Un bavardage sérieux : les accompagnateurs montagne auraient-ils le droit d'encadrer des activités en skis HOK

Bonjour à tous,
Premier message sur ce forum et on fait dans le grave et le pas rigolo.
Je loue quelques paires de Hok (bientôt, je l'espère un peu plus que quelques paires) dans le Cantal, dans un foyer nordique dont j'ai pris la (légère) charge cet hiver. J'ai quelques amis Accompagnateurs Montagne qui ont essayé les HOk (et d'autres vont venir dans le courant de la saison, si tant est que la neige revienne nous rendre une petite visite). La question m'a été posée : crois-tu que le Ski Hok, c'est le genre d'activité qu'on serait en droit d'encadrer ? je vous pose la question, parce que je n'en sais diablement rien. J'ai juste répondu : si vous dites que c'est des "skis-raquettes", alors y'a une chance, si vous insistez sur le côté "ski de randonnée nordique", alors c'est pas gagné. J'ai envie de dire : ça dépendrait presque du terrain. Quelqu'un a-t-il un retour d'expérience à ce sujet ? Ou une argumentation imparable dans un sens ou dans l'autre ?

Et bonne année à tous donc !

Vincent du Cantal



Salut,
1/ Les Hok, qu’on les appelle skis-raquettes, raquettes-skis, raquettes-qui-glissent ou je ne sais quelle autre dénomination farfelue, ce sont des skis. Ce qui met la pratique hors des prérogatives des AMM.
« La pratique de toutes les disciplines du ski et activités assimilés est exclue à l’exception de la raquette à neige. »
2/ Pas sûr qu’il y ait beaucoup de gens qualifiés sur ce forum pour répondre à ta question. Le mieux est de demander directement à des personnes compétentes (DDCSPP, syndicats d’AMM…). Mais, pour moi, il n’y a d’ambiguïtés…
A+
Arluk

Salut,

je suis aem et comme le dit si bien arluk, pour moi il n'y a pas d’ambiguïté.

Les hok sont souvent présentés comme des skis-raquettes; on peut certes apparenter cela à des raquettes donc mais le terme "ski" lave toutes équivoques. Le ski ne fait pas parti des prérogatives des aem, les hoks non plus…

Le sujet reste bien sur à développer mais il faut bien savoir que l'ESF tient à son créneau et n'est certainement pas prête à déléguer une activité "ski" à qui que se soit!

A mon avis, comme ce sont clairement des skis, il faut un monitorat de ski-alpin, de ski-nordique ou un diplôme d'aspirant-guide ou de guide pour encadrer contre rémunération, ou encore un monitorat de telemark suisse.

Bien. Merci de vos avis. Les AM du Cantal vont être déçus alors (et moi, aussi du coup, parce que ça m'aurait bien arrangé pour la location de groupes :slight_smile:

L’appellation ski raquette n'est pas à 100% sans équivoque, certes il y a ski, mais il y a raquette.

Pour un syndicat comme le SNMSF qui surveille de près le protectionnisme autour de sa profession, la réponse rapide sera sans équivoque et non favorable.
Personnellement je ne suis pas accompagnateur, je me sens volontiers passionné de SRN, avant de me sentir moniteur de ski est accessoirement formateur de moniteur de ski.

Actuellement, le SRN est une activité marginale, elle n'est même pas cité dans le site de la FFS à qui l'Etat délègue la responsabilité d'organiser la pratique du ski en France. Ils sont également responsables de l'organisation de la formation des moniteurs. L'uf hivernal des accompagnateurs, reprend les mêmes contenus que ceux qui sont abordés dans le bien mal nommé UF raid à ski. Cet UF raid à ski perdure à mon sens dans le BE pour une seule raison: c'est une justification de classement dans les activités à risque, qui permet de protéger la profession des invasions de moniteurs Polonais, et des accompagnateurs du Cantal.
Sauf que le sujet développement du SRN n'intéresse, ni la Fédé, ni le SNMSF actuellement. Mon principal souci dans le développement du SRN aujourd'hui est que je ne trouve pas ni assez de concurrence sortir l'activité de ce registre marginal, ni assez de moniteurs intéressés par le SRN pour satisfaire à la demande de ma clientèle.

La raison est simple, les moniteurs de ski sont sélectionnés sur des critères physiques et techniques que je ne remets pas forcément en cause. En revanche cette sélection de candidats ne trie que des jeunes issus de clubs, qui ont été formatés à la culture du résultat en ski de fond. Le tourisme c'est peu leur affaire, ils veulent presque tous être entraîneurs de club, pour prolonger la frustration de leur non accession à l'élite mondiale du nordique et la transmettre aux générations futures. Il n'y a pas assez de place pour le ski de loisir dans ce schéma fédéral, c'est indéniable.

Profiter de cette pénurie de moniteurs nordiques qui ont envie de faire du tourisme, pour revendiquer une qualif ski raquette pour les accompagnateurs: c'est un sujet qui m'intéresse. Accessoirement si ça abouti, j'en suis ravi car les AEM me semblent plus enclins à proposer du bon ski de loisir, que nos jeunes machines de courses diplômés. Si ça échoue, ça aura au moins partiellement éveillé l'esprit, voir secoué, la fédé et le SNMSF sur leur incompétence à maintenir un dynamisme touristique en ski nordique. Derrière ça, il ne faut pas perdre de vue, qu'au grand jeu de l'élitisme, on massacre des jeunes fondeurs à la pelle, qui ne skient que pour des résultats, et qui mettent le clignotant pour sortir de l'univers du nordique, dès qu'ils n'ont plus d'espoir de se rapprocher d'un podium.
Ça a des conséquences non négligeables, sur les effectifs de candidats qui se présentent au test d'entrée du DE ski. La désaffection est suffisamment importante, pour que le CNSNMM commence à réfléchir, si oui ou non, on va pouvoir entretenir le nombre de 50 nouveaux diplômés par an avec les critères actuels, en dessous de ce nombre la formation risque d'être remise en question.
Ca a des conséquences sur la pénurie de bénévoles adultes dans les clubs, qui est indispensable aux bon déroulement de leurs compétitions.
Accessoirement, les touristes financent l'entretient des pistes de ski de fond, pour une part encore non négligeable, et la fédé, n'est pas en mesure de se payer cet entretient pour ses athlètes. Le jour où les pistes de ski nordiques ne seront plus financés que par les skieurs locaux où les skieurs de club, le ski nordique aura encore bien gagné en popularité, en sélectionnant encore un peu plus, qui fait du fond, qui n'en fait pas et en intégrant une sélection sur le porte feuille qui se fait déjà bien sentir.

Juste pour rire jaune: l'entraineur de club qui m'a transmis sa passion du ski nordique avait passé un BEES de ski nordique,
pour ma part j'ai été gratifié d'un bout de papier où il est écrit: BEES de ski nordique de fond (mon penchant SRNeur et télémarkeur apprécie l'appellation),
cet hiver je vais participer à la formation des futurs DE de moniteur national de ski nordique de fond (je suis prestataire extérieur dans la boutique, je ne suis même pas rouge, mais je crois qu'il y a peu de monde que le sujet UF raid intéresse dans l'univers du ski de fond).
Vivement la prochaine réforme du diplôme, j'imagine volontiers un "DE de moniteur national d'envergure internationale de ski nordique de fond appliqué à l'optimisation des performances olympiques".

Merci Sancho — comme je suis nouveau ici, j'osais pas trop la ramener (mais j'en pensais pas moins). Pour être clair, là où je bosse cet hiver (enfin où je bosserai quand il y aura de la neige), mon appel en direction des professionnels pour essayer les skis HOK a suscité immédiatement l'intérêt de tous les AM mais d'un seul moniteur de ski (qui effectivement fait dans le SRN). Résultat des courses, mes "touristes" viendront au foyer nordique louer les HOK, et iront se balader tout seul dans la montagne — et les AM pendant ce temps traîneront des groupes en raquettes et regarderont mes Hokeurs d'un œil dépité. Sur un massif comme le Cantal, y'a pas photo, soit on trouve le moyen de diversifier les activités, et notamment de développer des usages nordiques à destination de publics qui ne sont pas des sportifs de haut niveau, soit on coule. On n'est pas le seul massif dans ce cas.

http://foyer-nordique-haute-planeze.com/

Il y a une certaine forme d'urgence à traiter le sujet dans l'ensemble des milieux de moyenne montagne, mais la réflexion reste valable dans tout l'arc alpin et les hautes Pyrénées. Personnellement, j'inviterais volontiers tous les AEM que le sujet hok pourrait intéressé, à se concerter, et à transmettre la requête, à qui peut avoir les épaules pour porter le dossier dans les bons bureaux. Si faut apporter un peu d'eau au moulin, et préciser le champ des failles exploitables, je suis volontaire. Après je ne suis pas AEM, ce n'est pas à moi d'être le principal acteur des initiatives qui pourraient servir directement votre milieu, et indirectement le mien.:wink:

Merci pour le lancement de ce débat.
AMM, j'ai suivi aussi en 1986 ( ! ! ! ) la formation "animateur de raid" de l'ANCEF, et j'ai travaillé en Foyer de ski de Fond jusqu'en 1995. Aprés cette date, je n'ai pu poursuivre puisque le BE a été exigé. Un projet de validation des diplômes ANCEF avait été envisagé, mais ce ne fut qu'une illusion puisque le Ministère à force d'arguments juridiques (et non techniques) n'accepta qu'un petit nombre de dossiers.
Ceci est pour l'histoire et toutes les remarques que je viens de lire sont intéressantes. Il est vrai qu'en randonnée hivernale, que l'on soit à skis ou en raquettes, l'immersion dans le milieu est la même, la connaissance du terrain, des risques est la même, etc. Ayant un peu travaillé dans une ESF, il m'est arrivé d'indiquer à de jeunes moniteurs ce qu'il fallait mettre dans le sac pour une rando à la journée !
En ce moment, je continue toujours à emmener des amis et des connaissances en SRN.
Le syndicat AMM a eu bien du mal à faire accepter la qualif canyon et se bat toujours pour une définition précise du "milieu spécifique", cela m'étonnerait qu'il s'engage pour le SRN.
La discussion vaut quand même le coup.
A vous lire avec plaisir.

Je ne cherche qu'une chose, développer la pratique du ski nordique en version loisir accessible à tous, pour sortir d'une vision étroite du ski nordique qui ne s’adresse qu'aux collants pipettes.
Si les AEM, peuvent se mettre à revendiquer leur aptitude à proposer du ski raquette de loisir, je ne garantie pas que ça peut aboutir, mais c'est certain que c'est de bon ton pour l'avenir du SRN.
A force de rebouiller le sujet dans tous les sens, je me suis retrouvé à l'origine, d'un débat sur facebook, qui a fait un peu de bruit dans le microcosme nordique. L'entrée en matière était volontairement un peu provocante pour remuer les compétiteurs. Ils ont réagi beaucoup en apportant du soutien au diagnostique proposé, et ceux que je n'ai pas encore entendu, sont sans doute mécontents, mais je prendrai le temps qu'il faut pour les détendre.
En revanche à force de rebouiller, je me suis retrouvé, sur un plateau de télé en direct de la coupe du monde de Chaux Neuve, pour exprimer le malaise du ski nordique de loisir. L'émission s'intitulait le prix de l'or des médailles, sur le plateau il y avait le président de la Fédé, l'ancien directeur technique national nordique qui a claqué la porte à cause du manque de moyen pour ses équipes, Hervé Balland ( médaillé d'argent d'un 50km style libre de championnat du monde qui a eu bien des désaccords avec la Fédé), et le responsable de la commission sport et tourisme du conseil régional.
L'idée initiale de l'émission, était de pointer certains contenus d'un rapport de la cours des comptes qui tire la sonnette d'alarme sur l'organisation du ski en France. Le rapport est étonnant de lucidité sur la filière ski et dénonce entre autre que le financement des équipes ne s'appuie pas assez sur les acteurs du tourisme qui tirent profit des médailles. Il demande plus ou moins à la fédé de commencer à s'occuper plus du loisir, au lieu des futures médailles. Et de s'arranger pour que ce soit des financements extérieurs qui concourent au financement des équipes. Là j'ai envie de dire qu'ils sont bien dans la mouise en nordique, car il n'y a plus de tourisme, que tous les jeunes de clubs sont plus ou moins formatés pour envisager le ski par les podiums, que changer de politique ça va prendre du temps. Et qu'avant de récolter d'éventuels fruits d'un changement de fusil d'épaule, il va encore couler de l'eau sous les ponts.
Si les AEM peuvent obtenir le droit d'encadrer du ski raquette, en contre partie, de quelques versements au budget des équipes indéxés, sur la vitalité économique du développement du ski raquette, je ne suis pas sûr que la Fédé soit en position de refuser. L'esf risque forcément de raler, mais le rapport accuse aussi plus ou moins la fédé d'avoir délégué aux rouges la responsabilité de la formation, et que de ce fait on donne de l'argent aux rouges pour bosser la dessus, alors qu'il serait mieux venu, que cet argent public reste dans le public. Il y a plein d'autres brèches dans ce rapport, mais c'est par les brèches qu'on peut parfois apercevoir de la lumière.
Je suis content qu'ils aient invité un fèlé comme moi sur le plateau, ça m'a encore permis de découvrir bien d'autres choses sur ces sujets. Accessoirement ça ouvre des portes et enrichi le carnet d'adresse. Et depuis je travaille à voir émerger, un vrai Think tank, sur les activités nordiques qui réunisse l'ensemble des acteurs intéressés de près ou de loin par le tourisme, pour voir émerger des idées, des envies, et de la communication entre ces acteurs qui me semble faire cruellement défaut aujourd'hui.
Tout seul on ne fait pas grand chose, et plus on est de fous plus on rit, à bon entendeur: meilleures salutations nordiques
sancho
PS: pour ceux que ça intéresse, sur facebook, l'origine de la entre guillemets polémique ski nordique est sur la page Stéphane Sanchez, le résumé du rapport de la cours des comptes sur ce lien: rapport

salut sancho
j'essaierai de lire un de ces 4 le rapport de la cour des comptes mais aurais tu un lien sur l'archivage du débat télévisé ?

Bonjour Vincent,
Je suis malheureusement un peu usé par ces débats autour de la formation, de la réglementation et des pratiques; le temps a fait son oeuvre. Cependant, je souhaite te faire part d'une idée venue naturellement suite à un stage de recyclage d'AMM. Un professionnel m'apprend, avec un air très sérieux que je ne peux plus marcher avec des bâtons de ski de fond si je ne possède pas l'UV adéquate. Je décidais de mettre en place une UV spécifique aux chaussures fluo à velcro !
Au delà de l'anecdote, la réflexion mûrit, s'allège, pour se résumer à une idée plus en lien avec mes valeurs : Former des professionnels qui évoluent en milieu naturel, sur l'eau, sur terre, sur neige. Le reste n'est plus qu'une affaire de technique. Trois formations particulières liées au milieu qui enfin, deviendrait l'objet principal de la formation (J'utilise le terme "Milieu" au sens très général)
Là , je redeviens sérieux, le sujet me tient à cœur et je veux bien partager une réflexion dans un cadre plus institutionnel.
A bientôt

Bonjour François :slight_smile:
Fabuleux le coup de l'UV nécessaire pour utiliser des bâtons. C'est nécessaire si on utilise des banches de noisetier aussi ? J'aime beaucoup cette idée de Milieu (par pure associaition d'idées je pense aux Milieux tels que les conçoit le géographe paysagiste et philosophe Augustin Berque) — partir de la connaissance du milieu plutôt que de la technique, ça constituerait une extraordinaire révolution dans le monde des encadrants d'activités outside (d'ailleurs, aux states, on a ce très beau terme d'Outside, qui permet justement d'ouvrir à des tas d'activités et pratiques du dehors — dans la tradition du Wilderness, qui va de la marche contemplative et naturaliste aux sports extrêmes — je ne sais pas comment ils organisent juridiquement leurs encadrants outre-atlantique, sans doute de manière plus "libérale" et moins "institutionnelle" que chez nous, je suppose. (mais là c'est ma sainte horreur des institutions qui se fait entendre : je me tais alors !)
Bonne réflexion !

Une réflexion par milieu c'est certain que c'est intéressant, mais avant d'en arriver là, faudra peut être qu'on change de siècle. Quand dans l'environnement AEM, tu trouves des crétins pour revendiquer qu'il faut un UV spécifique pour avoir le droit de marcher avec des bâtons, ça laisse peu d'espoir si c'est les même qui cherchent des arguments qui tiennent la route pour revendiquer du ski raquette. Je me demande si certains ont un UV pour avoir le droit de penser avec des béquilles.

Pour Manu, c'est à retrouver dans l’émission la voix est libre, sur France 3, il y a deux parties, le début est caché à la fin de l'épreuve de saut, la deuxième partie doit se retrouver plus facilement.
Après c'est un débat télé:
c'est court, tu parles quand c'est ton tour, en tentant de rester dans le fil conducteur du dernier qui a parlé, c'est limité pour faire ressortir des idées. Surtout que c'était là pour parler élitisme, pas trop tourisme. Mais ce qui est intéressant pour moi , c'est les off, les contacts en coulisses, et le fait d'avoir plongé le nez dans un dossier qui présente une fédé blindées de failles, et que je n'ai pas envie de lâcher, tout en étant pas trop mal placé pour réussir à avoir un peu place dans les débats à venir. Si la fédé n'ouvre pas le débat, j'irai volontiers toquer à la porte au dessus.

ok vu le débat tv
je résume à ma sauce de néophyte du sujet : les subventions publiques pourraient baisser ; l'alpin continue comme d'hab donc c'est la somme allouée au nordique qui pourrait baisser ; et en plus toutes ces sommes, c'est essentiellement pour du ski compet
le vice président du CG dit un moment qu'il va y avoir cette formation d'accompagnateur à Prémanon ; c'est quoi au juste ?

Le vice président du CG, semble croire que le loisir c'est pas une affaire de skieur, mais d'accompagnateurs dans sa remarque. C'est assez révélateur de l'ambiance qui règne dans le résidus de cours de ski nordique sur ce massif, et qui intéresse principalement des publics qui sont déjà un peu sportifs.

Sur Prémanon, il y a un vrai terrain de négociation:

Prémanon c'est le CNSNMM: centre national de ski nordique et de moyenne montagne. C'est une structure coûteuse en entretient, à qui la cours des comptes demande d'optimiser les remplissages, et la rentabilité. Ils ont obtenu d'être le seul centre de formation en France pour préparer le diplôme d'accompagnateur. Quand tu habites dans les Pyrénées et que tu veux devenir AEM, ça fait pas forcément marrer de devoir aller dans le Jura pour te former. C'est sans doute une concession qui a été acceptée sans broncher.

A Prémanon le personnel forme les skieurs nordiques et les AEM. Négocier une qualif ski raquette, pour optimiser le remplissage de la structure, et rentabiliser l'usage du personnel, voir même recruter pour pouvoir répondre à la demande, ça ne me semble pas si illusoire. Le verrou c'est le protectionnisme du SNMSF (syndic ESF). Dans le rapport de la cours des comptes, ces liens entre la fédé et l'ESF sont décrits comme une particularité historique, difficilement pérennisable, à moins que le SNMSF soit capable de reverser beaucoup, beaucoup plus d'argent pour financer l'élitisme.

Bref le verrou rouge est bien remis en question, et si les syndicats AEM, sont prêts à contribuer au financement de l'élite nordique, en proportion de ce qu'ils pourraient obtenir sur de l'encadrement du ski raquette, il y a une vraie faille à exploiter.
Car la cours des comptes annonce clairement la couleur: 2,5 million versés à l'élitisme nordique, c'est pas assez pour que les athlètes soient dans un contexte favorable à la performance, les subventions risquent de baisser, et l'Etat rappelle, que ce n'est pas son rôle de donner tout l'argent aux équipes nationales.
Le rapport pointe cette situation, en disant que les rouges ne sont pas forcément légitimes dans la formation, que ce devrait être les cadres fédé qui forment les skieurs. Il explique aussi que ces 2,5 million seraient mieux employés en développant les dimensions ski en tant que sport santé, loisir, bien être. Et pour finir, que c'est de ces dynamiques populaires que doivent émerger une vitalité économique qui soit de nature à financer les équipes, via du sponsoring et de la contribution émanant des syndicats de professionnels qui profitent de l'encadrement du ski.