Détails réalisation, anti-recul en peluches?

Robert avait proposé la manip suivante :

Si (et seulement si &#8230smileje ne disposais que des altiplume droit pour ce type de parcours , voila ce que je ferais :
1° création le long de la chambre des skis de deux rainures à la défonçeuse dans la semelle parallèles à l'axe du ski ( largeur …au pif 1 cm chacune , long 40 a 50 , profondeur 1 ou 1,5 mm)
2 °collage a l'araldite de deux bandes de peau dans ces rainures .
3°Rebouchage " béton " des anciens trous de fix au bi-composants .
4°Pose de fix du type Hagan ou Silvretta pour chaussures "normales" 5°Choix de grosses grolles bien chaudes mais suffisamment souple.

Sur mes Fischer Europa 77, de 205 cm, les bandes de peluches mesurent 58 cm sur 1 cm. il y en a bien deux par ski. 231 cm² d'antirecul total.

J'ai fait le fraisage similaire sur des Atomic de 2 m qui n'ont plus énormément à perdre : jamais utilisés, carres rouillées, beaucoup d'huile de coude sera nécessaire pour les carres. Ma fraise fait justement 10 mm, les rainures ont été limitées à 46 cm, et déjà c'était la galère pour abloquer les skis. Ce qui complique la vie est que j'avais laissé en place les fix SNS. Quelques déviations hélas, par défauts d'applique parfaite sur la carre.

Bon, pour les Hagan Tour Expert, de 160 cm, là je n'ai droit à aucune erreur : ce seront les skis pour usage durable. Les Atomic étaient soldés à 280 F, les Hagan à 149 roros, port inclus.

J'ai une fraise de 13 mm. J'envisage de ne faire qu'une seule rainure, centrale. Cela simplifie la découpe des peluches. Me conseillez-vous d'élargir en deux passes de 13 mm jusque vers 24 ou 25 mm ?

Les cotes du ski sont annoncées à 92-68-82. 90-68-80 réels. Sur les 40 cm que j'envisage de fraiser, la largeur ne s'écarte pas sensiblement des 68 mm.

Des conseils ? Largeur ? Longueur ?
Pour la profondeur, j'ai fraisé les précédents à 1,4 mm environ. C'est la défonceuse premier prix de chez Casto, et le réglage est primitif. Essais indispensables sur un morceau sacrifié.

Je vais plafonner vers 200 cm² d'anti-recul total.

"Quelques déviations hélas, par défauts d'applique parfaite sur la carre."

Rassure-moi …Tu as bien utilisé une table à fraiser ?

Pourquoi ne pas t'inspirer du système
kortfell de Åsnes ? C'est sans doute plus simple aussi à réaliser.
On perd un peu en glisse, encore qu'avec une peau de 35 mm de large ce n'est pas encore très flagrant, mais la croche est bien meilleure. Et au pire, comme la peau est amovible, on peut toujours mettre du klister…

Robert a écrit:
"Quelques déviations hélas, par défauts d'applique parfaite sur la carre."

Rassure-moi …Tu as bien utilisé une table à fraiser ?
Il n'y a pas.
Il y a mon micro-établi pliant, des serre-joints, une défonceuse C*sto à 25 roros, et un défonceur qui fait gaffe. Voilà tout. Et une longueur se fait en trois reprises.

Alternative envisageable :
La fraise est à mèche de 8 mm. SI le mandrin de ma perceuse sensitive est suffisamment stable et concentrique, on peut envisager de lui confier cette fraise.
Il rester alors à résoudre le problème du défilement du ski sous la dite perceuse, comme pour une mortaise qui serait vachement longue. C'est très mal parti, car le patin n'est pas d'épaisseur constante.

Avant, j'avais une défonceuse système Peu*eot-Castor-Val d'Or. Les fraises se montaient sur le pas de 12,7 mm. Mais elle aussi fait partie du butin raflé par ma chère épouse. J'ai sauvé ma vie et rien que ma vie, presque rien d'autre ni personne d'autre.

Compte-rendu intermédiaire :
La défonceuse Casto à 24,50 euro : ne pas l'acheter.
1. Réglage de profondeur acrobatique.
2. Impossible de démonter et changer la fraise : le verrou d'axe ne verrouille pas assez.
Je la rapporte demain matin. Ce n'est même pas de la garantie mais le Code Civil : vice caché de la chose vendue.

Les fraises disponibles chez Casto, de marque Wolfcraft. Ne pas en acheter. Allez trouver un fournisseur de professionnels, pour des fraises à pastilles de carbure.


Sinon, pour les imperfections de guidage, j'ai trouvé la siouxante, valide quand on rainure en deux passes ou plus : aligner sur la carre la plus lointaine. Comme ça un défaut d'applique fraise moins, en retrait, au lieu de déborder. On repasse, et on efface le défaut.

Conclusion finale probable : ne le faites pas. Risque important d'abimer la couche de tissu de verre structurale de la poutre. Mieux vaut farter, c'est bien moins destructif.

…ou demander a un menuisier un petit fraisage de
pro ! En fait, j'ai souvent remarqué qu'on se cassait
bien les pieds à tenter sur trois jours un bricolage
qui prendrait 5 minutes a un professionnel .
J'ai aussi remarqué que les professionnels sont souvent
des gens sympas, aimables et efficaces… Bien sur, faut
tenter la démarche !

A mi-parcours :
Un ski est terminé.
L'autre est juste fraisé de frais, après changement de fraiseuse, et surtout fraise en carbure.





On voit que la colle est remontée par les trous d'aiguilles de la couture initiale.
Donc bêtise non refaite : la bande suivante a été coupée selon la piqure, à 25 mm exactement. Du coup, la rainure est un peu plus longue, vers l'arrière.

La manip suggérée initialement vaut pour des skis anciens, épais, en bois, à semelle molle épaisse. Très à déconseiller ici, avec des skis de haute technologie, à semelle dure et fine, à caisson anti-torsion en fibres de verre-époxy.
Le second fraisage, à profondeur mieux maîtrisée (vis micrométrique cette fois), n'a coupé aucune fibre de verre, et il faudra toujours finir le fond de rainure au ciseau à bois, mais la profondeur permise est très insuffisante pour cacher le socle élastomère de la peluche.
La peluche est nettement en saillie.

J'avais préparé trop d'époxy et j'ai encollé trop grassement. Il y a eu long d'ébavurages de colle à mesure que j'appliquais la pression, et les bords de la peluche sont neutralisés par l'époxy.
Demain j'utiliserai une colle polyuréthane qui m'est totalement inconnue. Selon le baratin sur la cartouche, elle semble parfaite.
La Shoe-Goo est une autre polyuréthane dont la qualité m'a surpris.
J'espère mieux maîtriser la finesse et le régularité de l'encollage.

Ben, c'est pas mal du tout !
( surtout sans table de fraisage ! )
Ce qui serait utile c'est de trouver des infos sur
le procès technologique utilisé pour la confection des
semelles de ce type : A ma connaissance c'est plus utilisé
aujourd'hui mais c'était très fréquent dans les années
70 .
Quelques remarques :
1 je ne suis pas certain que cette technique ait été
abandonnée au profit des écailles pour des raisons
uniquement techniques : il y a des effets de modes
et le cout de production de semelles a écailles était
peut ètre devenu plus bas …Tout simplement !
2 les matériaux utilisés ,peaux , colles etc étaient
au point : j'ai inspecté des semelles de ce type il
y a quelques mois : les peaux tiennent encore comme
du béton .
3 sur l'avantage comparé des deux techniques je n'ai
pas un avis fixé : j'avais utilisé des semelles "à peaux
incorporées " il y a ……bien longtemps ( en 74 ou 75 )
Ca n'avait rien d'une galère mais bon , mes souvenirs
sont imprécis : Il faudrait ,pour comparer, que je retrouve
une paire de lattes équipées comme ça et en bon état mais je n'ai pas le temps de chercher .

Fais nous part de tes essais sur le terrain

Utilisation les 16, 17 et 18 janvier à Herbouilly.
Résultat honnête, sans plus.

La glisse est comme prévu handicapée par la saillie de la peluche hors de la rainure : rainure de profondeur trop limitée par la structure du ski.

La retenue est suffisante en faux-plat montant, limitée en vraie côtes. Les bavures de colle qui neutralisent des poils, n'aident pas.

Usure très importante de la peluche en quatre demi-journées. La qualité était insuffisante (ce sont des peluches antiques, quoique neuves). Je suis bon pour tout arracher et recommencer avec un système de meilleure qualité, plus solide.
Fischer avait de toute évidence un meilleur fournisseur.

Sinon ces Blizzard sont des skis légers, virant bien. Les Rotteleffa Chili permettent des Christiania-arrêt sans problème. Le bridage de la levée de talon peut être diminué un peu en diminuant la tension de ressort.

Sinon, j'ai commencé à agir pour corriger un défaut des dits Fischer Europa 77 : la fix était une Rottefella Trak, courte et de fourchette plus basse, qui n'accepte pas, ou très mal, le bec de canard d'une chaussure de tourisme de 17 mm. Il faudra boucher deux trous et en percer deux autres : la Super Telemark est plus longue, avec écartement de perçage différent.

Cela permettra de corriger au moins la chaussure.

je suis hanté par certaines questions météphysiques :
-qu'est-ce que c'est qu'un "kit-cloture "?
-Jacques est-il contemporain de Matusalem ?
-Comment poser des peluches anti-recul sans niquer ses skis ?

A voir la remarquable réalisation de Jacques et en pensant
a tous les problèmes qu'il a rencontré, je me dis que
la solution c'est peut ètre de ne pas poser des bandes
de peau de phoque , mais des pastilles . J'explique :
La réalisation est infiniment plus facile si on se
contente de fraiser dans la semelle des petits emplacements
en forme de cercle de diamètre 2/3 cm pour y coller à
demeure des rondelles de peau de phoque découpées en
cercle de mème diamètre . L'avantage c'est qu'on peut
fraiser de façon beaucoup plus simple avec une perçeuse
casto montée sur une colonne . Autre avantage ; on peut
se limiter a 2 ou 3 pastilles , tester le résultat et
en ajouter si le nombre est insuffisant …
Des avis ?

Robert a écrit:
je suis hanté par certaines questions météphysiques :
-qu'est-ce que c'est qu'un "kit-cloture "?

:?: à quoi ça sert que D.. se décarcasse ??

http://www.skirandonnenordique.com/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=908&forum=27

réponse le 25/01 au post 6…
Robert a écrit:

-Comment poser des peluches anti-recul sans niquer ses skis ?

A voir la remarquable réalisation de Jacques et en pensant
a tous les problèmes qu'il a rencontré, je me dis que
la solution c'est peut ètre de ne pas poser des bandes
de peau de phoque , mais des pastilles . J'explique :
La réalisation est infiniment plus facile si on se
contente de fraiser dans la semelle des petits emplacements
en forme de cercle de diamètre 2/3 cm pour y coller à
demeure des rondelles de peau de phoque découpées en
cercle de mème diamètre . L'avantage c'est qu'on peut
fraiser de façon beaucoup plus simple avec une perçeuse
casto montée sur une colonne . Autre avantage ; on peut
se limiter a 2 ou 3 pastilles , tester le résultat et
en ajouter si le nombre est insuffisant …
Des avis ?

Tu n'as pas tout compris, et je n'avais pas tout compris du premier coup.

Les plages d'usure des poils de peluche ne sont que sur le deuxième ski, où j'avais beaucoup moins pressé pour faire baver les grosseurs de colle.

J'avais longuement pressé de tout mon poids sur le premier ski, posé sur une feuille de carton, pour faire baver l'époxy. Traumatisé (trop matisé ?) par l'encollage des poils de bord qui en a résulté, j'ai été bien plus discret sur le second ski. Là était l'erreur. D'autant que je pouvais toujours désencoller les poils de bord, au chiffon imprégné de white (alcool pour l'époxy).

Donc à l'usage, ce second ski ne perdra plus autant de poils : les vagues sont maintenant rabotées.
Je pense à présent que j'aurais pu faire un peu plus large et surtout plus long. Mais surtout, commencer par me procurer de la peluche nettement plus performante, en minceur et en résistance mécanique. Là je paie cher ma pingrerie.

L'idée des pastilles me semble infecte, contraire aux propriétés plastiques de la neige sous ton ski. Pour bien glisser, il faut de la continuité. Pas des pastilles successives. Et on aura toujours le problème de la profondeur maximale qui soit fraisable sans couper de la fibre de verre, voire de carbone. Elles sont minces, les semelles modernes !

Lynx ! Merci …J'avais pas vu ! Maintenant tout va
bien , je me retournerai plus la nuit dans mon lit
en cherchant le sommeil et en me disant : Qu'est ce
que c'est boudiou que ce kit cloture !

Jacques : Oui, c'est pas sur que ça soit une bonne
idée, les pastilles ….Ce que j'aimerais déterminer
au moins approximativement c'est , premier point
la surface minimale de peau qu'il faut appliquer pour obtenir au moins la mème accroche que des écailles et deuxième point:la glisse en descente est-elle totalement compromise ?

Bon, j'ai essayé tout de mème mon idée de pastilles
de peluche .(photo jointe)
Effectivement c'est beaucoup plus
facile de percer des ronds dans la semelle que
de réaliser une rainure ; J'ai eu en plus la veine
de retrouver des peaux antédiluviennes que je n'avais
pas jettées à la poubelle . Bien m'en a pris . En fait
c'étaient des peaux coll-tex et j'avais fait la connerie
de les désencoller au white-spirit . C'était parfait
pour retirer la colle ….Mais ça avait également
décollé la peau elle mème ( ou plutot des deux tissus
qui constituent la peau , l'un étant la peluche proprement
dite, l'autre un tissu extrèmement résistant qui supporte
la colle ) Résultat des courses: j'ai récupéré la partie
peluche qui est assez mince , j'ai découpé dedans mes
petites pastilles que j'ai collées dans mes trous avec
de l'araldite : Ca ne déborde pas trop .
J'ai fait un essai avec 4 pastilles seulement sur un
seul de ces vieux skis dont les écailles sont quasi-mortes
L'essai est bon : quand j'aurai un peu de temps, j'équiperai
les deux skis sur toute la longueur de la chambre pour voir
si ça ne freine pas trop en descente .

Jacques a écrit :

La glisse est comme prévu handicapée par la saillie de la peluche hors de la rainure : rainure de profondeur trop limitée par la structure du ski.

Explication par les photos qui suivent :



Usure très importante de la peluche en quatre demi-journées. … Je suis bon pour tout arracher et recommencer avec un système de meilleure qualité, plus solide.
Voilà, j'ai enfin trouvé de la peluche mince :
http://www.auvieuxcampeur.fr/nos-produits/ski-materiel-chaussure-et-entretien/peaux-peluches-et-accessoires/peaux/coll-tex/rouleau-special.html

Je n'ai plus qu'à déposer les fix des Blizzard, dégager les anciennes peluches et leur collage au ciseau, puis à la fraise, agrandir les fraisages à une dimension moins mesquine, couper la peluche avec précision, et l'appliquer.

Nouveau fraisage terminé, le second ski, celui qui avait eu des surépaisseurs de mastic élastomère noir à base polyuréthane.

Il était prévu une largeur fraisée de 36 mm (ancienne largeur 25 mm), mais une erreur dans la prise de référence a fait que cette largeur n'est respectée qu'à l'avant. 41,5 mm au patin, 39 mm à l'arrière. J'avais pris mes mesures hors carres, mais le guide de la défonceuse n'appuie que plus bas, sur la muraille au dessus des carres (au dessus quand le ski est à l'endroit). Comme précédemment, la carre de référence est la carre lointaine (la plus loin de la fraise, la plus proche du corps de l'opérateur). Ainsi une erreur d'appui respecte trop de semelle, au lieu d'en entamer trop.

D'essais en erreurs sur la profondeur de fraisage, la profondeur typique est 1,29 mm, mais localement c'est monté à 1,32 mm. C'est trop partout : la structure en fibres de verre est entamée. Il aurait fallu pouvoir régler vers 110/100 mm. Il sera de bon sens de ne pas laisser ces fibres à nu, juste sous la peluche autocollante. Idéalement une mince couche de vernis polyuréthane ? Des gouttes de cyanoacrylate aux endroits les plus entamés ?

Les photos :
Avant



Milieu


Arrière


La longueur prévue était de 69 cm (c'est une longueur plus érotique), finalement c'est 70,5 cm, et plus en avant que tracé. La longueur initiale était de 46 cm. La surface anti-recul a plus que doublé, pour des skis de 177 cm.

La fraise est de diamètre 18 mm. Elle sera maintenue pour le second ski pour ne perdre aucun réglage de profondeur. Insistez et rusez pour réussir le raccord de l'aspirateur sur la défonceuse, c'est le jour et la nuit, quant à l'état du chantier. Mes ruses ici ont été d'utiliser la lime pour des débuts côniques à l'emmanchement.

A suivre pour le premier ski, celui qui avait été encollé à l'époxy lente.

Jacques a écrit :
… Il sera de bon sens de ne pas laisser ces fibres à nu, juste sous la peluche autocollante. Idéalement une mince couche de vernis polyuréthane ? Des gouttes de cyanoacrylate aux endroits les plus entamés ?
Décision prise : un vernis brillant en bombe.
Marque Baufix (vendu dans les Lidl), composition inconnue, peut-être bien du cellulosique comme autrefois ?
Laisser durcir 48 h.



P.S.
L'année suivante, Baufix documente la composition du vernis : glycérophtalique.

Jacques le 19 Janvier 2010:
"J'ai une fraise de 13 mm. J'envisage de ne faire qu'une seule rainure, centrale. Cela simplifie la découpe des peluches."
Jacques aujourd'hui :
"Laisser durcir 48 h."

Encore 48h à attendre …Ce suspense devient insoutenable ! :smiley:

Bon, je rigole…J'ai commençé à bricoler une contrebasse
électrique il y a bientot 15 ans …Elle est toujours pas
terminée

Robert a écrit :
J'ai commencé à bricoler une contrebasse électrique il y a bientôt 15 ans … Elle n'est toujours pas terminée.
Les mauvaises langues assurent que le journal du bosco est un objet complètement inutile à bord, puisque d'une saison à l'autre, d'une année à l'autre, on n'y lit qu'une seule mention :
"Continué les travaux en cours"…

Le fraisage donne des résultats inquiétants, la mince couche de roving de verre est entamée, voire percée par endroits :












Par ailleurs la courte focale donne de grosses déformations en barillet.

Le vernis suffira-t-il à panser des plaies si béantes ?
La conclusion générale de la manip demeure : Ne le faites pas ! De nos jours les semelles sont trop minces pour qu'on joue à les fraiser.