Quel est la place du SRN au sein du " Nordique "?

Il est vrai qu' une qualification SRN serait bien pour les AMM, comme cela se fait pour le VTT. Certains d' entre eux ( la plupart ) sont capable d' apprendre beaucoup sur la nature à ceux qui lèvent le nez des spatules.

Je suis toutà fait d'accord avec la remarque de Tom38. D'ailleurs pour moi c'est toujours un réel plaisir l'été de participer à une petite sortie avec un AMM , tant on apprend des petits détails, et même sur des parcours simples qu'on pense parfaitement connaître.
:sunglasses:

Pour boiteafond, je suis allé en février 80 accompagner une classe de neige de la "banlieue" de Limoges à Formiguères et la même année fin mars pour un stage d'animateur sur Matemale ou le contraire.
Désolé je n'y ai plus remis les pieds depuis mais je me souviens d'une course par 2 il me semble qui était la traversée du Capcir.

Bon, pour en revenir à la place du nordique, c'est un vaste sujet.
C'est vrai qu'à trop vouloir ressembler à l'alpin le nordique s'est dénaturé, comme le soulignait un AMM dans un ski de fond magazine de quelques années. Le pas de patineur qui a amené un élargissement des pistes là où parfois en neige poudreuse une simple motoneige et un traceur vous donnait du plaisir, a modifié la donne. Mais c'est ainsi on ne peut aller contre le vent de l'histoire.
Le skating donc, a amené au ski une autre clientèle issue essentiellement du vélo avec un certain état d'esprit (pas pour tous les cyclistes, je ne veux surtout pas faire d'amalgame). Ils étaient réticents avec le classique à cause de l'alchimie empirique du fartage. Et puis comme il a été souligné dans un post, à cause aussi du côté moins ringard.

Je me souviens pour les JO d'Alberville, Richard Diot qui officiait comme commentateur avec Yvon Mougel (un super biathlète) comme consultant, avait dit au départ d'une course en classique :
"Malheureusement aujourd'hui, pour notre grand déplaisir, ce n'est pas en skating" et après encore maintes explications il avait presque poussé Yvon Mougel à répondre "oui c'est moins beau, moins esthétique …"
Alors 20 ans après les propos ne sont pas bien sûr à l'exact, mais l'esprit y est.
j'avais écrit à la télé à l'époque en disant qu'un commentateur n'avait pas à prendre parti. Imaginez un "malheureusement aujourd'hui ce n'est que du rugby, pas du football".
Lorsque je faisais du classique chez moi j'avais droit à ce type de réflexion : "c'est fini ça !" et je répondais : "je crois que c'est le ski de fond qui est entrain de finir".
Depuis 20 ans le nordique fond comme neige au soleil.

Si l'alpin a eu sa période "difficile", il a su rebondir contrairement au nordique qui s'est lancé dans une fuite en avant : pistes larges donc gros matériel coûteux, plus de km, suppression de beaucoup de sentiers de randonnée balisés et tracés 3 fois par saison.

Car lorsque l'on parle de randonnée et comme le fait très justement ressortir boiteafond, le srn est plus lié à la connaissance du milieu et n'importe qui ne s'aventure pas hors traces. Et en passant en piste permanente les itinéraires balisés de randonnée (petite) on a rejeté une clientèle qui n'avait pas la connaissance mais appréciait la nature. cette même clientèle, rejetée sur la bande d'arrêt d'urgence des pistes larges, a soit déserté, soit s'est tournée vers la raquette, que le nordique a voulu et veut toujours récupérer.

Regardez la course à pied et surtout les trails ! C'est impressionnant ! Celui du Sancy qui aura lieu en fin de mois je crois est complet à 1000 inscrits depuis début décembre. Il faudrait me payer cher pour aller courir dans la neige, mais on retrouve (j'en ai fait un chez moi en juin et j'ai beaucoup de copains qui en font régulièrement)le même esprit que les courses populaire en fond des années 80. On retrouve un peu les mêmes personnes avec le même enthousiasme.
Mais je crois que l'engouement pour la course à pied est irréversible car ce sport correspond bien au monde actuel en perpétuel recherche de temps : peu de temps pour le pratiquer (2 fois 30' par semaine et vous vous entretenez sans bien sûr de recherche de performance) équipement peu coûteux, pas de technique, gratuit et on peut le pratiquer partout.

Le ski de fond prend plus de temps, demande un minimum de technique et a un certain coût. De plus avec des médias qui n'arrête pas de parler de réchauffement, ça finit de le faire fondre.
Songez que dans les années 80, à Picherande, qui était la mecque auvergnate du ski nordique, dans le Sancy, il y avait 120 licenciés au ski club pour moins de 500 habitants.
Le club a plié boutique depuis un bon moment. Il y avait également 3 magasins de ski dans ce village !

Les moniteurs font de la ballade raquettes ou officient comme il est dit par Sancho il me semble, dans les jardins des neiges de l'alpin.
J'avais été impressionné, en 1999, en séjour une semaine à la Féclaz (un domaine parmi les plus grands je pense), ne voir qu'un moniteur qui avait environ la cinquantaine. Peut-être que je n'y étais pas au bon moment, c'était pourtant aux vacances de février.
Les foyers et centre école ANCEF ont fondu et les domaines nordiques ont fini de s'enliser.
Là où il y avait la foule ne reste que les sportifs essentiellement. Pourtant, jamais les résultats des fondeurs français n'ont été aussi brillants. C'est vrai que la chasse aux dopages a dû changer la donne, comme pour les finlandais qui n'arrive pas à se relever de ça et lisser les nations. Il y a aussi une grande part de travail et une approche beaucoup plus professionnelle pour les athlètes. Je me souviens de Marie-Christine Subaut qui se plaignait d'arriver aux courses avec son sac à dos alors que les grandes nations avaient déjà tout un staff et des moyens financiers.
Mais cette approche de la compétition a fait oublier la formation grand publique des moniteurs et là où finalement un AMM comme vous êtes plusieurs à le dire, ferait l'affaire dans une approche plus nature sans délaisser une certaine technique, on a un gars qui vous exécute un pas de patineur grand style.

Là où depuis 10 ans on prône (les assises du nordique, les observateurs) le retour à un ski plus nature et ludique, moins de km linéaire, 2 traces classique côte à côte, les domaines continuent sur leur lancée.

Quant au péage des pistes, il faudra le revoir. En effet, ce système qui se voulait égalitaire avec des prix identiques est dépassé. Aujourd'hui on ne peut accepter de payer le même prix ou presque que l'on mange chez Bocuse ou au bistrot du coin.
Pour ça l'Alpin est logique. Plus de pistes, de services … tarif plus cher, pour moi c'est normal.

Le nordique fera un grand pas en avant quand il aura compris qu'il doit conjuguer toutes les pratiques pour que les domaines deviennent des centres de neige, avec moins de pistes damées et surtout pour retrouver un rôle social par rapport à l'alpin : GRATUITES !
Toutes les collectivités mettent de l'argent dans le nordique et en traçant moins, en ouvrant pour beaucoup que les WE, mercredi et vacances, la somme à investir serait inférieure à celle mise pour compenser le ratio recette/jours d'ouverture.
Si le nordique générait de l'argent ça se saurait, car les privés y seraient déjà.
Comme l'avait dit un élu aux réunions préparatoires de la naissance du domaine nordique (87/8smile des crêtes du Forez : "mais qu'est-ce que vous en avez à faire du déficit c'est de l'argent publique !"

Bon, je vais manger, j'ai skié cette après-midi et c'était excellent !
:smiley:
:lol: :stuck_out_tongue:

Oui le cadre juridique qui définit les prérogatives de l'encadrement et de l'enseignement du ski est strict, et un AMM n'est pas près d'y trouver une place, même s'il serait de part sa sensibilité plus enclin à faire du bon boulot en srn que bien des moniteurs de fond.

Oui les moniteurs de ski de fond scient la branche sur laquelle ils sont assis en mettant en avant un enseignement orienté sur un ski de rendement et de performance qui ne convient qu'à un public sportif.

Oui ils portent une responsabilité dans cet échec.

Oui le créneau de formation copié sur l'alpin il y a quelques décennies, formate les moniteurs dans ce sens.

Oui ce formatage a été largement profitable aux résultats des équipes de France de ski de fond au niveau international, car chaque BEES 1° est déjà formé pour être un bon entraîneur, plus que pour répondre aux attentes d'une clientèle populaire.

Oui le SRN peut s'enseigner, mais je n'aime pas le slogan: "le plaisir ça s'apprend", car en fait c'est le rôle du moniteur de l'induire ce plaisir, et par ce biais de stimuler la curiosité, et l'envie de progresser chez son client.
La pédagogie de la découverte appliquée dans quelques jardins d'enfant en alpin me semble pertinente. Dans le cadre de pratique du SRN ce qui énormément bon pour moi, c'est la diversité des sujets à même d'apporter du plaisir ou de la difficulté. Il y a des jardins plus étroits que d'autres, celui du SRN est immensément grand, beau et diversifié.

Non cette situation dans le nordique n'est pas irréversible, car il faut couler pendant un moment avant de toucher le fond pour mieux rebondir.

Oui il y a des ouvertures possibles en ce moment, avec une réforme des contenus du BEES en cours.

Peu importe ce qui sera décidé, le centre national de ski nordique est managé par un directeur qui aime la diversité et qui sélectionne ces intervenants dans ce sens.
Ca ne révolutionnera pas le monde du nordique en deux temps trois mouvements, mais si le cadre de la formation est assez borné, il laisse une belle liberté sur la façon de traiter le sujet pour les formateurs. Pour peu que ceux ci, soient un peu ouverts d'esprits, la grosse machine du nordique devrait pouvoir avoir des perspectives de redresser le cap, et se rapprocher des côtes d'un continent autrefois plus populaire.

Pour boitafond: je me fou de qui entre fischer, salomon, rossignol ou autre guignol a sorti en premier dans les années 80 ou 90 un ski large. Aucun de ces fabricants n'est à l'origine du ski large ou du ski parabolique.

Pour talon libre, je suis d'accord pour dire qu'aucune forme de glisse ne doit s'opposer, elles ont toutes une origine commune, et des sources de plaisirs en commun.

Ce qui oppose ski de fond, ski alpin ou SRN, ne se situe pas dans le plaisir de la glisse, ou dans le bonheur de partager un moment en montagne. Ce qui oppose ces activités, c'est la façon différente qu'elles ont de tenter de récupérer du profit économique sur le dos de la montagne, en méprisant plus ou moins selon l'activité la qualité de ce milieu montagnard.
Les joies de la glisse sous un dome à Dubaï, en tant que moniteur, je me fou de ce qu'en pense mon banquier, cela ne m'intéresse pas plus que de prendre le costume de Mickey à Disneyland pour gagner ma vie.
Les grosses stations alpines sont à mes yeux de vastes parcs d'attractions, qui écorchent la montagne et font vivre une économie.
Le ski de fond n'aurait jamais dû s'éloigner de la qualité de son milieu, pour se centrer sur le rendement nécessaire à la compétition. Il y a des parcs d'attractions qui marchent mieux que d'autres, ce sont ceux où l'adrénaline est facile. A ce jeu le fond a perdu sa rentabilité économique.
La clientèle potentielle du SRN, même formatée par "la montagne ça vous gagne" du petit écran, reste sensible à l'intérêt de prendre du temps dans leurs vacances dans des environnements préservés.
Que ce soit en ski de fond où en SRN, le jour où les moniteurs se préoccuperont de ce genre d'attentes avant de chercher à vendre de la glisse, ils donneront le sourire à leur banquier.
Et le sourire de mon banquier, je m'en cogne, si ça passe par du n'importe quoi, qui ne sera pas durable pour la qualité de vie de mes enfants.

Pour Sancho :

Modifications du BE fond :

- je rêve d'un BE qui aime ses montagnes et ses clients, qui soit un passeur, relié par un lien quasi-charnel avec les espaces enneigés, et pas un employé de luna-park des neiges.

- je rêve d'un BE coureur des bois (et pas des boîtes…) toujours prompt à donner les bons tuyaux pour passer une bonne nuit sans être transformé en glaçon.

- je rêve d'un BE, un peu Merlin sur les bords, qui connaisse la neige et les bonnes orientations où se faire plaisir.

- je rêve d'un BE qui donne confiance au nouveau skieur et lui ôte la peur de la pente, afin que ce nouveau skieur goûte aux joies de la glisse dans la fraîche, sans l'embêter avec des conseils ultra-techniques.

- je rêve d'un BE qui accompagne ses clients vers l'autonomie.

Certains, de la part leur vécu personnel, ont déjà ces qualités, surtout parce qu'ils ont su résister au formatage.

Avec de tels ambassadeurs, le ski ne s'en portera que mieux dans des régions de moyenne montagne que les gros aménageurs condamnent déjà.

Vive le ski libre et les esprits libres…

Photo ci-dessous : Annie, amatrice de skating à ses heures, trace librement sa route en fin de journée, sous la pointe de Puvat, en descendant vers ND des Neiges sur le plateau des Glières en Haute-Savoie - vendredi 13 janvier 2012

Superbe cette photo, cela résume tout il me semble.

En Suisse (hors-Jura), c'est sans espoir…
Entre les stations de ski (1/6e du territoire au-dessus de 1200 en Valais p.ex.), les pistes de fond, les snowshoes trails (sic, sauf erreur déjà plusieurs milliers de kilomètres), les pistes de luge, les sentiers d'hiver dam(n)és, plus de place.

Et voilà ce qui risque d'arriver si vous ne payez pas vos vignettes de ski de fond…

Message automatique: Ce post est vide, ne pas en tenir compte…

Robert, cesse de pervertir les esprits des bons moutons de Panurge, ton agitation propagande en faveur d'une neige dangereuse, loin des balises, me heurte au plus haut point.
Des rebelles de ton espèce, cela devrait être interdit… :smiley: :smiley: :smiley:

Tu viens quand me voir dans le Jura? :slight_smile: Nous irons faire une bise aux chamois.

Bonjour
Moi j'ai envie de commenter sur la magnifique photo de Talon Libre qui m'a noué les tripes.
J'aurais bien pu prendre cette photo dans mon coin du Massif Central…mais il y a 20 ans. Certe le sapin est toujours là, le mouvement de terrain aussi, mais en imaginant une photo-montage il faudrait ajouter aujourd'hui, à droite, déployés sur une largeur, le passage d'un groupe de personnes en raquettes, à gauche la trace de la dameuse du site nordique local qui a étendu son réseau de pistes, et aussi colorer le ciel avec les "parapentes" (pardon, je ne suis pas sûr du terme anglo-saxon dédié) des skieurs alpins échappés des stations. Et dans un futur proche, en arrière-plan, un champ d'éoliennes (deux seulement apparaîtront sur la photo).
Et en comparant la photo d'hier et celle du XXIème siècle on voit le randonneur toujours là, à la même place, mais on ne voit plus sa trace car le manteau de poudreuse est souillé, le ciel est multicolore, et le calme qui transpire de la photo a fondu: le groupe en raquettes papotte, un patineur court après son ombre, les voiles s'agitent et les éoliennes tournent aux vents.
Bien sûr que je suis content de retrouver le patineur avec qui je skiais quelques années plus tôt et que n'ai pas réussi à convertir, bien sûr que le jour d'une sale chute j'apprécierais qu'une personne en raquettes utilise son portable (je vis sans !), rechargé à l'électricité éolienne, pour demander du secours… qui arrivera dans la dameuse,… mais j'assume, je préférais avant.

Alors "la place du SRN au sein du nordique ?" ,la question du sujet présent.
Les fabricants proposant du matériel de SRN écourtant l'apprentissage, permettant de se faire plaisir plus rapidement, le matériel se choisissant désormais "en ligne", le GPS facilitant (peut-être? je vis aussi sans GPS !) l'orientation, le Journée de la RN à Méaudre ayant permis à peut-être 200 personnes de goûter au nordique (pour 5,00€, matériel tip-top et 1heure de moniteur !) ,alors peut-être que dans quelques années le randonneur de la photo sera accompagné. Mais même s'il n'est plus seul, il lui faudra partager l'espace avec d'autres activités, nordiques ou pas nordiques. Une d'elles se fait discrète pour l'instant…mais on est à un texte modifié pour que les motos vertes qui parcourrent le massif dans tous les sens durant les 3 saisons (l'accès aux espaces leur a d'ailleurs été récemment simplifié) ne se transforment en motoneiges l'hiver.

salute

faut pas non plus virer dans le pessimisme;quand on cherche un peu et que l'on peut disposer de son emploi du temps (je suis retraité) on peut encore être isolé en sortant des sentiers battus.
dans le pilat,les années à neige,je fait 5 heures de rando avec le traineau sans rencontrer âme qui vive.
idem dans le vercors,le jura sud,ou du coté de samoens où j'ai randonné récemment.à part départ et arrivée , point vu personne!

illustration avec cette photo sur les crêtes de la molière dans le vercors il y a une dizaine de jours.

Bonjour
Il me semble reconnaître le Pas de Bellecombe.Mais pour sûr tu y étais le lendemain de la chute de neige et en semaine car
1. tu es seul avec tes chiens
2. la neige est encore toute vierge
Bien sûr qu'en semaine on peut facilement se trouver seul,mais pas sûr qu'on soit le premier à tracer la neige s'il elle n'est pas tombé depuis le dernier jour de congés.Bien sûr qu'en cherchant on trouve,mais il faut aller de plus en plus loin pour retrouver ce que je ressens de la photo de Talon Libre.Mais bon,c'est un sentiment personnel que j'ai voulu dévoilé. Je ne prétends pas détenir la vérité.Mais cet espace de neige vierge et de ciel ne font-ils pas fantasmer l'unanimité d'entre vous ?
J'espère ne pas avoir froissé Talon Libre d'avoir osé commenter sa photo.

Même si c'est une sensation fabuleuse, que l'on ne soit pas le premier à tracer ne me choque pas, car tout le monde a le droit d'aller poser ses spatules dans la neige.

Par contre la course à l'aménagement de l'espace à tout prix afin d'essayer de récupérer tout et rien me dérange.
N 75 parle des monts du Forez et en particulier du plateau des Allebasses, là où un temps un champ d'éoliennes devait voir le jour, là où à partir du col des Supeyres de nouveaux réseaux de barrières à neige ont été installés, là où les principaux efforts du domaine nordique ont été concentrés, là où un nouveau bâtiment verra sans doute le jour alors que dans celui existant les gérants se succèdent à vitesse grand V.
Là où certains ont déjà dû penser à implanter des canons à neige et là où déjà, comme je le souligne dans un post précédent, certains avaient envisagés de tracer au-delà du col en direction de Pierre-sur-Haute, courant encore après un nouvel espace à aménager alors que depuis des années les skieurs sont de moins en moins à l'étroit sur les pistes existantes.

Le ski de fond a les yeux rivés sur l'arrivée comme le ski sportif que les domaines nordiques favorisent, et ce n'est pas l'éditorial du dernier ski de fond magazine où il est constaté une rupture entre les principaux protagonistes qui va arranger les choses.

Pour N 75 :

Tu peux librement commenter mes photos et propos… je suis d'accord avec toi, il faut aller de plus en plus loin pour trouver de l'espace vierge ou bien bénéficier de conditions particulières.

Cette image a été prise immédiatement après une chute de neige et si on regarde bien, les flocons tombent toujours.

Le lendemain, des hordes de raquettistes assoiffés de neige traceront ces beaux espaces pour leur plus grand plaisir.

Mais très sincèrement, ils m'arrive souvent d'être seul en montagne, y compris près des pistes désertés.

Bonjour Forez
Je ne faisais pas allusion aux projet éolien du col des Supeyres, qui je crois a été abandonné, mais à celui en cours plus au nord, sur le canton de Noirétable, dans les parties les plus boisées du massif. C'est un sujet à polémique qui divise les populations, et on est ici pour causer et envisager SRN,mais son environnement en fait partie.

Mais, j'en reviens à la photo de Talon Libre, si on "copie-colle" une ou deux éoliennes à 5 km du skieur, la photo n'est plus la même et ce qui en ressort (ou alors ce que j'en ressents) est tout autre. Et idem pour les infrastructures et matériels qui tendent à amener plus de monde à la montagne. Te souviens-tu de l'époque où le col des Supeyres n'était pas déneigé de tout l'hiver. Qui rencontrions nous autres que des skieurs, fondeurs ou randonneurs ? Et même si chacun faisait sa trace…ou prenait la trace du plus matinal, l'espace me semblait bien moins restreint…ou alors est-ce parce que j'ai vielli depuis ?

Est-ce que je me trompe si je crois pouvoir dire, que le sujet "parent" et celui-ci" (on t'a suivi Robert !), sortent nos chers Monts du Forez de l'ombre.

Merci Talon Libre
Et ce que tu soulignes va dans le sens de ce que je veux montrer, mais je n'ai pas la faculté d'analyse de beaucoup sur ce forum.
Mais bon ! je ne sais pas si ce que je raconte fait avancer le schmilblick ; je ne livre que des sentiments personnels, conservons notre esprit libre comme nos talons.

A mon sens on ne peut faire d'amalgame entre des infrastructures de type éoliennes et des infrastructures qui visent à amener plus de monde à la montagne.
Certes, l'une comme l'autre ont une tendance fâcheuse à dénaturer le paysage.
Personnellement je préfère prendre le risque de voir me tomber sur la tête une pale d'éolienne qui me gâche le paysage dans mes balades, plutôt que de donner des pastilles d'iode à mon gamin pour un réacteur pas suffisamment loin de mes sapins, même si ce dernier n'entre pas dans mon champ visuel sur les skis. Les archi réfractaires à l'éolien, disent souvent que c'est insuffisant et ou inefficace. Ceux qu'on entend, vivent rarement à côté d'un réacteur. L'éolien est un appoint, et en attendant peut être de trouver mieux.
Il a un véritable avantage, c'est qu'il doit être aussi facile au montage qu'au démontage.

Faut il développer une activité comme le SRN, alors qu'il est déjà difficile de se trouver des coins peinards pour apprécier le calme de la montagne?
On peut tenter de répondre au sujet en surveillant ses simples intérêts personnels, ou alors tenter de se projeter dans un avenir moins proche que sa sortie du dimanche, et s'interroger sur quel pourrait être la pratique du SRN dans 10 ou 20 ans.

La première des incertitudes concerne l'enneigement à moyen terme.
La deuxième incertitude concerne l'évolution démographique, et la consommation de l'espace encore à peu près naturel par l'espèce humaine.

Mon point de vue est que le SRN peut être un espace de sensibilisation à la préservation des espaces naturels, plus que ce que ne le sont les pistes de ski de fond, ou pire les grands parcs d'attractions à plaisirs faciles, remplis de remontées mécaniques, comme autant d'engrenages nécessaires au fonctionnement d'une pompe à fric que l'on nomme: station de ski en montagne.
Dans "la montagne ça vous gagne", c'est l'économie qui s'en sort et la montagne qui perd.
Ce schéma de développement touristique n'est pas durable, à moins de monter les tarifs pour ne concentrer que les plus riches des plus riches dans les parcs déjà en place. Ceci dit c'est déjà un peu le cas.
Dans ce schéma là, le randonneur nordique n'aura pas forcément plus de place pour s’enthousiasmer des joies de la nature. On finira par relier Avoriaz à Courchevel, et Courchevel à Isola 2000 en exagérant un peu.

En caricaturant:
Dans l'alpin on vend de l'adrénaline pure et facile dès que le client a les moyens financiers.
Dans le fond aujourd'hui, on vend de l'endorphine à des sportifs.
Dans la montagne ça vous gagne on vend la beauté d'un environnement et ça marche. Un skieur venu consommer une adrénaline sur piste tracée, n'est pas fondamentalement réfractaire à l'idée d'aller faire une balade en raquette.
Les gens encore aujourd'hui expriment un besoin de nature: la montagne, la forêt, la nature en général, peuvent être des sources de bien être pour le grand public, dans le simple fait de les contempler de derrière une fenêtre, bien au chaud à côté d'une cheminée.
Le SRN peut allier une partie de l'adrénaline recherchée, à un peu d'endorphine et à bien des plaisirs contemplatifs. Et ce en étant plus facile d'accès que le ski de fond, et sans nécessiter de traçage.
Faire du SRN une activité populaire ne me semble pas être un défi bien difficile pour un moniteur. Le tout est dans le dosage, et dans l'ordre danslequel on va tenter d'apporter ces différentes sources de plaisir, en fonction de la neige du jour et du public.
Pour un esprit sportif à regard étroit, et accroc à l'adrénaline: rien ne sert de commencer à épiloguer sur la beauté du paysage, 1° une grande dose d'adrénaline, 2° tu forces le rythme, 3° une fois béat et saturé en endorphine, ton sujet sera enclin à apprécier le cadre naturel et à se mettre à réfléchir à comment préserver les intérêts de celui-ci.
Pour un public plus promeneur et moins porté sur les drogues dures: tu attaques sur des sujets environnementaux, et au cours de la balade, tu décontractes les gens sur les joies de l'adrénaline, en choisissant un terrain adapté qui les amènent à trouver ce genre de plaisirs à leur niveau.

Pourquoi développer le SRN?
Personnellement je préfère de loin ce type de jardin, aux jardins des stations de l'alpin.
Une activité comme le SRN ne doit pas se consommer bêtement et simplement comme un tour de remontée mécanique. Avant les joies de la glisse, il y a l'intérêt de préserver la montagne à mettre en avant. Un moniteur qui encadre une sortie de SRN ne doit pas se transformer en distributeur de coca cola: 2€ dans la main et je te donne juste le plaisir que tu es venu chercher et rien de plus.
Avant d'avoir des skieurs autonomes qui traînent dans tous les coins de forêt on a encore une sacrée marge. La nature reste encore un brin sauvage, pour s'y sentir serein, il faut maîtriser l'orientation, connaitre un peu les risques auxquels on s'expose et comment y faire face en cas de pépin. Dans ce temps d'apprentissage qui mène à l'autonomie, le moniteur a un rôle fondamental de sensibilisation à la fragilité des écosystèmes.
Que cela soit consenti, ou bien forcé: la montagne rend humble.
Celui qui brûle les étapes prend le risque de se cramer les ailes. En ski de fond ou en ski alpin on peut bien apprendre par essai/erreur, car on est dans un environnement aseptisé. En SRN, la nature en impose, alors on ne va jamais trop loin au début à moins d'avoir un grain.
C'est sûr qu'au jeu du développement d'une activité comme celle là, on risque d'avoir quelques grains à aller ramasser dans les bois à moitié transis de froid ou déjà raides.
Mon point de vue: si nous étions immortels, le SRN comme la vie en général, seraient bien vite lassant. Moi j'aime pas la crème anti ride et les crétins vendeurs de pillules qui tiennent des discours du genre: tu restes dans ton canapé, tu mets un masque pour éviter de t'enrhumer, une pillule bleu pour le matin, trois gestes de gym pour le cardio, une soupe chimique pour le soir et tu auras le plaisir de vivre tout seul chez toi, pour consommer longtemps jusqu'à passé 100 ans, et voir même plus si ton compte en banque est bien rempli.
Le SRN peut être une belle école de la vie parmi d'autres,à vivre sans petits périls, on fini quoi qu'il en soit dans une boite à pas cher qu'on peut se procurer au télé achat.

Bonjour à toutes et tous,
Je suis grand amateur de sport de glisse en tout genre, je pratique le télémark en rando et sur piste, le ski de rando et sur piste, le surf et occasionnellement le ski de fond.
Je vient de découvrir le "Ski de Randonnée Nordique".
Je souhaiterai connaitre le type de fixation/chaussure utilisé ?
Je précise que l'objectif de mon poste n'est pas de cloisonner les pratique, mias plutot décortiquer le ou les matériels utilisés.
Sincères salutations hivernales.

Désolé d'avoir encombré votre forum, je vient de trouver mon infos : http://www.skirandonnenordique.com/modules/pages/index.php?pagenum=19

bonjour à tous et à toi N75 !

C'est vrai qu'il y a 20 ans le col des Supeyres n'était pas déneigé mais l'implantation d'un bâtiment par la commune dans le cadre du domaine nordique (zone à l'époque) a fait que son déneigement a été d'actualité.

C'est l'évolution et l'on y peut rien, par contre le sur-équipement qui tend à envahir le plateau côté sud est plus gênant à mon sens. Là où avant il y avait une barrière à neige dans la combe naturelle qui rejoint la plantation des Allebasses, il y a à présent une autre barrière qui prend une partie de la piste été puis qui la laisse pour aller rejoindre presque le bois.

Les snow kite sont une autre forme de ski qui ne me choque pas, car la plupart ont tout de même un esprit montagne. C'est autre chose … D'ailleurs, à cause de cette nouvelle barrière à neige on en voit moins de ce côté, alors qu'ils y allaient également. C'est un peu pour eux un frein à l'accès au milieu naturel.

Mais c'est vrai qu'il reste encore de quoi faire et heureusement ! Mais c'est vrai également que les aménageurs de tous bords rêvent d'en croquer toujours plus !

Bientôt l'électricité va être montée là-haut … après et sans doute un nouveau bâtiment … puis le ski étant possible et la neige étant conservée par la plantation qui évite qu'elle ne soit balayée comme sur le reste des plateaux, peut-être que la collectivité achètera cette plantation, car elle ne sera pas éternelle … Mais après ??? Des hivers comme l'an dernier ??? Alors avec le barrage des Pradeaux pas loin, je verrais bien des canons à neige …
Mais d'ici là, y aura-t-il encore des skieurs de fond assez sportifs pour se contenter de tourner sur un anneau enneigé artificiellement ?

Ci-dessous un lien intéressant sur le bilan de la saison 2011 du nordique. Depuis 94, ça baisse et ils disent que l'an dernier, l'hiver précoce a permis sans doute de vendre des cartes annuelles. Ils se posent la question : "est-ce une nouvelle clientèle ou cet hiver arrivé tôt mais parti tôt ?
Mais comme ils le mentionnent, ce qui fait rentrer de l'argent ce n'est pas ces cartes de sportifs de proximité (Sancho disait fort justement que pour ceux qui habitent à côté le prix du ski est dérisoire) mais les journées des occasionnels, et là, même si l'hiver n'a pas aidé, c'est la baisse inquiétante depuis longtemps …

C'est vrai que notre cher Forez sort de l'anonymat …



http://www.institut-montagne.org/nuxeo/nxfile/default/5e1e1d15-47e5-4102-bf39-6361334c91bf/file:content/2011-PDF-bilan-activite-nordique.pdf