal durable en raison de masses d'air polaire ne concerna la Suisse que pendant le mois de décembre. Dès le changement de l'année, ce fut de l'air doux et sec qui déterminait les conditions météorologiques en Suisse. Alors que décembre fut 1.5 degré plus froid que la norme 1961-1990, janvier fut 1 degré trop doux et février presque 2 degrés trop doux. Finalement, sur l'ensemble de l'hiver, cela donna un faible excédent thermique de 0.4 degré. Une différence s'observa entre les régions de basse altitudes et les sommets montagneux. En plaine, l'hiver fut souvent 0.5 à 1 degré trop doux. En revanche, sur les sommets montagneux, des températures normales furent relevées. Localement, elles furent même très légèrement déficitaires.
Graphique : température de la saison hivernale en Suisse de 1865 à 2011, écarts par rapport à la norme 1961-1990. L'excédent thermique au cours de l'hiver 2010/2011 est de 0.4 degré. Les hivers trop doux apparaissent en rouge, les hivers trop froids sont en bleu. La ligne noire montre une moyenne pondérée sur 20 ans (filtre gaussien passe-bas).
(cliquez sur le schéma pour l'agrandir)
Sécheresse hivernale prononcée
Les 3 mois de l'hiver furent trop secs, notamment dans les Alpes. En Valais et dans les Grisons, il ne tomba qu'entre 30 et 70% des précipitations normalement relevées en hiver. Dans les autres régions alpines, on releva de 50 à 80% de la norme. Sur les régions de plaine du Nord des Alpes, ainsi qu'au Sud des Alpes, seul le mois de décembre connut des précipitations excédentaires. Ainsi, le déficit de précipitations hivernales fut plus faible qu'ailleurs. Le Plateau reçut de 80 à 100% de la norme, un peu moins sur le Plateau romand avec de 60 à 85% de la norme. Au Tessin, on releva de 70 à 100% de la norme.
Ensoleillement généreux au Nord des Alpes
Les mois de janvier et février furent sous l'influence d'air doux avec un caractère peu hivernal. Les journées ensoleillées étaient plus fréquentes que d'habitude à cette période de l'année. Cette constatation s'appliqua également pour les régions de plaine où les brouillards et nuages bas étaient peu fréquents. L'ensoleillement atteignit jusqu'à 170% de la norme sur la Suisse romande. Sur le Plateau et le long des versants nord des Alpes, on releva régionalement un ensoleillement de l'ordre de 160% de la norme. Sinon, celui-ci fut généralement compris entre 110 et 140% de la norme. Ailleurs, l'ensoleillement fut plus ou moins normal pour la saison.
Bilan établit le 28 février 2011, service climatologique MétéoSuisse
http://www.meteosuisse.admin.ch/web/fr/climat/climat_aujourdhui/retrospective_saisonniere/hiver_2010_2011.html
Chaleur et déficit d'enneigement records dans les Alpes et les Pyrénées
13/04/2011 par MétéoFrance
La période exceptionnellement chaude qu’a connue l’ensemble de la France durant les dix premiers jours d’avril a eu des conséquences remarquables dans les Alpes et les Pyrénées : de nombreux records de température ont été battus, tandis que le déficit d’enneigement s’est accentué, atteignant lui aussi des valeurs record.
Alpes
La chaleur inhabituelle installée dès le 1er avril s’intensifie entre le 6 et le 10. La masse d’air recouvrant les Alpes présente alors les caractéristiques de celles d’un mois de juillet : l’isotherme 0°C (altitude au-delà de laquelle la température devient négative) se maintient durant ces cinq jours entre 3400 m et 3900 m, culminant par endroits vers 4100 m le 8.
Les températures maximales atteignent durant cette période des valeurs record :
26,4°C à Chamonix (1042 m) le 9 avril 2011, record pour le mois d’avril depuis le début des mesures en 1951 ;
28,6°C à Bourg-St-Maurice (868 m) le 9 avril 2011, record depuis 1946.
Les températures atteignent 20°C à 22°C vers 1500 m, 16°C à 18°C à 2000 m, 6°C à 7°C à 3000 m (7,4°C relevé à la station des Ecrins à 2978 m). Au col de Porte (Chartreuse, 1325 m), la température moyenne des dix premiers jours d’avril est la plus chaude jamais enregistrée depuis 1961.
Conséquence de cette chaleur quasi-estivale, le manteau neigeux subit une fonte très rapide qui crée ou accentue le déficit d’enneigement, déjà très sévère dans les Alpes du Nord. L’enneigement au 12 avril atteint souvent des valeurs record par sa faiblesse.
Dans les Alpes du Nord
Les hauteurs de neige au sol sont partout les plus faibles jamais observées. Elles présentent un déficit variant entre -50% et -80% selon le massif et l’altitude (le déficit est un peu moins sévère à haute altitude). En versant nord, l’enneigement ne débute désormais qu’à partir de 1700 ou 1800 m d’altitude, tandis qu’en versant sud, il faut monter jusqu’à 2300 m, parfois 2500 m, pour trouver de la neige.
Dans les Alpes du Sud
Après un enneigement durant l’hiver proche des normales, et même nettement excédentaire dans certains massifs, le déficit s'est désormais creusé en ce début avril. Il est en général de -40% à -60% (un peu moins sévère à haute altitude). Seuls une mince bande frontalière avec l'Italie et les massifs des Alpes Maritimes présentent un enneigement conforme aux normales. Il y a de la neige dans les versants nord à partir de 1600 à 1900 m, et dans les versants sud à partir de 2200 m à 2400 m.
Cette chaleur survenue brusquement a été accompagnée d’une activité avalancheuse importante. De nombreuses avalanches de neige humide, parfois grosses, se sont déclenchées, exception faite des massifs de moyenne montagne où l’enneigement est devenu trop faible.
Pyrénées
Les dix premiers jours d'avril 2011 ont été exceptionnellement chauds sur les Pyrénées. Au pic du Midi de Bigorre (2900 m d'altitude environ), il s’agit du début avril le plus chaud depuis le début des relevés en 1882 !
Cette longue période de beau temps chaud a provoqué une fonte importante du manteau neigeux à toutes altitudes, remarquable surtout en dessous de 1900 m où il ne reste pratiquement plus de neige. À plus haute altitude, la neige est encore bien présente, mais les épaisseurs sont parmi les plus faibles enregistrées ces vingt dernières années. Seuls les massifs orientaux, qui ont bénéficié en mars de plusieurs chutes de neige très importantes, connaissent des hauteurs de neige à 2400 m se rapprochant des normales.
http://france.meteofrance.com/france/actu/actu?portlet_id=74935&document_id=25288