"Lors de notre dernière randonnée nous avons rencontré le Berger de Darbounouse avec qui nous avons eu un échange intéressant à propos du loup dans la région. Et bien un loup semble avoir été tué il y a quelques jours près du Col de l’Arc au dessus de Villard de Lans.
Alors que notre hôte nous apprenait que les loups tuent plusieurs dizaines de moutons, et jusqu‘à une centaine chaque année dans le Vercors, j’avais été surpris qu’il me dise que lui même n’en avait vu qu’un seul depuis l’arrivée de la bête dans la région.
Bien entendu, la trace observée lors de notre dernière randonnée était seulement celle d’un patou. Le pauvre loup aurait été plus inspiré de nous rencontrer à cet endroit plutôt que sur les hauts de Villard où il a embrassé cette balle.
Rappelons qu’il est interdit de tirer sur le loup en Isère, ou ailleurs d’ailleurs, sans autorisation particulière."
Source : http://www.journaldutrek.com
Pour faire suite au post de Régis sur l'abattage des loups…
Article Suisse du Journal 24heures du 03/08/10:
Les loups tuent 50 fois moins de moutons que les maladies et accidentsSuisse | Entre 15 et 20 loups déambulent en Suisse cet été. Ils tuent en moyenne 200 moutons par an, soit cinquante fois moins que les maladies, les accidents ou les chutes qui sont fatals à 10 000 ovins.
Selon l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), il devrait y avoir plus de loups cette année qu’en 2009, car lors du rude hiver 2009-2010, les canidés ont trouvé davantage de gibier mort. L’an dernier, les analyses génétiques ont prouvé la présence de onze de ces prédateurs. Et des indices de passage d’autres individus ont été relevés.
Les loups dont la présence est confirmée se répartissent dans toutes les régions alpines: deux en Valais, le même nombre dans les Grisons et six dans les cantons de Vaud, de Fribourg, de Berne et dans la région de Lucerne jusqu’au lac de Zurich. Un autre animal rôde au Tessin.
Les moutons fribourgeois ont payé le plus lourd tribut Le programme de suivi des grands carnivores en Suisse (Kora) a recensé 61 animaux de rente déchiquetés par des loups. Il s’agit presque uniquement de moutons, lit-on ce mardi sur le site internet de ce centre de coordination.
La plupart des ovins dévorés se trouvaient dans les cantons de Fribourg (28-), du Valais (19) et de Berne (10). Ces statistiques, qui remontent à la mi-juillet, ne tiennent pas compte des derniers cas en Valais, où un loup a tué deux jeunes vaches et plusieurs moutons.
Selon le Kora, le nombre de moutons tombés sous les crocs des canidés - en moyenne 200 - varie grandement d’une année à l’autre. Depuis 1999, il a oscillé entre une vingtaine et 350. Mais environ 10 000 des 250 000 petits ruminants sur les Alpes suisses meurent de maladies, d’accidents ou de chutes.
Eleveurs dédommagés La Confédération et les cantons dédommagent les propriétaires d’animaux tués par les loups. Berne s’engage aussi pour la protection des troupeaux et a dépensé cet année 830 000 francs à cet effet. L’OFEV finance ainsi l’achat d’un chien de berger à hauteur de 500 francs et en alloue 1000 pour son entretien.
L’Association suisse du conseil en agriculture (Agridea) coordonne les mesures de protection des troupeaux (chiens, bergers, clôtures ou ânes). Pour leur application, la Confédération dépend de la collaboration avec les cantons.
Ces mesures ont prouvé leur efficacité, s’est réjoui en janvier le Conseil d’Etat vaudois. Le nombre de moutons et chèvres tués dans les Alpes vaudoises est passé de 34 en 2008 à 23 l’an dernier. Mais avec ses quelque 6000 têtes, le canton a bien moins de moutons que celui du Valais, qui en compte 52 000.
Autorisations de tir Pour pouvoir être abattu, un loup doit avoir tué au moins 25 moutons en un mois ou 35 en quatre mois. Ces dix dernières années, les cantons ou l’OFEV ont délivré à ce jour douze autorisations de tir, selon la Confédération, dont la grande majorité en Valais.
Mais près de la moitié des loups, soit cinq animaux, ont échappé aux chasseurs. Ainsi, l’an dernier, les autorités n’ont pas réussi à tirer un loup dans l’Entlebuch (LU) dans le délai de 60 jours. Le prédateur a certainement quitté le périmètre.
Réguler la population de loups Durant plus de cent ans, le loup était éteint en Suisse. Il est réapparu en 1995, venu d’Italie. L’animal est protégé par la convention de Berne de 1978.
Certains politiciens de droite des cantons concernés, surtout le Valais et Lucerne, remettent cette protection en question, malgré le petit nombre de loups, les dégâts plutôt limités et le soutien pour la protection des troupeaux.
Jusqu’à récemment, ils avaient peu de succès. Mais en juin, la commission de l’environnement a adopté une motion du Conseil des Etats selon laquelle le loup devrait pouvoir être chassé en Suisse pour en réguler la population. Elle a chargé le Conseil fédéral d’obtenir une modification de la Convention de Berne de sorte qu’un Etat puisse faire valoir à tout moment des réserves.
A quand l'interdiction et l'abattage des chiens domestiques en milieu rural? (en milieu urbain surpeuplé, bah, laissons-leur faire un peu de place…)
Si cette nouvelle etait confirmee il s'agirait d'un cas de braconnage . quand aux eleveurs il sont largement indemnisé et bien au dessus du prix du marché ; s'il ont des problemes qu'ils s'en prennent a la mondialisation et a la desaffection des consommateurs pour une viande trop grasse.ET SURTOUTqu'ils foutent la paix aux loup qui ont autant le droit de vivre en montagne qu'eux.
christian8 a écrit :Bonjour Christian. J'ai vérifié sur ton site perso que tu es bien un poète et authentique amoureux de la nature.
…ET SURTOUTqu'ils foutent la paix aux loups qui ont autant le droit de vivre en montagne qu'eux.
C'est de ton âge d'être militant.
Mais il est de mon âge de mettre en garde contre les excès et les dérives du militantisme.
Il n'est pas de bonne politique de partir ainsi en attaque frontale contre les bergers. Eux aussi ont le droit d'avoir leur point de vue et leurs convictions. Ce qui nous manque, ce ne sont pas des hommes de guerre civile, mais des hommes de paix et de conciliation. Pour des solutions créatives.
A titre très personnel, je commence à craindre autant les loups et les chiens sauvages, que les chasseurs. J'avais autrefois l'habitude de randos en solitaire, avec bivouacs discrets. Pas sûr que je réussisse à recommencer, mais je persiste à m'imaginer dans ces situations. Et pourtant dans la réalité, autant j'ai été approché par des rennes durant mon sommeil, autant je n'ai jamais vu la queue d'un loup ni l'oreille d'un ours. Juste les traces de l'ours dans la neige du névé.
Pas de quoi partir en guerre ni contre les loups, ni contre les éleveurs.
Jacques a écrit :Je trouve qu'au XXIe "la peur du loup" (qu'on agite depuis le fond des âges) est totalement irrationnelle.
A titre très personnel, je commence à craindre autant les loups
Jacques a écrit : je n'ai jamais vu la queue d'un loup ni l'oreille d'un ours. Juste les traces de l'ours dans la neige du névé.Arguments irréfutable pour considérer que ta crainte d'une attaque n'est absolument pas fondée !
J'ajoute que ton système d'imperméabilisation des vêtements à base de white siprit et autres produits à la douce odeur, te met à coup sûr à l'abri de toute prédation…
stef a écrit :J'ajoute que ton système d'imperméabilisation des vêtements à base de white siprit et autres produits à la douce odeur, te met à coup sûr à l'abri de toute prédation…
Cyrille M a écrit :C'est rigolo, mais c'est inexact : le white s'évapore très correctement, si le tissu est mince.stef a écrit :J'ajoute que ton système d'imperméabilisation des vêtements à base de white siprit et autres produits à la douce odeur, te met à coup sûr à l'abri de toute prédation…
Là où j'étais très très embêté pour deux mois, c'est quand je tentais de le remplacer par le pétrole lampant, qui est affreusement tenace. Un expérimentateur, ça expérimente, sacrebleu ! La méthode des essais et erreurs produit immanquablement quelques erreurs.
Pour ma prochaine virée de reconnaissance pré-hivernale en Margeride, je m'inquiète surtout de l'ouverture de la chasse.
Jacques a écrit :Personnellement, j'aime bien l'idée de devoir partager l'espace avec le loup (que je ne vois pas), avec le chasseur (je n'ai rien contre, ni pour), avec le berger (j'ai pourtant peur des patous), avec le touriste (je déteste la foule). Mais l'idée même que chacun peut trouver un intérêt dans la nature sous des "usages" totalement différent me plait beaucoup.
Pour ma prochaine virée de reconnaissance pré-hivernale en Margeride, je m'inquiète surtout de l'ouverture de la chasse.
moi aussi , je me méfie des chasseurs….mais ce que je crains le plus , ce sont les tiques, d'autant qu'elles m'adorent …
stef a écrit :
Je trouve qu'au XXIe "la peur du loup" (qu'on agite depuis le fond des âges) est totalement irrationnelle.Jacques a écrit : je n'ai jamais vu la queue d'un loup ni l'oreille d'un ours. Juste les traces de l'ours dans la neige du névé.Arguments irréfutable pour considérer que ta crainte d'une attaque n'est absolument pas fondée !
Opportuniste, le renard peut aller jusqu'à mordiller les randonneuses :http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2010/08/16/la-route-des-randonneurs-peut-croiser-le-renard,151003.phphttp://www.larepubliquedespyrenees.fr/2010/08/13/la-pierre-une-randonneuse-grignotee-en-pleine-nuit,150729.phpBon, désolé, la transmission de liens est boguée sur cet éditeur, qui fait sauter ce qui vient après la virgule.Là les liens passent correctement :http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=1294.msg2568#msg2568
Jacques les loups ne presentent aucun danger pour l'homme,il n'y a environ que150 loups en France et plusieurs loups sont braconnés chaque année.Pour autant nous les partisans du retour NATUREL du loup ne declarons la guerre a personne ,mais dans un etat de droit, la loi (en l'occurence la convention de berne) doit etre respectée meme si l'etat cede trop souvent aux braillards.j'ajoute que le respect que nous accordons a nos detracteurs est loin d'etre reciproque a en lire la teneur de leur propos dans leurs blogs .Pour se preserver des autres predateurs notament a deux pattes oui pourquoi pas le white spirit ?
christian8 a écrit :
Jacques les loups ne presentent aucun danger pour l'homme,il n'y a environ que150 loups en France et plusieurs loups sont braconnés chaque année.Pour autant nous les partisans du retour NATUREL du loup ne declarons la guerre a personne ,mais dans un etat de droit, la loi (en l'occurence la convention de berne) doit etre respectée meme si l'etat cede trop souvent aux braillards.j'ajoute que le respect que nous accordons a nos detracteurs est loin d'etre reciproque a en lire la teneur de leur propos dans leurs blogs .Pour se preserver des autres predateurs notament a deux pattes oui pourquoi pas le white spirit ?
il ne faut pas exagérer non plus!!
je suppose que le loup,comme le chien le plus gentil,peut créer lui aussi des accidents.
mais jusqu'ici tout va bien!!
à propos des patous,il m'est arrivé plusieurs fois de traverser des troupeaux accompagné d'1 ou 2 chiens tenus en laisse.chaque fois,les patous nous ont accompagnés en suivant à 7-8 mètres jusqu'à la fin du troupeau.je maintenais les patous à distance de la voix et du geste;en fait le plus dur était de maintenir mes chiens qui voulaient discuter pays avec les autochtones.
christian8 a écrit :Non plus, car ce n'est pas du tout innocent, en particulier pour les poumons.
… oui pourquoi pas le white spirit ?
M'Amie m'engueule copieusement : après un cancer du poumon et deux embolies, elle trouve que je devrais vraiment trouver d'autres jeux.
S'il existait une solution non polluante et sans risques de santé, je préférerais de beaucoup.
Pour le coeur de ton message, nous ne divergeons que sur un point : même si le respect et la courtoisie ne sont pas réciproques, il faut tenir ferme sur ce principe de respect des autres, et de recherche de solutions sérieuses.
A titre personnel, je sais avoir bien plus de risques par des prédateurs bipèdes que quadrupèdes.
Je suis bien d'accord avec Jacques.
Bien qu'étant amoureuse de la nature et environnementaliste, je crois que certaines personnes (je ne parle pas nécéssairement des participants à ce site) tombent dans des excès écolo qui frise quelquefois la démagogie voir l'ayatollisme.
Je ne donnerai pas d'exemple précis mais on peut penser à certains types de chasse par exemple qui sont pourfendues mais méconnues. Ceci étant dit; je crois qu'il est inconcevable d'abattre des ours polaires par exemple sauf pour des raisons de sécurité car on ne peut rien utliliser de cet animal.
Pour ce qui est du loup en France ou en Suisse, il est vrai que je serais contre l'interdiction de tuer cet animal mais il faut voir aussi le point de vue des bergers. Sur ce forum, j'ai bien aimé avoir les infos sur les moutons tués par les accidents, les maladies et les bagnoles.
En tout cas, voici ma question; est-ce que l'habitat est suffisant pour ces loups dans des régions comme le Vercors? Pourraient-ils survivre sans la présence de moutons c.i.e seulement avec du gibier présent sur le territoire?
Je pense qu'il est bien de voir revenir certaines espèces voir
les réintroduire; encore faut-il qu'elles aient un habitat.
sylva a écrit :Le loup a toute sa place dans nos montagnes, puisque par manque de prédateurs naturels, la chasse existe pour réguler les espèces… Et puis les réserves naturelles et autres Parcs Nationaux ne sont ils pas censés donner le priorité aux écosystèmes naturels? A t'on besoin d'avoir partout l'intervention de l'homme? Un élevage de masse dans les Parcs Nationaux et les Réserves Naturelles se justifie t'il plus que la présence du loup?
En tout cas, voici ma question; est-ce que l'habitat est suffisant pour ces loups dans des régions comme le Vercors? Pourraient-ils survivre sans la présence de moutons c.i.e seulement avec du gibier présent sur le territoire?
Je pense qu'il est bien de voir revenir certaines espèces voir
les réintroduire; encore faut-il qu'elles aient un habitat.
Partout en montagne, dans les Parc et les réserves ont construit des pistes pour 4x4 (dégradation irrémédiable du lieu) soit pour favoriser l'agriculture (est ce le rôle d'un Parc National ou d'une Réserve Naturelle), et maintenant chaque Refuge veut sa piste d'accé! Déjà on perd l'esprit des refuges et pourquoi avant de balafrer la montagne à coups de bulldozer, on prend pas le temps de réorganiser comme le font déjà certains refuges, l'approvisionnement à dos de mulet…
Comme ne peut on pas réduire les troupeaux et les parquer le soir… ca créerait des emplois en plus…
Bien sur la montagne n'est pas à ''sanctuariser'', l'homme habite et vie dans les Alpes et autres massifs Européens depuis toujours, mais construire toujours plus de pistes 4x4, de remontées mécaniques, et laisser des troupeaux de plusieurs millier de bêtes ''airer'' n'est certainement pas une solution d'avenir…
Merci pour la réponse. Donc les loups peuvent survivre sans les moutons. Donc laissons-les là où ils sont.
Comme toi, je suis contre le surdéveloppement et la gestion intensive.
Je me dis qu'entre l'ayatholisme et le 4X4 se trouve le paradis.
En attendant chez nous à la campagne dans les cantons de l'est, on entend tout à côté de la maison le soir des coyotes et quelques fois une meute. Il y a des fermiers qui les tirent(c'est illégal) et moi je n'aime pas ce qu'ils font.
Mais j'avoue que cet été, je n'ai pss trop osé planter ma tente dans le champ à côté. Je sais qu'il n'y avait rien à craindre mais entendre une meute de coyote, c'est intense.
Il sont remontés au nord du 45 parallèle depuis que le climat se réchauffe car avant sur le territoire québécois (plus au nord), il n'y avait que des loups.
Autrement, quand je suis allée dans les monts Groulx, j'ai vu des traces mais je n'ai pas vu le loup en question mais je sais que lui, il m'a vue!
Sylva, la réponse à ta question est évidente quand on sait que les moutons ne sont dans les montagnes que 4 mois par an environ (parfois moins).
Les 8 autres mois de l'année les loups s'en tirent très bien avec le gibier sauvage.
En moyenne sur l'année le bétail domestique ne constitue qu'une partie très marginale de l'alimentation des loups.
Globalement, les loups français se nourrissent plutôt de chevreuils, mouflons, et divers rongeurs (Ils ont du mal à attraper les chamois et bouquetins qui se réfugient dans des pentes et parois inaccessibles).
Encore une fois merci pour les réponses.
Je dois avouer mon ignorance quant aux pâturages et à l'élevage des moutons en France.
Il y en a un peu ici au Québec mais très peu. D'ailleurs il s'agit quelquefois d'agneau pré-salin mais ça c'est une autre histoire. D'où la naïveté de certaines de mes questions.
Ici les loups ne se tiennent pas du tout dans les zones de d'élevage ou sinon très peu et donc je découvre des choses sur ce forum.
Je voulais dire… ici les loups ne Viennent pas visiter les moutons, ils se tiennent ailleurs très peu sinon pas de cette confrontations bergers/loups.