Bonjour,
Quand je lis :
« À chaque fois j’étais en raquettes (MSR Lightning Ascent), c’était vraiment épuisant. Je marchais à 3 km/h tout en tirant ma pulka de 40–50 kg. »
Je m’interroge sur plusieurs points, notamment en lien avec le lieu choisi.
Je connais ce secteur et ses conditions climatiques, parfois franchement violentes.
C’est du vécu et je suis loin d’être le seul.
Lors de mon passage en solitaire, les quelques personnes croisées au départ m’ont cru perdu (mort). Une inconnue m’a littéralement sauté au cou en me revoyant à mon retour, soulagée. Même les locaux à Ritsem ont jugé les conditions particulièrement rudes. La météo du Sarek n’est pas une légende tout comme celle aussi du Hardangervidda
Mais ce qui me surprend surtout, c’est la notion d’épuisement évoquée avec une pulka de 40–50 kg.
Pour ma part, un exemple, j’ai tracté une pulka de 80 kg en raquettes dans des zones vallonnées, à plus de 57 ans, durant plusieurs semaines, sans entraînement spécifique. Je ne suis ni un athlète (même pas le corps) et je n’ai pas de gabarit de viking
juste un passionné de rando, kayak, vélo, marche… et pas du tout de bodybuilding. Et pourtant, je n’ai pas ressenti cette fatigue extrême.
Il me semble qu’il y a peut-être un souci dans l’approche :
- choix ou réglage du matériel
- technique de progression
- connaissance du terrain ou de la météo
- ou simplement une mauvaise synergie entre l’équipement et les conditions
Je dis cela en toute bienveillance, car j’utilise les mêmes raquettes (MSR Lightning Ascent) depuis une dizaine d’années. En tractant aussi une pulka dans différentes occasions. Je pratique la raquette depuis le milieu des années 80, chaque hiver.
Le Sarek, comme évoqué plus haut, n’est pas un terrain de jeu.
Son isolement, sa topographie et ses conditions peuvent rapidement transformer une sortie en situation critique et cela pour soi comme pour d’éventuels secours.
Je suis étonné de lire cela, ça me semble incohérent par rapport au projet évoqué.
Autre chose, le raisonnement en vitesse de progression est à mon sens une erreur, on n’est pas dans un stade mais dans une nature qui impose ses lois.
A nous de nous adapter ou faire demi-tour ou modifier son itinéraire si cela est possible. L’abandon de l’objectif n’est pas une honte, c’est plutôt une acte salvateur dans ces lieux.
Puis (message plus global) les secours, ne sont pas une option d’un séjour, c’est un dernier recours, le recours ultime car là aussi j’ai le sentiment qu’il y a un changement de paradigme qui s’installe depuis quelques années. Faire appel aux secours, c’est les mettre eux aussi en danger (voir encore récemment avec l’alpiniste russe au Kirghizstan : Natalia Nagovitsyna)
Au plaisir de lire ta réponse et les autres commentaires.
Patrick