Tu te prends pour qui?

J’aurais du intituler ce fil de discussion « votre comportement en montagne » mais le sujet est suffisamment sérieux pour qu’il attire toute votre attention. Tu te prends pour qui est un coup de gueule appuyé contre un randonneur irresponsable. (Je précise : ce n’était pas un participant de l’Aventure Nordique)

Je souhaite que ce randonneur tente de comprendre qu’il doit se comporter comme une personne responsable et avec humilité. Il doit partir en toute connaissance de son état physique et du milieu dans lequel il évolue.

Vendredi soir, j’ai été alerté par des skieurs, qu’un individu paumé et étrange se trouvait aux alentours de Pré Peyret dans le Vercors. Dimanche, en revenant des Hauts-plateaux, j’ai rencontré ce randonneur en grande difficulté : pas en forme, très lourdement chargé : une pulka + un gros sac à dos très lourd. J’ai tenté d’aider ce randonneur très fatigué qui n’avait pas pris la mesure des difficultés et de son manque de capacité physique.

Trop chargé (15 jours de nourriture pour une virée de 4 jours), pas en forme, seul, sans entrainement préalable, une météo exécrable, un manque de discernement : un comportement irresponsable. Ce randonneur n’avait prévenu ses proches de son départ, de la durée de son raid. Sa femme à alerté les gendarmes qui se sont rendus sur place le cherchant toute l’après midi. Ces derniers ont tenté de le chercher en 4x4 et se sont embourbé dans la neige.

Ils m’ont contacté à plusieurs reprises afin de savoir si j’avais rencontré l’individu à ski (J’ai eu le droit au débriefing ce lundi matin). A 17h, le randonneur est réapparu au parking de Beure. Il s’est mis en danger et à mobilisé toute une après midi la patrouille de gendarmerie de la Chapelle-en-Vercors. Le randonneur est en parfait état de nuire encore une fois.

Message au randonneur
La montagne n’est pas un terrain de jeu. Il faut te préparer physiquement, emporter le matériel adéquat et faire en fonction de tes capacités réelles et non en fonction de tes fantasmes.

Bien qu’accessible et attirant, les Hauts-Plateaux du Vercors est un territoire rude, sauvage et austère. Le terrain, l’orientation, la météo rend la progression difficile. Tu n’avais pas le niveau requis pour partir seul sur ce territoire. Si tu veux découvrir le Vercors, il faut te faire accompagner par un professionnel ou partir à la journée sur un itinéraire simple et sans difficultés. Si tu ne peux pas réunir ces conditions, renonce à ton projet.

Arrêtes de te prendre pour un héros :
1) Prépare toi physiquement.
2) Étudie le terrain en consultant les cartes appropriées
3) Avant de partir, consulte la rubrique « Randonnée nordique respectueuse et responsable »
4) Préviens tes proches du lieu et de la durée de ta randonnée en montagne. Où préviens les locaux. A minima, glisse un papier sur le pare brise en indiquant tes projets de randonnées.
5) Demande des conseils sans penser tout savoir mieux que les autres.
6) Soit humble et respectueux.
7) Si tu n'arrives pas à réunir ces 6 capacités, reste chez toi.
…./…

Je profite de ce coup de gueule pour demander aux Mike Horn de l’internet un peu plus d’humilité et de discrétion. Derrière un clavier, c’est facile de faire l’aventurier, dehors, c’est souvent plus compliqué.

Merci Régis devant ce coup de gueule.

Je suis tellement d'accord avect toi. On peut avoir envie de se mesurer à ses capacités, rehcercher une certaine dose d'aventure et d'adrénaline mais c'est avant tout l'amour de la nature qui doit nous pousser à nous exposer aux éléments.

Je vais dire un cliché mais face à la nature et ce qu'elle a de grandiose, il n'y a pas de place pour les égos.

Restons humbles!

Tiens, tiens , Régis …Ca t'arrive de te mettre en rogne ?
J'aurais jamais cru ! Cela dit j'approuve totalement ton coup de geule ! Je crois simplement utile d'ajouter qu'en
te lisant , je me suis dit que ce randonneur mal préparé
et un poil paumé , ça aurait parfaitement pu ètre moi : on
n'est jamais à l'abri d'un coup de blues, d'un coup de folie ou mème simplement d'un coup de génépy de trop …
.
Pour détendre l'atmosphère une petite histoire qu'on peut
trouver un poil rigolotte . On me l'a donnée comme authentique . Ca se passe à chamonix , le PG est alerté par
un coup de fil : C'est un type qui appelle direct avec
son portable depuis la crevasse ou il s'est coinçé .
L'hélico rapplique parcours le secteur qu'avait indiqué
le type , repère effectivement un gus dans une crevasse , un coup de treuil et le type est a bord .Rien que du très banal … Là dessus un secouriste fait remarquer au type qu'il a eu tout de mème un sacré bol que son portable ait pu passer .
Le type ouvre des yeux tout ronds " Mon portable ? J'ai
pas de portable ! "
Demi-tour de l'hélico sur la mème zone et bingo : Y avait
effectivement un autre type dans une autre crevasse pas
loin …celui qui avait appellé les secours.
Moralité ?
Y a pas de morale dans mon histoire …Mais je répète : on
me l'a donnée comme authentique :smiley:

Le côté d'errant surchargé ça ressemble à la "première" de beaucoup de monde. Le tout est de ne pas se lancer dans une grosse traversée lointaine pour une "première", c'est là que ça devient dangereux. On est tous revenu de notre première en ayant appris beaucoup de choses - si on apprend rien ça devient aussi dangereux.

En mode auto-dérision: pour ma première hivernale en solo + bivouac j'avais ni raquettes ni skis ni pulka, le téléphone portable ne passait pas alors que j'avais promis un SMS/texto quotidien à mes parents, et puis j'avais pris des kilos de litres d'eau dans le sac à dos pour tenir plusieurs jours au cas où, tout en tenant évidemment à ramener une photo de la gamelle qui fait fondre la neige en vraies conditions Jack London… J'ai fait la moité de ce que j'avais rêvé sur la carte, improvisé l'itinéraire au pifomètre. Haha quand j'y repense, folle jeunesse…

Entierement d'accord avec toi Regis mais ce n'est pas la premiere fois et surement pas la derniere,que ca arrive et les PORTABLES et autres GPS n'arrangent rien.
Pour Robert tu emmenes le Genepi toi?C'est pas une mauvaise idee si ca peut aider a tourner dans les descentes,faudra que j'essaye.

La montagne n'est pas un terrain de foot, une sortie se prépare et on s'entraine.

Le kit du parfait aventurier est en vente libre, mais pas l'expérience hélas. Cela peut prendre des années et parfois on peut encore faire des bêtises (oubli de matériel comme les peaux, fixation qui se dévisse car la câle est foireuse&#8230smile.

Ce qui m'inquiète le plus, c'est le nombre de personnes rencontrées sur le terrain qui ne savent pas s'orienter.

ce problème est le reflet de notre société où l'on fait croire à tout le monde à travers des photos "aguichantes" que tout est accessible.

Regardez le ski hors piste, à fond dans la poudre jusqu'aux genoux !

Combien de jeunes se lancent en voulant imiter ce qu'ils ont vu sans se poser la question de leur propre niveau ?

Le net n'arrange rien où des gugus sont tout contents de montrer des images fortes avec la caméra sur le casque et vas-y !
Parfois ils ne se rendent même pas compte de ce qu'ils ont fait et d'où ils ont réchappé.

Regardez autour d'une station de ski comme c'est tracé n'importe où.

Et le portable ? Il fait croire qu'avec un simple coup de fil on passe d'une tempête de neige à la chaleur d'un 4 étoiles grâce à des secouristes en hélico taillé comme des mister univers sortis d'alerte à Malibu.

Et le GPS ? C'est super bien mais quand il ne fonctionne plus ? Combien de fois j'ai entendu ça : "pas de problème j'ai mon GPS !"
Ben ma fois !

Le ski de rando nordique est un peu moins populaire, aussi on voit moins de chose comme celle que Régis a décrite.

Dans le Forez, nous avons beaucoup de personnes en snowkite, car les hauts plateaux s'y prêtent bien.
Si certains ont un bon sens montagnard et pour les surfeurs, prennent dans le sac à dos des raquettes au cas où le vent tombe ou tout autre problème, d'autres partent en surf la fleur au fusil.
Idem pour ceux qui font du kite en ski. Certains le font avec des skis de rando alpine et mettent des bâtons télescopiques dans le sac. D'autres avec des skis alpins et sans bâton, en disant que s'il n'y a plus de vent il suffit de patiner !

L'humilité et le bon sens terrien ont foutu le camp devant le "matuvisme" !

On consomme la nature comme un produit courant de bas étage, sacré Nom de D… ! :-x

Ceci dit, comme le souligne Robert, l'humilité sert également à se dire que même entraîné, expérimenté et équipé, l'on peut avoir un sacré coup de fringale, de fatigue, se perdre où se faire mal.

Robert a écrit :
Tiens, tiens , Régis …Ca t'arrive de te mettre en rogne ?
J'aurais jamais cru ! Cela dit j'approuve totalement ton coup de geule ! Je crois simplement utile d'ajouter qu'en
te lisant , je me suis dit que ce randonneur mal préparé
et un poil paumé , ça aurait parfaitement pu ètre moi : on
n'est jamais à l'abri d'un coup de blues, d'un coup de folie ou mème simplement d'un coup de génépy de trop ..

Non Robert, Non Robert, ce randonneur ce n'était ni toi, ni Marc. Robert, je t'ai déjà vu renoncé.
Combien de fois j'ai renoncé ? de nombreuses fois et dans des cas loin d'être extrêmes.

forez a écrit :
Ceci dit, comme le souligne Robert, l'humilité sert également à se dire que même entraîné, expérimenté et équipé, l'on peut avoir un sacré coup de fringale, de fatigue, se perdre où se faire mal.

C'est la notion même de l'humilité, celle qui offre la possibilité de renoncer pour de petites ou de grandes raisons.



Au-delà de cet épisode, je souhaite attirer votre attention sur le fait que nous devons porter collectivement ici et individuellement sur le terrain l'esprit de la randonnée nordique et au-delà l'esprit montagnard. Celui de l'engagement vis-à-vis de notre pratique, de la connaissance technique de notre ski, de la connaissance de la montagne hivernale et du respect d'autrui et du territoire dans lequel nous évoluons.

Je souhaite que le SRN se développe mais pas à n'importe quel prix. Je n'ai pas envie qu'il suive le chemin de la raquette à neige qui ne correspond pratiquement plus à l'esprit d'origine.

Lorsque je présente le SRN à non initié, à un fabricant, aux institutionnels, à la presse, je suis fier et je vente l'esprit du randonneur nordique… (différent des autres :-) )

Que ce soit le randonneur à chemise aux carreaux rouges ou le néo randonneur arborant fièrement ces T4, le decouvreur de territoire vierge, le montagnard scrutant la neige, le convivial partageur de génépy, le glisseur, l'humble connaisseur, le solitaire, ou simplement celui qui souhaite être dehors.

Je déteste la morale, elle m'ennuie… mais c'est une occasion de parler de nos fondamentaux. J'aime le ski et l'esprit libre… continuons dans cet esprit.
Marc a écrit :
Le côté d'errant surchargé ça ressemble à la "première" de beaucoup de monde. Le tout est de ne pas se lancer dans une grosse traversée lointaine pour une "première", c'est là que ça devient dangereux. On est tous revenu de notre première en ayant appris beaucoup de choses - si on apprend rien ça devient aussi dangereux.

En mode auto-dérision: pour ma première hivernale en solo + bivouac j'avais ni raquettes ni skis ni pulka, le téléphone portable ne passait pas alors que j'avais promis un SMS/texto quotidien à mes parents, et puis j'avais pris des kilos de litres d'eau dans le sac à dos pour tenir plusieurs jours au cas où, tout en tenant évidemment à ramener une photo de la gamelle qui fait fondre la neige en vraies conditions Jack London… J'ai fait la moité de ce que j'avais rêvé sur la carte, improvisé l'itinéraire au pifomètre. Haha quand j'y repense, folle jeunesse…

L'expérience mène à l'humilité. Mais ça arrive rarement sans faire de boulettes ici ou là. Mon premier raid en raquette fut réalisé dans une tempête de neige, un soir, seul, dans le Sancy. j'ai loupé le bivouac, totalement incompétent en orientation et j'ai dû marcher longtemps dans la nuit, sans m'affoler puisque j'avais une petite tente de secours et de quoi rester au chaud n'importe où. Il m'arrive encore de perdre un peu mon chemin. C'est l'expérience qui comme un chat fait retomber sur ses pattes. Mais ça ne vient pas seul. Un club ou un groupe, c'est une solution pour bénéficier de l'expérience des autres en limitant les conneries. Après vient le luxe de pouvoir se perdre un peu dans une nature hostile en rigolant de tout voir pareil et pour un moment de tourner en rond… après vient la recherche d'indices, la lecture de carte et la petite enquête…

Savoir renoncer reste le point capital. ET rester humble. Des gens très expérimentés prennent parfois plus de risques que des randonneurs débutants et trouillards qui, prudents qui vont buller au refuge, plutôt que d'affronter le mauvais temps pendant huit ou dix (ou douze!)heures…

Tu as raison , Régis , de dire que c'est une excellente
occasion pour évoquer nos fondamentaux .
Sur ce point je remarque qu'on évoque tous la notion
d'humilité . Ca me va bien cette idée !
Effectivement , le ski de randonnée nordique est un ski
modeste ( j'aime bien ce mot ) Il ne vise a aucune performance particulière si ce n'est à permettre le déplacement du skieur d'un point a un autre …L'efficacité en descente et le style irréprochable restent réservés a
quelques gourous ayant de longues années de méditation
derrière eux et je remarque que les fabricants restent plutot raisonnables dans le matériel qu'ils proposent pour notre pratique .Suprème luxe dans la modestie : Il n'y a PAS de compétitions en SRN !
Talonlibre disait un jour que le Télémark s'apparentait
dans son esprit a un art martial …
J'adore cette idée et a mon avis, on peut étendre la
comparaison au SRN en général

J'aime beaucoup ce post et son évolution, les mots modestie et humilité.

Un espace de partage, d'amitié et d'échange véritable dans un monde de compétition est précieux.

Pour l'instant, le ski de randonnée nordique est raisonnable, on gagne ses virages, on prend plaisir à marcher, à monter, à tracer dans des terrains très variés avec un équipement simple, robuste et pas tape à l'oeil.

Ma quête personnelle a évoluée avec les années… après avoir longtemps flirté avec mes limites (assez rapidement atteintes), je recherche l'osmose, j'aime faire corps avec le terrain, me sentir partie intégrante de cette terre nourricière et de cette moyenne montagne à visage humain… en étant relié avec les premiers skieurs qui ont appris à jouer avec la neige.
Je suis sans aucun doute un grand enfant qui a gardé sa capacité d'émerveillement et de découverte, même très prêt de chez moi.

A chaque fois que j'ai eu l'occasion de parcourir la montagne en compagnie d'un skieur de randonnée nordique rencontré ici, j'ai toujours passé un beau moment d'amitié partagé et de franche camaraderie en altitude.

Cela est rare et précieux, merci Régis, Robert, Cyrille, Bernard et merci à tous.

Belle remise en place Régis ! :wink:

Régis Cahn a écrit :
7) Si tu n'arrives pas à réunir ces 6 capacités, reste chez toi.
Je crois que c'est très clair, faut juste que le gars d'en face comprenne le message dès fois qu'on tombe sur un mal-comprenant. :roll:

Marc a écrit :
Le côté d'errant surchargé ça ressemble à la "première" de beaucoup de monde.
Coupable, ou presque. J'avais 54 kg dans la pulka pour la traversée du Vercors mais c'était pour m'habituer à la charge.

forez a écrit :
Regardez le ski hors piste, à fond dans la poudre jusqu'aux genoux !
Ah quel bonheur ! Bon pas en ski mais dans le clan de ceux qui glissent avec les pieds en travers, c'est un régal.
Choppez un swallow tail un peu long, vous m'en direz des nouvelles.

Mais pour le reste, je trouve effectivement inconscient tout ceux qui partent, et qui meurent, en ayant pas assez de bouffe ou de vêtement ou un abri ou un duvet, etc……
C'est d'ailleurs un sujet de dialogue avec les randonneurs légers. Au printemps ou en été, c'est un concept qui peut être intéressant, mais en hiver, ça TUE !

Bon je vous laisse, je retourne dans le congélo de mon boucher (j'ai pas de neige ou de froid, on se démerde comme on peut). Et puis un tapis de course dans une chambre froide, ça égaie un peu ! :smiley:

Le mot humilité je crois, est en règle générale celui qui s'apparente le mieux à intelligence ou une certaine forme d'intelligence, qui permet de se dire, lorsque l'on va en contact direct avec la nature : je suis juste un invité, je passe sans déranger et si la dame est en colère, ben, je reviendrai demain.
Je n'y connais rien en latin, mais c'est peut-être les mêmes racines entre humilité, humain, humble.

C'est beau un humain humble qui fait preuve d'humilité ! :slight_smile:

Loin de certains gugus qui, à les entendre parler , ont même élevé leur grand-père. :lol: Ca c'est une expression que l'on entend souvent chez moi, mais peut-être chez vous aussi, et qui veut tout dire.

Je l'avais écrit dans le post je crois, qui parlait de la mort dramatique de ces randonneurs en norvège. Les amérindiens disent souvent que lorsqu'il fait mauvais temps, ils se cabannent, alors que le "blanc" (par rapport aux peuples amérindiens de souche) lui, défie la tempête en tentant d'avancer.

Mais c'est vrai que savoir renoncer n'est jamais une décision facile à prendre.
Si l'on excepte ceux qui ne font rien sans un sentier tassé, hyper balisé (comme beaucoup de raquettes à présent) et ceux qui sans expérience se lancent dans des trucs au-dessus de leur force, il reste que la frontière entre les raisonnables qui ont su s'arrêter à temps et les raisonnables qui ont juste franchi la ligne est très ténue.

C'est ce qui m'a fait venir vers ce site sur le SRN, cette philosophie de l'effort sans arrière pensée, juste une façon de vivre l'hiver au rytme de la nature cachée. j'adore d'ailleurs observer les recoins dans les forêts, les caches que l'on imagine sous les basses branches, les coins où se lover, tout ce que l'on serait bien content d'adopter en cas de coup dur.


PS : j'ai deux chemises canadiennes, dont une rouge à carreaux :lol: :wink:

beaucoup de plaisir à vous lire.
Que le SRN garde son esprit, et qu'il ne sombre jamais dans la compétition, jamais (quoi que, on pourrait imaginer le record du monde de la traversée du vercors !, non loin du "champion du monde de mon quartier&quotsmile

Pour la compét c'est raté, l'humain étant ce qu'il est, les ultra trails en montagne et les départs en ligne à ski-pulka existent et vont rester… Heureusement que leurs fanions,. banderoles et arches ne sont pas partout ni tous les jours, ça nous permet de faire nos sorties peinardes de notre côté…

(Pardon? Comment? Moi? Ah oui, c'est vrai, juste, j'ai fait une fois la Patrouille des Glaciers avec mes frangins, mais la petite, hein, et juste une fois, pour voir, quoi, le podium était bien loin de nos capacités&#8230smile

tant pis,
utopie vite balayée.

Tant pis …Ou plutot, tant mieux : Ca prouve qu'on est
" normaux "
L'ultra trail en SRN , ça je connaissais pas !
C'est vrai que j'avais pas pensé aux compèts de ski-pulka …
J'en ai jamais vu pour ma part, j'ai juste vu un jour une
annonce de vente de pulk " de compétition " …La pulka était extra plate et juste capable de transporter un smartphone ou un tube de rouge à lèvre ( pas les deux )…
Ca doit se dérouler sur piste de fond, je suppose et au pas de charge , pardon…au pas de patineur . Bof !
En réalité il y a compèts et compèts et certaines me semblent plus sympas que d'autres : La patrouille des glacier , par exemple …Ca se fait en équipe et ca suppose
une véritable équipe qui se complète sur le terrain . Si
j'avais 30 ou 40 ans de moins …
Par ailleurs, je déteste pas le son des cloches à vaches de
la Pierra-Menta …Au fait c'est ce Week-End .Si je peux, j'irai jetter un cil .
Mais, pour rester dans le sujet , je pense que si un jour
on devait " afficher nos fondamentaux " pour l'image de marque du SRN …Pourquoi pas une petite compèt ?
Je suis sérieux, là ! Mais , bien entendu , pas une compèt
comme les autres …Une sorte de " non-compétition " qui
se présenterait comme une course en ligne , mais avec des
bonus et des pénalités. Exemples:
-S'est arrèté pour laisse passer un lapin : Bonus 3points
-A fait pipi sur la fix d'un autre coureur sous prétexte de dégivrer sa fix : Pénalité 1 point
-S'est dopé au génépy : Bonus 10 points
etc etc …
Dans un autre genre , pourquoi pas un concours d'élégance ?
On voyait ça de temps en temps chez les télémarkeurs …
Grand chapeau et pantalons bouffants pour les messieurs
( avec chausettes de laine a motifs ) et jupes folklo
pour les dames . Joli, ça , une fille qui skie en jupe
et délicieusement rétro . Ca me fait penser que ma mère
m'a raconté avoir reçu une claque de mon grand'père parce qu'elle avait osé skier en…pantalon . Ah mais !
D'autres idées de "non-compèts" ?
"L'humble trail contemplatif du Charmant Som " ?
"la modeste patrouille du plateau des Glières " ?
"le tour des 4000 de Norvège " ?
"Chamonix-Zermatt par le fond des vallées "?

Ouais et pis la particularité de cette anti-compet SRN sera surement que l'itinéraire n'est pas connu, pas balisé, pas de ligne de départ, pas d'arche à l'arrivée, on gagnerait des points en fonction du choix de l'itinéraire, de "l'approche du changement" et du "changement d'approche", des matériaux utilisés, des emballages des vivres, du combustible du réchaud, des batteries de la lampe frontale. Avant le départ on aurait déjà engrangé des points en venant sans la voiture. Les 3 heures d'affut du Tétras nous feront gagner des points plutôt que perdre la course. Bref. Compet libre comme le SRN. Silencieuse comme le SRN. Respectueuse comme le SRN. Je plains déjà les juges pour trouver des méthodes de mesure.

Très bon, Robert, le coup de l'élégance, j'imagine l'affiche retro du gars un seul genou à terre (genou à neige), chapeau à plumes d'Harfang effleurant le permafrost d'un large geste, avec le slogan: "Telemark, le matos qui vous facilite tant la révérence devant le roi de Norvège." Ouais j'pourrais faire un ptit dessin.

Pour grandsteak, j'ai retrouvé le lien où j'avais vu des coures à ski-pulka: www.extremeworldraces.com

Marc a écrit :
[…] Les 3 heures d'affut du Tétras nous feront gagner des points plutôt que perdre la course […]

j'aime beaucoup smile
le meilleur critère d'une rando réussie est le sourie du randonneur à l'arrivé.

Bonjour virtuel à tous d'ailleurs (nouveau venu sur le site).

Pierre