Ski de Randonnée Nordique - SRN - Backcountry : définition et explications

Il permet de s’immerger en pleine nature, en alliant plaisir de la glisse et découverte de nos territoires proches et lointains. Gratuit, Il se pratique hors des traces et hors des sentiers battus. C’est une discipline douce et respectueuse de l’environnement qui ne nécessite aucun aménagement. Le Ski de Randonnée Nordique c’est le ski de découverte, de promenade, d’excursion, le ski tout terrain, le talon libre…


Ce sujet de discussion accompagne la publication sur https://www.skirandonneenordique.com/srn/ski-de-randonnee-nordique

« Traditionnel ne veut pas dire ringard… C’est le ski des origines qui a toujours existé ! Il est étroit, long et est prévu pour parcourir de grandes distances et traverser les plateaux d’altitude légèrement vallonnés. »

Je suis surpris et en désaccord total avec cette affirmation.

Les skis des origines n’étaient pas étroits.
Regardez par exemple les skis de l’Altaï, larges et déjà dotés d’un « rocker ».

Les premiers skis « importés » en France par Duhamel étaient des skis de telemark qui avec 70 mm au patin étaient aussi larges que les Epoch d’aujourd’hui.

C’est la compétition en ski de fond dans des traces qui a rendu les skis plus étroits et ces skis étroits ne sont en aucun cas traditionnels. Et la raison est simple, hors des traces en toute neige, un ski étroit s’enfonce et rend la progression plus pénible et moins rapide.

En réalité, tout dépend des origines évoquées… Dans l’histoire moderne du SRN (C’est à dire des années 70 à maintenant), ces skis ont été majoritairement étroits et très longs. C’est ce que j’appelle le ski de randonnée qui se pratiquait « traditionnellement » en France et dans les pays Scandinaves. Il est évident que c’est un ski de fond de randonnée, renforcé pour parcourir tout type de neige.

C’est en cela qu’il faut comprendre la notion de « traditionnel ». Traditionnel est à comparer avec les « nouveaux skis actuels » qui sont plus larges et paraboliques.

Les nouveaux skis actuels, ne sont que des répliques des skis du XIXème.
Ça me gène tout autant que talonlibre, qu’on veuille qualifier de « traditionnel », un ski qui ne porte à mon sens que l’empreinte d’un schéma de pensé dédié à la compétition en ski de fond.
Pendant plus de 5000 ans le SRN n’a évolué qu’en peaufinant un concept matériel: pour le rendre plus simple et plus efficace pour parcourir du terrain de montagne. Le jour où l’homme s’est dit qu’il pouvait être intéressant de remplacer le chronomètre par le fusil, et de décaler les champs de batailles dans des stades: l’humanité a fait un joli pas.
Il y a plein de choses qui me plaisent dans le SRN, y compris le fait qu’il ne s’agit que d’une pratique de loisir, non entaché de notions de: victoire, de combats sportifs…
Qu’on arrive pas à admettre qu’un ski fin n’a surtout de vertues que dans de la neige dure ou du terrain damé, ça me chagrine un peu.
Çà sent un peu fort, le on a toujours fait comme ça, et on voit pas pourquoi il en serait autrement. Oui on peut avoir 20 ans, 30, 40 50,60,70,80 ans et plus et n’avoir jamais rien skié d’autres qu’un ski fin. Ça n’enlève rien au fait qu’il soit possible que ce soit juste la marque d’une anomalie dans l’histoire du ski, qui a été portée par des gens qui avaient soif de médailles nordiques. On peut rester réactionnaire et camper sur ses positions, ça ne me gène point. En revanche, je ne cache pas que ça m’agace un peu d’entendre parler de Sondre Norheim ou d’Amundsen, par des gens qui soient refusent l’idée même d’essayer des skis larges, soit les essayent sans chercher à comprendre où sont les points positifs et en exposant que les points négatifs. Car oui le SRN est une affaire de compromis.

Le jour où l’homme s’est dit qu’il pouvait être intéressant de remplacer le fusil par le chronomètre, et de décaler les champs de batailles dans des stades: l’humanité a fait un joli pas.

Désolé pour l’erreur, et les fautes d’orthographe, mais faut que je coure me détendre au boulot à écouter des oiseaux avec des clients.

C’est sans doute symptomatique des hommes pressés: le fait de faire des erreurs, à méditer également dans le choix des skis. Mais je concède que j’étais un peu dans l’urgence sur le clavier pour ne pas me retrouver à la bourre, auprès de mes clients.

Si vous pensez qu’il faut modifier ce texte de présentation du SRN, je suis preneur. Mais il est nécessaire de proposer un texte simple, compréhensible par tous. Il s’agit ici d’un essai tentant d’expliquer le mieux possible qu’est ce que le ski de randonnée nordique et son utilité.

Concernant les skis larges et les skis étroits, j’indique simplement des faits, sans avoir d’arrières-pensées ou d’avis particulier sur le sujet : depuis les années 70, la majorité des skis de randonnées nordiques sont étroits. Cette étroitesse est devenue une référence pendant toutes ces années. On peut donc considérer cette pratique comme « traditionnelle » (ou de référence). Depuis une dizaine d’année, on remarque l’émergence de skis plus larges en SRN qui permettent de démocratiser la pratique (et de la faciliter). C’est un fait.

Si vous souhaitez modifier le terme de « skis traditionnels » par skis étroits, ok !

Sur le reste Sancho, je ne sais pas trop à qui tu t’adresses… sans doute aux soit disant femmes et hommes estampillés du « nordique » ou des pratiquants du « nordique » qui n’ont jamais voulu que cela change et qui n’ont jamais rien fait pour la randonnée nordique ?

Bonjour Régis,

Dans les années 1970-1980, effectivement le ski de randonnée nordique et le telemark ont pris leur essor sur du matériel nordique issu du ski de fond.
Au Etats-Unis, pour une raison très simple, ils ne connaissaient pas le matériel de randonnée alpine auquel ils sont venus fort tard.
C’est la raison pour laquelle, les skis sont restés étroits.
Avec Sancho, nous avons été pris de passion pour l’histoire du ski, de mon côté, j’ai retrouvé pas mal de livres anciens, contacté un musée norvégien du ski et je me suis aperçu qu’un ski polyvalent des années 1930 faisait 8 cm sous les pieds, qu’un ski de telemark de 1868 (comme ceux de Nansen ou Amundsen), faisait 7 cm sous le pied et étaient dotés d’une taille de guêpe… aux matériaux près, de quasi Epoch.
Les Voilé Vector BC ne sont pas éloignés, dans le principe et la forme des skis multi-millénaire de l’Altaï avec leur rocker artisanal.
Oui, le SRN est le ski polyvalent des origines… des origines du ski, où l’on marchait, glissait et sautait avec… où l’on chassait, gardait les troupeaux…
J’écris ceci sans aucune animosité vis à vis des skis étroits, issus de la compétion et utilisés dans les années 1970 car il n’y avait rien d’autre. Ces skis ne sont qu’une très courte parenthèse (à peine 30 à 40 années) à l’échelle des millénaires de l’histoire du ski.
J’ai aussi démarré le telemark sur des skis étroits mais je suis ravi de voir que le matériel s’est détaché de cette « pseudo-tradition », qui peut paraître la bonne si l’on n’a pas eu d’informations historiques pas forcément faciles à trouver.

Peut-être pourrait-on utiliser le terme de ski de promenade étroits des années 1970 à 2000, et indiquer que les skis « dits larges », ne sont que les dignes enfants des skis du fond des âges.

Je veux bien préparer une actu illustrée et documentée sur le sujet, si tu penses que cela peut intéresser nos amis de la communauté SRN.

La plus part des commentaires que j’ai laissé sur ce forum s’adressent à toutes et à tous. Si certains se sentent visés c’est sans doute que ça fait partie des raisons qui me motivent à écrire ce genre de commentaire.
L’Etat délègue à la FFS l’organisation de toutes les pratiques de ski en France. Au registre des préoccupations du ministère de la jeunesse et des sports, on trouve, dans l’ordre des choses:

  • sport santé, sport bien être
  • pratique et sécurité
  • sport pour tous
  • lieu de pratique
  • et pour finir en dernière roue du carosse sport performance

Quand on va sur le site de la FFS, au registre des préoccupations on retrouve quasiment l’ordre inverse.

Sinon dans l’ordre des disciplines présentées on a en premier lieu: le ski alpin et ça me semble bien normal.
Ensuite on a le biathlon, le ski de fond, le combiné nordique, le saut, puis le ski freesyle et le snowboard, en dernière roue du carosse on trouve une rubrique autres pratiques qui englobe: télémark, ski de vitesse, SRA et roller ski.
Peut être que j’ai l’esprit mal tourné, mais je lis dans cet ordre des choses, l’importance du ski alpin, puis l’importance des médailles avec une anomalie, car on a pas osé mettre le combiné nordique avant le ski de fond, sans doute trop marginal. Le monde du freestyle et du snowboard est trop insubordonné à la fédé pour se retrouver devant le saut. Dans les pratiques autres, on retrouve les parents encore plus pauvres, mais le SRN n’y figure même pas.
Quand on déroule tous les menus des disciplines nordiques, il n’y a qu’en ski de fond, où on trouve un onglet « pratique de loisir ». Le contenu de cette rubrique est à mon sens d’une pauvreté scandaleuse pour un organe qui a vocation à organiser toute la pratique du ski.
Les dérives élitistes de la fédé, nourrissent l’esprit nordique depuis des décennies. Il n’y a pas besoin d’être moniteur pour comprendre qu’un ski comme celui d’Amundsen nécéssite beaucoup moins d’équilibre pour se déplacer, qu’un ski à qui on accorde un caractère traditionnel. La soit disant tradition c’est la fédé qui l’a définie.
Les skis fins avec des carres, sont une réponse des moniteurs de ski, des instances fédérales, et des fabricants de matériel à une pratique du ski de fond hors trace, sur du matériel trop fragile d’une époque dépassée. Cela ne constitue en rien une bonne réponse pour une pratique du SRN facile, efficace et potentiellement populaire.

Extrait d’un magazine qui traitait spécifiquement du développement en montagne, parut le 8 janvier 1977.
« le ski de fond en question :
Face à la croissance explosive de la pratique du ski nordique ces dernières années, une étude du SEATM souligne que « le matériel de ski de fond tel qu’il existe ne comble pas les exigences de la clientèle » et « ne correspond pas à l’image idyllique largement diffusée par les médias ». Les services du SEATM et en particulier le directeur Georges Cumin, se sont penchés sur cette question et proposent la mise au point d’un matériel adéquat, intermédiaire entre le ski de fond et l’alpin. Autrement dit, souligne la rédaction d’Aménagement & Montagne : « la réponse appartient aux fabricants ! »
SEATM : service d’étude et d’aménagement touristique en montagne.

Rajouter des carres sur un ski de fond, ça ne sert quasiment à rien. Les carres prennent réellement de l’importance quand le ski s’élargit. (derrière cette affirmation, il se cache un sujet de mécanique des forces appliquées au monde de la glisse que je ne vais pas développer ici, mais au besoin je peux revenir dessus dans un autre commentaire)

On a finit d’enterrer le vieux ski bois depuis 1972, l’année de la semelle plastique, à partir de cette date, si tu voulais un ski large, t’étais obligé de monter sur des planches dépassées. Même si la fédé se fout bien du sujet SRN, ne pas croire qu’elle a eu, et a encore un impact et une influence sur la façon de penser et de pratiquer le SRN, c’est se voiler un peu la face.

Je me bats tous les hivers, depuis 5 ans maintenant pour désacraliser ce ski fin. Il y a des pratiquants de SRN, qui le défendent becs et ongles sans jamais être montés sur un ski large. Quand ça fait 30 ou 40 ans qu’on t’oblige à boiter du pied gauche, t’as le droit de vouloir refuser l’idée que le père Noël en qui on t’avait fait croire n’était qu’une légende.

Maintenant concrètement, ça me saoule, de croiser tous les ans des cafistes du coin, à qui je propose chaleureusement de venir essayer gratuitement, et quand ils le veulent des skis larges avec des fix en norme 75, et de ne lire dans leurs yeux que du dédain à l’égard d’un jeune con qui semble vouloir leur expliquer des choses qu’ils ne connaissent que trop bien.
Ça m’use le moral, de voir l’état de leur troupes à l’arrière du groupe, avec des gens qui ne se raccrochent qu’à une dynamique sociale de groupe parfois puante, car on se préoccupe parfois bien peu de leurs personnes. Quand ça fait 3 km qu’on a pas vu Lucette et qu’il faut remonter sur deux bornes avant de la trouver enterrée sous un sapin, ben il y en a encore pour penser que c’est Lucette qui les fait chier.
Quand je les vois enchaîner des traversées conversion, et que mes touristes biens portant passent en stem, ça ne me fait pas rire sur leurs peines à accepter d’autres perspectives de plaisir. Ce n’est pas qu’une notion de plaisir, car pour avoir du plaisir, il faut se sentir en confiance et en sécurité. Il y a des skis qui aident plus que d’autres à être dans les bonnes dispositions pour apprécier la montagne.

Accessoirement, le jour où il y a un fémur à ramasser dans un lapiaz, c’est encore le plus diplômé qui fréquentera le terrain ce jour là, qui portera la responsabilité au regard de la loi, d’apporter la bonne et juste assistance sans claquer une fémorale, et n’avoir qu’un corps livide à ramener à une famille.

Loin de moi l’idée de vouloir donner dans le cliché, les cafistes n’ont à mon sens pas l’exclusivité de la bêtise en SRN. Et parmi les cafistes on trouve également un grand nombre de personnes qui sont nettement plus ouverts que ce que la caricature le laisse entendre.

En revanche à partir de ce commentaire, je crois qu’il n’y a plus l’ombre d’un doute sur qui doit se sentir visé. J’accepte volontiers toute forme de critique quand à mes propos sur ces sujets dès lors qu’ils ont été au minimum expérimentés. En revanche je crois que je commence à être lassé, usé et plus de nature à gaspiller de l’énergie pour convaincre des esprits étroits qui n’ont jamais même tenté d’essayer une forme de ski qui me semble être réellement traditionnelle et à plus forte raison quand la forme de ski leur a été proposée gratuitement pendant plus de 5 ans. Sinon ça ne me coûte pas plus que ça en énergie, de garder une ou deux paires à l’essai pour des gens qui ont l’envie d’essayer et qui n’auraient pas les moyens de sortir 15€ dans une location de ski de Métabief aujourd’hui bien achalandée.

PS, pour Régis, dans le style simple, efficace je peux tout comme talon libre ou avec talon libre et d’autres personnes réfléchir pour modifier la rubrique, les commentaires que je t’avais envoyé sur le sujet le mois dernier, étaient longs, mais ils ne visaient qu’à illustrer des incohérences.

Partant à 100% pour collaborer avec ceux qui souhaiteraient réfléchir pour modifier la rubrique, mais aussi décrire les origines ancestrales du SRN dans une actu dédiée.

Là il y a appel à témoin d’un passé plus ou moins éloigné, pour écrire ensemble un présent, qui peut servir de base pour construire un avenir. A plus on sera nombreux à contribuer à cet effort, à plus on pourra définir une rubrique juste,simple et efficace en englobant toute la diversité de cette belle activité. Talon libre à toi l’honneur de la primeur sur le clavier, faut que j’aille m’occuper de mes clients, et de quelques autres soucis fédéraux et annexes.

Je tombe 3 ans après sur ce fil et ça me fait marrer.
Personnellement je trouve le texte de Régis très bien et clair, sans parti pris.

Les réactions super musclées elles, sont un parti pris revendiqué.

Moi je skie sur des skis fins qui ont 30 ans. Où est le problème? Ils me vont bien. Je prends du plaisir et je n’ai pas envie d’en racheter. Je skie toujours sur des terrains peu pentus, près de chez moi dans le massif central et en Suède où j’ai habité.
Il n’y a qu’ici qu’on s’étripe sur ce genre de questions! Le VRAI ski, le VRAI plaisir etc. Laissez les gens faire ce qu’ils veulent!

Moi je veux un ski polyvalent sur mes terrains et le ski plus étroit et long me convient car il est plus agréable sur neige dure (et terrain plat). Il me permet d’emprunter des traces quand il y en a. Je fais du fond et de l’alternatif depuis que j’ai 4 ans et ça me plait de pouvoir avoir une pratique d’alternatif proche du fond sur mes SRN, ce que je ne pourrais pas faire avec des skis larges. Je sais très bien qu’avec des skis plus modernes et de la fix N75, je me ferais plus plaisir en descente et aussi peut-être en neige très profonde. Mais comme déjà dit, le SRN est toujours un compromis. J’ai choisi le mien, pour le moment. Je pourrais changer, pour plein de raisons, notamment un changement de région avec des pentes plus raides. Aucun pb pour moi. Je ne suis pas un cafiste, puisque ça semble être l’insulte suprême. J’ai juste envie de faire mes choix sans être jugé d’aucune manière.

Pour terminer, il n’y a pas qu’UN SEUL ski traditionnel. Et les skis larges, que les intervenant voudraient nous présenter comme le ski le plus proche du ski traditionnel sont beaucoup plus courts que les skis d’antan scandinaves. Les skis anciens des pays nordiques étaient en général beaucoup plus longs (ça dépend d’où, car en terrain plat et plus dégagé les skis étaient TRES longs). La norme 75 n’est pas traditionnelle. La lanière avec botte coincée est la fix traditionnelle sur la plupart des aires géographiques où ont utilisait des skis. On parle toujours de la NOrvège mais elle est particulière: elle est beaucoup plus accidentée et les pentes sont plus raides. Pas étonnant qu’il aient inventé le télémark et le christiania, des techniques de virages dont ils avaient besoin, contrairement à la plupart des autres peuples utilisant des skis pour se déplacer.
Il faut se souvenir aussi que le ski était utilitaire. Aujourd’hui on parle de ski « joueur », « ludique ». Donc déjà rien qu’à ça on voit qu’il n’y a pas besoin de chercher une certaine authenticité supérieure d’un ski actuel par rapport à un autre. Le cahier des charges n’est pas le même!

Avec tout ça, vous devez penser que je défend le ski étroit. En fait, pas du tout. Je dis juste que c’est ce que j’ai et que j’en suis content. En fonction des pratiques envisagées, j’oriente ceux qui me demandent mon avis. Et je conseille le plus souvent des skis plus larges. Ca n’est pas contradictoire.

Voilà mes 2 cts. Keep cool guys!

Qu’un post déclenche l’hilarité, c’est bon pour la santé…

Trêve de mauvaise plaisanterie, les skis des origines sont larges:

http://www.khm.uio.no/forskning/samlingene/gjenstandskalender/2016/mai/skien-fra-reinheim.html

Bon ski à tous et à toutes sur des skis larges ou étroits.

Anecdote : je montais sur la piste de fond qui conduit au Fonds de Cervières dans un passage un peu raide, mais en bonne neige. Deux jeunes skieurs me croisent, tentent un pathétique pas tournant (soupir) pour prendre le virage et bien sur tombent ! je continue à monter et croise le père qui descend en courant, les allumettes à la main (trop peur dit-il).
J’ai descendu sans problème cette piste, qui était en glace, avec des Madshus Epoch et chaussures Salomon à mes débuts en SRN

Ou est le plaisir s’il faut déchausser à chaque difficulté ?

« Hilarité » est exagéré.

Mais les skis des origines tels que tu le met en référence sont plus larges car on ne savait pas faire autrement à cette époque-là.

Quand on a su faire long et plus étroit, c’est ce qu’on a fait (invention de la cambrure).

« Camber made possible a thinner, lighter ski that did not sink at the middle. The thin, cambered ski floated more easily over soft snow, flexed more easily to absorb the shock of bumps, maneuvered more easily because it was lighter and easier to swing into a turn. The thinner, lighter ski ran faster and maneuvered with better agility than the clumsier sideways skid of the plank-thick older “transportation” skis. ».

La discussion n’est pas sur l’intérêt de skis plus courts et plus large pour la découverte du SRN par des débutants et dans des pentes en 2018, (maintes fois discuté ailleurs sur le forum), mais sur la formulation de Régis:

.« Traditionnel ne veut pas dire ringard… C’est le ski des origines qui a toujours existé ! Il est étroit, long et est prévu pour parcourir de grandes distances et traverser les plateaux d’altitude légèrement vallonnés. »

Oui, ça me fait marrer (sourire plus qu’hilarité) quand je vois une telle emphase pour choisir les portions de l’histoire du ski à mettre en avant pour appuyer une vision du ski personnelle, très respectable par ailleurs.

« Choisir les portions de l’histoire du ski à mettre en avant pour appuyer une vision du ski personnelle… »

Le ski de Reinheimen et sa fixation, semblable à celle de Sondre Norheim à la fin du XIX ème siècle, a modifié les connaissances sur l’histoire du ski. Un lien paraît exister avec les skis de l’Altaï, vieux de plusieurs millénaires.

Je ne rejette absolument pas les longs skis étroits de certains pays nordique plutôt plats et leur fixation réduite à une simple anse…

Par contre, je ne crois absolument pas à l’efficacité du cambre nordique en terrain varié ou sur neige vierge…

En matière de propulsion sur un terrain à fond dur, les skis au cambre nordique sont redoutable d’efficacité et incomparables.

Un ski polyvalent ne peut pas à mon avis, très personnel, avoir un cambre nordique. Il doit aussi tourner facilement.

Je respecte l’avis de tous et surtout le fait de prendre le ski le mieux adapté à chaque terrain ou chaque pratique.

L’histoire quant à elle se base sur des faits non contestables, judqu’à une éventuelle prochaine découverte.

Je n’aurai pas l’indécence de l’orienter ou de la façonner pour étayer un propos.

Bon ski sur des lattes larges, étroites, cambrées, ou non… Et surtout de la bonne neige et beaucoup de plaisir à tous et à toutes.