Développement du Ski de Randonnée Nordique

grandsteak a écrit :
Un dernier point, peut-on imaginer déplacer ce sujet sous un autre titre, dans la mesure où on ne parle plus vraiment des fameuses chaussures en question :-P

D'accord…Mais le déplaçer ou? là ?

http://www.skirandonnenordique.com/modules/newbb/viewtopic.php?viewmode=flat&type=&topic_id=1817&forum=26
Régis Cahn a écrit :

Sancho a évoqué la part des professionnels dans le développement de la randonnée nordique.

J'ai envie de lui dire, que je suis pas du tout sûr que le développement viendra ou puisse venir seulement des professionnels de l'accompagnement. (C'est une vision de pro sur le terrain)

Si on prend l'exemple du trail, du ski de rando ou du vtt, la plupart des pratiquants ne font pas appel aux professionnels. Certain oui, mais c'est pas le cas de la grande majorité.

En SRN, évidement plus il y aura de proposition sur le terrain pour offrir la pratique et plus il y aura de personnes qui vont gouter au SRN. Mais à mon sens ce n'est pas suffisant. Il est clair que l'addition offre d'accompagnement + offre de location = belle contribution au développement.

A aucun moment je ne revendique le fait que le développement du SRN ne peut se faire que grace aux moniteurs de ski.
Il est certain qu'il y a plein de gens qui ont le potentiel de faire du SRN sans passer par un professionnel. Parmi ceux là, il y en a qui feront le pas, et d'autres qui auront besoin d'un coup de pouce (amis ou pro) pour découvrir qu'ils en sont tout à fait capable.
Le SRN est susceptible d'intéresser plein de gens qui n'oseront pas aller tous seul, car il n'y a pas de chemin et que c'est aussi rude la montagne en hiver.
Et surtout il faut encore que les gens aient connaissance de l'activité.
Cet hiver avec Tatane, on a du avoir entre 250 et 300 personnes en balade, qui n'étaient jamais montés sur des SRN (sans compter ceux de la journée nationale de découverte). Je souligne juste le fait que plus de 80% d'entre eux étaient là principalement pour l'alpin et n'avaient jamais entendu parler de SRN, avant de nous croiser sur des pots d'accueil ou dans des plaquettes de l'office de tourisme.Il y a en France plus de 350 écoles de ski. En imaginant qu'il puisse y avoir un moniteur dans chaque école pour croire sérieusement au développement du SRN et s'y mettre avec énergie, je vous laisse imaginer ce que ça pourrait donner comme ordre de contribution au développement.




Je reviens sur trail, vtt, et ski de rando alpin.
Le trail explose, mais il n'est pas technique, et les limites de son développement sont à mon avis inscrites dans le fait que c'est physiquement très exigeant.
Le ski de rando alpin, voit sont nombre de pratiquants augmenter, mais c'est dur et technique, et c'est ça qui plafonnera son développement.
Le VTT s’essouffle, mais son développement a été remarquable. Je rejoins Forez quand il dit qu'une grande partie des gens renoncent car c'est trop physique dans les montées. Pour pouvoir avancer faut bouffer des kils, et il y a plein de gens qui n'ont pas assez de temps et ou de motivation pour entretenir un foncier suffisant. La pratique continue son essor du côté des remontées mécaniques, mais le potentiel de développement sera limité par le manque de casse cous.

Je crois sincèrement que l'éventail de personnes qui pourrait être réceptif aux plaisirs du SRN est sans communes mesures avec ceux de ces trois activités.
Réussir à aller partout en SRN n'est certes pas facile, mais très rapidement on acquiert une véritable autonomie de déplacement qui nous ouvre les portes à une infinité de balades. Et le SRN est physiquement exigeant dans la mesure qu'on souhaite qu'il le soit. En VTT si tu forces pas tu montes pas, en SRN si tu t’essouffles, tu as le droit de ralentir et ça avance quand même.
Un ex: cet hiver j'ai eu une dame de la cinquantaine sur un lundi gratuit: 20 min d'essai avec moniteur, et après je laisse le matos pour une heure et plus en fonction du monde.
La dame n'avait jamais fait de ski, elle était certes très douée. En 20 min elle maîtrisait, un pas glissé esthétique, un canard efficace, un chasse neige freiné et chasse neige virage correct. Je lui ai demandé de se coucher dans la neige à la fin des 20 min, pour lui apprendre à se relever avant de partir skier toute seule. Les conditions de neige étaient optimales. Pour moi c'est difficilement imaginable de faire partager une telle autonomie en si peu de temps même à un jeune sportif de 30 ans son cadet, sur des skis de fond ou des skis alpins.

La question des motivations posée par Grand Steak est importante.
Voilà un inventaire des plaisirs du SRN que j'ai pu identifier, ce n'est sans doute pas une liste exhaustive, et surtout certains de ces "plaisirs" peuvent être perçus de manière positive ou négative en fonction de chacun. ya pas d'ordre je les sorts à la volée.

- le plaisir de lecture dans le terrain pour faire sa propre trace en montée comme en descente, en fonction de sa forme du jour, de son niveau et de ses envies, des différentes qualités de neige selon les versants, selon que l'on est en espace ouvert ou en forêt.

- le plaisir de la diversité des gestes dans lesquels on peut toujours tenter de progresser voir d'innover.

-Le choix de son itinéraire pour optimiser le plaisir en fonction de la météo.

- les plaisirs de la glisse et de l'adrénaline qui va avec. Il y a là dedans le juste dosage qui convient à chacun en fonction de sa maîtrise du support.

- le plaisir de l'effort et de l'endorphine qui va avec un dosage appréciable selon les sujets.

Le plaisir de la diversité des situations qui s’enchaînent dans une journée: un profil montagnes russes est plus digeste qu'une montée sèche suivie d'une descente unique comme c'est souvent le cas en ski de rando alpin.

- le plaisir d'évoluer dans un cadre naturel préservé, d'apprendre à en percevoir la beauté, la fragilité, à le respecter. Il nous réserve souvent de belles surprises.

- les plaisirs liés au sentiment de liberté, qui vont de paire avec un apprentissage de l'orientation, des techniques de bivouac, de survie, avec une aptitude à évaluer les risques de la montagne…mais pas que, car on peut goûter au plaisir de la liberté d'user toute la poudre du champ de neige en remontant douze fois la même bosse avant d'aller en chercher une autre sans donner aucun signe de pertinence dans un itinéraire.

- les milles et une façon de trouver du plaisir en repoussant ses limites tout en mesurant de manière objective les risques: en ski de nuit, en expé loin de toute civilisation, au coeur de la tempête, et même avec la tête à l'envers…

- le sentiment de pouvoir prendre du plaisir partout avec le même matériel.

- l'activité et son cadre de pratique est propice aux échanges et la convivialité, entre les pratiquants.

- le plaisir d'avoir le temps de prendre le temps. De ne pas être obliger de forcer l'allure.

Il y a sans doute encore plein de chose, mais j'arrête là.

Je suis pleinement d'accord avec Talonlibre quand il dit qu'il faut diversifier les images, pour attirer du monde. Et j'ajouterais qu'il est intéressant d'illustrer tout le champ des possibles du SRN en insistant sur les plaisirs simples et en étant parcimonieux sur les extrêmes.
J'ai pas mal contribuer à montrer des images d'un ski qui passe vite en descente ou qui met la tête à l'envers. Je crois que c'est bien car il en manquait, mais c'est à double tranchant, ça peut attirer l'oeil d'un public potentiel et en effrayer une autre partie . De la vidéo avec la galipette, j'ai l'impression qu'on ne retient que la galipette alors que le reste me semble nettement plus intéressant en terme d'image.
Et dans le même ordre d'idée, et là c'est toujours pareil c'est un point de vue personnel, je trouve que dans un objectif d'élargir le champ des pratiquants, il y a à mon sens trop de communication sur le SRN, qui met en avant une activité dont la finalité serait de pouvoir partir sur de longues itinérances, voir d'aller planter la tente ou creuser l'igloo dans la montagne.
C'est bon pour nous de mettre en avant l'aboutissement de nos pratiques personnelles, mais si nous souhaitons élargir le champ des gens qui pourraient être amenés à apprécier nos délires, il faut à mon avis insister sur des messages qui montrent une activité beaucoup plus accessible à tous.
Le cadre de la vidéo de Régis avec en fond de tableau les villages du Vercors de cette année, me semble vraiment intéressante dans ce sens.
Elle illustre bien une certaine forme de liberté, d'évasion et en même temps d'accessibilité de la pratique. Sur les déplacements on a une vraie impression de facilité, mais en même temps ça donne une impression d'une pratique sportive qui se rapproche vraiment du ski de fond. Ca va toujours vite et fort (Régis il transpire pas mais on est en droit de se dire qu'il doit avoir une sacrée caisse)et un peu trop droit.
C'est mon idée du truc et on est pas obligé d'y adhérer, cependant dans le même terrain, avec un ou deux amis, avec des pauses dans les déplacements pour échanger une phrase ou deux, du rythme pépère dans une montée, une belle relance avant une descente, et quelques changements de directions, je pense que ça ne véhicule plus du tout le même message.

Je suis bien d'accord pour dire qu'il y a plus grandiose comme paysage sur les hauts plateaux que dans les fonds de vallées, mais à défaut de trouver des gens pour t'y initier, ce peut être intéressant de montrer que quand tu as loué un meublé au village, le SRN peut être un moyen autrement plus fun que ta voiture, pour aller chercher ton pain à la boulangerie qui est à 2km.
Dans le cadre de mon travail, sur des balades à la demi journée ou à la journée, souvent avec des gens qui sont peu skieurs: il y a toujours l'itinéraire idéal où tu pourrais leur faire partager le maximum de choses sympa d'un point de vue paysager, environnemental ou patrimonial et les 12 itinéraires bis possible en fonction des conditions de neige et du niveau du groupe.
Le but n'est pas de les asphyxier, du coup ça amène à réfléchir sur comment valoriser ta balade quand tu ne vas sur tes objectifs initiaux. Ca passe vraiment par de la diversité de terrain, des ptits creux, des ptites bosses, ça tourne à gauche à droite, une belle pente, et ça remonte pour redescendre un coup. Je crois qu'à tout age et tout niveau, les gens adhèrent à ça, car le temps file plus vite dans les virolets que dans les grandes lignes droites. Il y a un côté ludique qui est encore peu mis en valeur dans nos messages je crois.

Dans un post précédent, quelqu'un évoquait le boom de la course à pied, lié au côté facile, quand tu as peu de temps. Celui qui a la chance d'habiter en montagne à vite fait en rentrant du boulot de chausser les skis derrière son garage pour aller prendre un bol d'air de décompression.

Ce sont les petits plaisirs du SRN qui ne sont pas assez mis en valeur aujourd'hui, il me semble.
Enfin les plus à même de les illustrer de manière efficace, et avec spontanéité, ce sont les enfants. Alors à quand une svartisen en taille 32 avec des fischer outbound88 de 139 cm?
Du ski en famille avec pulka c'est bien comme image, mais du ski en famille avec des marmots sur les planches c'est encore mieux.

Je termine avec une parenthèse sur le sujet compétition. Pour moi le SRN de compétition il a déjà été inventé: ils l'ont appelé du ski de fond. Dans les années 30 on trouvait plus de svartisen et d'époch que de skis qui ressemblaient à des skis de fond. Après ils ont voulu jouer avec des chronomètres et des dossards, le matériel a évolué, vers du tout fin, léger et très long. Aujourd'hui il ne reste bientôt plus que des énervés de l'endorphine sur les pistes.
Je crois qu'il y a plus à gagner pour le SRN en cherchant à attirer de la lumière sur des rassemblements populaires, conviviaux et originaux comme la journée de découverte, qu'en tentant d'introduire des chronomètres.
Ou alors, le SRN étant un peu le couteau suisse du ski je propose, le concours complet avec une CO, une descente TK, une descente christiana, un saut en longueur, un saut artistique, avec bonus aux meilleurs déguisements. Les descentes ne sont pas tracées avec des piquets avec un classement 50% sur l'esthétique 50% sur le temps. Bien entendu une seule paire de ski autorisée pour toutes les épreuves. Pas de classement individuel, ça se court en équipe.

Allez je vais me coucher.



N_75 a écrit :
Pour faire suite au message de Mickael: si Savoie-Grand Revard trace une piste à la moto-neige comme dans les années 70/80 et la font payer au tarif des années 2010, il ne faut pas être surpris qu'il n'y ait personne qui l'emprunte. Moi j'appelle çà de l'escroquerie et ce n'est pas de cette manière que les gens vont venir.

Tout à fait d'accord !

Robert a écrit :
D'accord pour cette analyse : ils savent parfaitement qu'il
y a un marché . En plus, ils doivent se sentir un peu merdeux dans la mesure ou leurs pistes sont tellement nombreuses qu'elles bloquent patiquement l'accès aux espaces naturels , accès qui selon la loi doit rester libre
et gratuit . Dernier point : ils sont en faute également au regard de la loi en percevant une redevance pour cette piste : Si elle est balisée ET dammée et accompagnée d'équipement , alors oui , ils peuvent la réserver a la
pratique du ski de fond,et la loi autorise la redevance . Par contre , si elle est simplement balisée et NON Dammée ( le simple passage d'une moto-neige n'est pas un dammage , pas plus que le passage régulier des skieurs ) alors là, non . Ils n'ont pas le droit de taxer le passage .

Mais dans la pratique ça fonctionne pas trop comme ça à Savoie Grand Revard, même en SRN. L'hiver dernier, j'ai fait le test au départ du foyer de ski de fond de Saint-François-de-Sales et ça n'a pas manqué : au point de contrôlé le pisteur m'a demandé mon badge d'accès. J'ai bien eu beau lui expliquer que j'empruntai bien malgré moi une partie du domaine pour aller du côté de Creux Lachat en SRN n'ayant pas le choix vu que le domaine nordique squatte tout le secteur… et il m'a répondu que ce n'était pas la question, que vu que j'empruntai une partie des pistes je devais m'acquitter de la redevance pour y accéder ou alors qu'il fallait que je parte d'un autre endroit si je ne voulais pas payer. Finalement, j'ai sorti mon abo annuel de fond et j'ai pu y aller. Après, au-delà de ce test, ça vaudrait le coup de leur demander leur position officielle sur le sujet, mais je crains bien que ce soit la même.

N_75 a écrit :
A oui ! Et si des professionnels du ski nous lisent, çà serait bien qu'ils nous apportent leur vision; je pense aux loueurs qui pour moi sont le maillon principal de la chaîne

La prochaine fois que je croise au cours de l'été le loueur de la feclaz qui a tenté de louer du SRN y a quelques années (cf un de mes messages précédents), je lui en toucherait deux mots pour avoir son avis sur le sujet.

Sur la piste tracée en moto neige: ce genre de piste à mon sens, présente un réel intérêt pour des fondeurs en classique.

Sinon, il est vrai qu'il y a une profusion de pistes de fond au regard du nombre de pratiquants. Cela limite l'espace du pratiquant de SRN. Mais je crois qu'il reste quand même beaucoup de choses à faire sans aller jouer dessus. Si on skie à côté de la piste , je ne vois pas où est le souci. Et dans les endroits, du genre piste forestière à flanc de coteau où c'est vraiment trop la galère pour passer à côté, le pratiquant de SRN doit quand même avoir un certain nombres d'arguments pour expliquer au pisteur, que ça nous fait bien chier d'avoir un traçage à cet endroit là, qui est pour nous, un passage incontournable pour pouvoir aller ailleurs, loin de leur domaine qui ne nous intéressent pas.
Où je perçois de réelles perspectives de conflits, c'est pour le jour où les loueurs et les moniteurs auront compris qu'un SRN peu large est de loin le matériel le plus sympa pour bien des gens qui sont crispés sur des skis de fond et qui souhaitent pratiquer essentiellement sur les pistes. Là il y aura vite confusion des genres.

mikael, je suis du mème avis que Sancho : pourquoi s'emmerder dans certains secteurs bien, bien remplis ! Y a de la place tout autour et tu connais suffisamment les bauges pour avoir le choix !
Cela dit, tout comme toi , je trouve un peu con le fait qu'il n'exite pas un cheminement libre pour aller de la
Féclaz vers le nord , au delà de St François . Bon, c'est comme ça : ils ont pris toute la couverture . C'est LE spot du Fond , un HAUT-LIEU de la discipline, quoi ….
Ils font dans l'élevage sur ce plateau depuis belle lurette : Un paysan du coin me disait, il y a quelques jours qu'autrefois il y avait près de 2000 vaches sur le plateau … Je me suis dit que l'élevage des fondeurs avait remplaçé l'élevage des bovins, voila tout .
Faut pas déranger le bétail et surtout pas ce type de bétail qu'ils ont là haut, protégé par de haut grillages: l'amateur de moto-neige …
Leur demander leur position officielle sur le sujet ? A mon avis c'est sans interèt: ils trouveront toujours des arguments : te dire par exemple qu'il n'y a sur le plateau que des terrains privés et que le propriétaire peut interdire ou autoriser le passage sur son terrain a qui il veut . Pour moi , la Féclaz c'est Zéro pour le SRN sauf si on se lève très tot le matin …Mieux vaut partir de St François , c'est déja plus calme ! :smiley: :smiley: :smiley:

Tout à fait d'accord avec toi Robert o^k

Je donnais juste cet exemple à titre informatif par rapport au fillon marketing du SRN et à l'absurdité de sa mise en oeuvre à SGR par rapport à la pratique effective du RSN… et effectivement il y a de bien meilleur coin dans les Bauges pour faire du SRN loin du domaine de SGR :sunglasses:

Sinon, quand tu dis que l'élevage des fondeurs a remplacé l'élevage des bovins, on n'en a jamais été aussi proche, maintenant qu'ils veulent généraliser et rendre obligatoire l'informatisation des cartes d'accès au domaine… comme pour les vaches, un code barre-indivudel par skieur de fond !


Salut à tous,

Pour en revenir au développement de la pratique, ma petite expérience personnelle m'a montrée que le SRN intéressait plutôt les randonneurs à pied d'été (actuellement en raquettes ou en alternatif):
Parmis mes amis pratiquants même modestement la rando alpine / télémark / VTT, très peu sont intéressés par la "balade" hivernale.
Les intéressés ont eux moins besoin d'adrénaline, ou en tout cas moins besoin de raconter leurs exploits sur facebook, mais ils sont nombreux!
J'ai même pas mal de demande de "balades de découverte" par mes collègues, mais il faut bien l'avouer, principalement par ceux qui ont eu le temps de prendre un peu de recul smile

Tous ages confondus, le frein à la pratique est double:
- appréhension du milieu montagnard en hiver
- manque d'équilibre / peur de la pente et de la chute

Autour de grenoble, la location de matériel n'est pas un soucis (merci au passage à SRN.com et aux manifestations bon esprit qui l'accompagnent), le cadre est idéal, et j'ai l'impression que le développement de bouche à oreille fonctionne bien. En revanche pour encore enfoncer une porte ouverte j'ai le sentiment que beaucoup plus de vacanciers seraient intéressés si un cadre pédagogique et sécurisant leur était proposé. Le fameux Matériel + Accompagnateur, mais n'oublions pas le Moniteur!!!
Même si on se débrouille très bien sans technique sur la pluspart des terrains, l'appréhension est réelle (peur de ne pas contrôler une descente, aussi bien que de ne pas suivre au sein d'un groupe). Bref, mieux vaut avoir un petit bagage avant de se lancer en toute confiance.
A quand des cours de techniques de survie en ski? la conversion, le virage marché, la sorcière, le plongé de freinage d'urgence…

Mikael, ton contrôleur de la Féclaz a tout faux ! :-x

Désolé je sais pas comment faut faire pour insérer une Nom de D… de citation … :frowning: :-?

Je l'avais déjà signalé dans un sujet mais ci-dessous un copier/coller pris sur le site de Montagne Auvergne et la loi montagne modifiée est très claire là-dessus :

Article L2333-81 du Code Gé?né?ral des Collectivité?s Territoriales
Modifié? par Loi 2006-437 2006-04-14 art. 33 II, IV JORF 15 avril 2006 - Code du Tourisme

Acc?ès libre et gratuit
au milieu naturel :
Les pratiquants qui
souhaitent accé?der au
milieu naturel non
amé?nagé? doivent
conserver cette
possibilité? gratuitement
m?ême s’ils empruntent
en partie un circuit
payant.


avec le lien :

http://www.montagnemassifcentral.com/telechargement/doc%20redevance%20nordique-telechargement.pdf

http://www.montagnemassifcentral.com/telechargement/Communiquedepresse.pdf

Il va falloir que les DN se mettent ça dans le crâne et le mieux c'est que tu fasses une photocopie de la loi et que tu lui la mettes sous le nez !

Il y a de moins en moins de skieur sur piste mais les DN prennent de plus en plus de place !

Donc le plateau de la Féclaz est hors la loi !

Forez, tu te calmes, be cool, soit zen mec ! moi aussi je…………sais pas comment y faut faire pour insérer une p.t…in de bor.d.l de m.r.e de citation !!!

Il y a quelques mois, j'avais remarqué le message de Jean

http://www.skirandonnenordique.com/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=1843&forum=22&post_id=12487#forumpost12487

mais le pauvre n'a pas eu d'écho. J'avais des trucs à demander, dont l'insertion des citations, mais j'ai laissé tombé et je suis toujours aussi nul l'été venu.
J'ai le plaisir de constaté que tu me tiens compagnie…on monte un club ? RV à la chapelle de la Richarde tous les dimanches matin ?


Pour toi Mickaël : http://www.skirandonnenordique.com/modules/newbb/viewtopic.php?start=0&topic_id=1459&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0

tu as jusqu'à l'hiver pour apprendre les 58 messages par coeur et les débiter le jour où un garde-boulevards viendra te faire c…r !

Je rejoins pleinement les analyses de Tone Troope, sur les candidats à l'essai du SRN.
Je crois qu'il y a un bon nombre de pratiquants plus ou moins réguliers, d'une ou plusieurs activités sur la neige, qui sont relativement réticent à essayer le SRN.
Sans doute que, quand tu es déjà investi dans une activité, tu hésites à l'idée d'aller t'égarer ailleurs.
Sans doute que si tu trouves déjà du plaisir dans quelque chose, tu es plus enclin à douter que ce puisse être mieux ailleurs.
Peut-être même que quand on a déjà une certaine culture du ski, on est en droit d'être sceptique sur l'intérêt du SRN, dans la mesure où, on peut se dire, qu'il y avait sans doutes de bonnes raisons pour que ce genre de ski se retrouve éclipsé par l'alpin et le fond.
Personnellement, j'ai tellement de plaisir à encadrer du SRN, que j'ai du mal à considérer ça comme un travail. En revanche ce qui constitue un P***IN de travail de malade, c'est de réussir à convaincre des gens de venir en SRN. Et dans ce boulot là, ce qu'il y a de plus difficile à accepter pour moi, ce sont les échecs à faire venir ces gens qui ont déjà un vrai bagage dans le monde de la glisse ou de la montagne. Quand tu passes des dizaines de journées dans l'hiver à partager l'enthousiasme de certains novices, en compatissant à leurs difficultés, c'est pas évident de se voir bouder par un public qui aurait tant de facilités à accéder à tant de plaisirs instantanés.
C'est sûr qu'on est pas obligé d'apprécier le SRN pour être heureux dans la vie. Mais dans les réticents, il y en a un sacré paquet à mon avis qui ne savent pas ce qu'ils perdent.
Ceci dit il en arrive quand même des bons, voir très très bons skieurs qui sollicitent évasions nordiques pour essayer le SRN. Et là c'est également un sacré beau défi, car tu sais d'entrée de jeu, que beaucoup auront vite fait de tenter de comparer les plaisirs ressentis au cours d'une journée de découverte du SRN, aux plaisirs qui sont l'aboutissement de dizaines d'années de pratique dans une autre activité de glisse.

Et là je reviens sûr ce que disait Tone Troope, pour ma part, même si le boulot de com et de démarchage est long et fastidieux, la réceptivité des publics de vacanciers dans les pots d’accueil est un véritable encouragement à poursuivre ces efforts.
Tout ça rejoint pleinement l'idée de talonlibre de diversifier les images pour séduire un plus large éventail.

Sur la peur de ne pas suivre le groupe et la rubrique cours de survie:
Les groupes homogènes c'est comme les grand tétras dans le Jura, il y en a, mais on n'en voit pas tous les jours.
Réussir à faire partager du plaisir à l'ensemble des membres d'un groupe hétérogène en SRN c'est bien plus jouable que dans bien d'autres activités. Personne n'a dit que le cheminement en SRN se fait nécessairement à la queue leuleu. C'est au moniteur ou au meneur du groupe de bien identifier le niveau du moins à l'aise du groupe, de choisir le terrain en fonction de celui-ci. Si, il doit n'y avoir que des pentes de piste verte pour qu'il soit à l'aise sur son itinéraire, tu dois toujours trouver de part et d'autre de cette ligne, des pentes de toutes les couleurs, avec de beaux espaces de liberté, dans lesquels tu va pouvoir inviter les autres membres à s'engager en fonction de leurs niveaux. Bon ça c'est pour la théorie, dans la pratique c'est plus complexe, et tu tires parfois plus ou moins dans les ressources du dernier.

Enfin l'essence du SRN c'est la balade, et même pour des débutants complets de la glisse avec un véritable besoin d'apport technique, il me semble qu'il est bon de le faire en cheminant.
Ceci dit, s'il y a des amateurs sur le forum pour faire un groupe en quête de balades axées sur une thématique : "de la survie, à la quête du plaisir, en alliant convivialité, esthétique des lignes et des paysages" : n'hésitez pas à vous manifester. :smiley:

Réponse de Mush69 (déplacement de sa réponse dans le bon sujet)

bonjour

je me demande pourquoi vous voulez à tout prix augmenter l'audience du srn ???

quand il y aura beaucoup de monde , nous aurons les mêmes dérives que celles apparues dans les autres disciplines de montagne ou autres activités ; c'est toujours le nombre qui crée problème et le dicton " pour vivre heureux vivons caché " est bien d'actualité dans ce cas là .

quand au matériel , il y a tout ce qu'il faut dans les pays nordiques et , même s'il n'est pas toujours au top de la modernité , il semble bien convenir aux autochtones qui ont quand même une grande expérience sur le sujet .

les gens qui veulent vraiment découvrir la pratique du srn le ferons par eux mêmes comme nous l'avons pratiquement tous fait sur ce forum ;ensuite et si le besoin s'en fait sentir , ils demanderons conseil en faisant la démarche par eux même .

il me semble souhaitable de ne pas "forcer" l'activité , pour éviter la dérive bassement mercantile qui suivra forcément un début de succès et les règlementations restrictives qui iront forcément avec.par expérience dans plusieurs domaines j'ai toujours constaté la même fin .

profitons donc encore du peu de liberté qu'il nous reste en restant aussi discrets que possible.

Il me semble que la réponse de mush69 est très sage, digne d'une Robertade !

C'est vrai que si la discipline explosait, règlementations et problèmes nous tomberaient sur le dos comme la grêle !

Je crois plus en un retour à la raison des domaines nordiques afin de préparer des itinéraires grand public, pour permettre à ceux qui veulent un peu s'évader de la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute des neiges, de pratiquer un ski de fond autrement, comme maintenant certains pratiquent la raquette.
ce n'est pas tout le monde qui a l'équipement, la volonté, la technique, le physique et le désir d'aller faire de la rando hauturière.

Après, comme le dit Mush, ceux qui veulent aller plus loin peuvent rencontrer des Sancho qui les emmèneront vers l'infini et au-delà, comme Buzz l'Eclair, la vitesse en moins et le contemplatif en plus.

Les pistes classiques tracées à la motoneige à la Féclaz sont un peu un retour au source du cheminement, certes tracé mécaniquement, mais plus chemin empierré que autoroute en enrobé.
Par contre il faudra que ces domaines évoluent encore en comprenant qu'il ne faut pas rajouter ces pistes en plus de celles larges existantes, mais transformer des larges en sentiers de ski.
Ne plus augmenter l'offre alors que la demande n'a pas fini encore sa chute mais l'adapter à la société d'aujourd'hui et au possible?/probable? modifications du climat à venir.

Le "développement" c'est comme la "croissance".

Que voulez vous développer exactement ?
Ce "développement" est il souhaitable ?

Plus terre à terre :
2 propositions que vous présentez comme des évidences et que je conteste.

1) Le ski de rando nordique serait moins difficile techniquement que le ski de rando alpin.

2) Le développement de nouveaux matériels serait une réponse des fabricants à la demande des pratiquants.

Ouf ! Nico !
Tu fais bien de débarquer dans cette discussion mon petit père !
Evidemment, on emmèle joyeusement les idées et on oublie les fondamentaux :
D'abord l'idée de " démocratiser " la SRN . Merde ! C'est pas cher l'équipement .Et la pratique est infiniment moins couteuse que l'alpin … Démocratiser …mon cul ! Faut juste que l'idée atteigne ceux qui aiment la nature et ont envie de se remuer un peu …
"Développer " …A mon avis , oui, il est souhaitable de bien faire connaitre avec exactitude l'activité , de garder un oeil sur ce qui se dit , se fait, se prépare autour de nous pour éviter les dérapages : de nos jours on se trouve bien souvent encadré, discipliné et règlementés avant d'avoir eu le temps de dire "ouf "

Bien d'accord avec toi sur les fausses évidences !

je prends bonne note du: "démocratiser mon cul" de Robert.
Développer le SRN me semble avoir du sens, dans la mesure où cette activité me parait justement être une belle alternative aux dérives mercantiles de bien d'autres activités de neige.
C'est sûr que je suis peut être mal placé pour en parler, car contrairement à nombre d'entre vous: je cherche quand même à en vivre.
Ceci dit uand je vois le gigantisme des aménagements des stations de ski alpin, l'extension des plantations de pylones, la démesure des engins de damage en fond, le passage des buldozers, et des casse-cailloux pour ces deux activités, les problèmes d'eau liés à l'usage des canons… dans le slogan "la montagne ça vous gagne" c'est pas la montagne qui y gagne. Pour ma part chercher à développer le SRN, c'est aussi tenter de faire évoluer le rapport que peut avoir le vacancier amateur de glisse, avec la montagne.
Si mon rapport au développement du SRN, n'est certes pas complètement désintéressé, je suis sûr en revanche que mon banquier préférerait me voir continuer à slalomer entre des lignée de canon à neige.

Sur les évidences:
Moi non plus je ne pense pas que le SRN soit techniquement plus facile que le ski de rando alpin. En revanche c'est l'accès aux tout premiers plaisirs de la glisse pour un novice, qui me semble plus facile en SRN qu'en ski de rando alpin, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.

Je ne sais pas trop dans quelle mesure la demande des pratiquants influe sur la recherche en développement de nouveaux matériaux. Comme l'a évoqué Grand steak, dans le sport, il semblerait bien que, si le pratiquant en question évolue aux Jeux Olympiques, sa demande a certainement plus de poids. Ceci dit en l'absence de compétition dans le SRN, certains pratiquants ont bien réussi à faire développer des Svartisen. Avec encore un peu de développement dans le SRN, on peut même espérer qu'un jour on puisse voir sortir les svartisen dans des pointures inférieures au 36. Histoire que d'autres pratiquants adeptes du SRN, puissent enfin faire partager les plaisirs de cette pratique à leurs enfants ou petits enfants, ou leurs élèves.
Ceci dit le jour où un instit trouve tout le matos adapté pour emmener sa classe en SRN, il va vite s'apercevoir que la norme 75mm a ses limites, et qu'on a vite fait de perdre un temps monstrueux à chausser les skis de tous ces marmots.
Tiens ça me fait penser qu'on pourrait peut être créer une rubrique "appel aux fabricants de matériel soucieux des besoins des pratiquants"

Mush69 a écrit :

je me demande pourquoi vous voulez à tout prix augmenter l'audience du srn ???

quand il y aura beaucoup de monde , nous aurons les mêmes dérives que celles apparues dans les autres disciplines de montagne ou autres activités

Je pense que le srn est un parfait embassadeur des valeurs qui nous sont chères :
contemplation, humilité, respect de notre environnement…

Et les rassemblements qui existent actuellement vont dans ce sens : partage, découverte, pas de compétition ni sur les performances ni sur le matériel que chacun choisira en fonction de sa pratique.
(le tout avec un pointe de respect et de nostalgie venant de l'origine de la discipline qui me plait particulièrement, en faisant continuer à vivre ce que nos anciens ont construit)

Mush69 a écrit :
il me semble souhaitable de ne pas "forcer" l'activité , pour éviter la dérive bassement mercantile qui suivra forcément un début de succès et les règlementations restrictives qui iront forcément avec.par expérience dans plusieurs domaines j'ai toujours constaté la même fin.

Tout à fait d'accord avec toi, il ne faut pas "forcer" l'activité au risque d'ouvrir à grand coup de marketing la porte aux collants/pipette, et de voir nos réserves naturelles peuplées de marionnettes rose fluo qui ne regardent que leur chrono et dérangent les tétras sans même le savoir. Cette dérive est bien connue avec les foules de skieurs de rando qui cherchent tous leur petit coin de neige vierge.

En revanche, en aidant à la découverte du SRN, on peut probablement agir dans le bon sens en détournant les pratiquants des voies toutes tracées par les faiseurs de pognon (free ride, compète, obsolescence du matos&#8230smile.
Mon rêve étant de voir l'arret de l'extention des domaines tracés à grand coup de buldozer, et des vacanciers qui rentrent tout sourire avec en tête l'idée que la nature est magnifique mais aussi fragile, et que chacun peut au quotidien limiter son impact sur elle.

Bref, pour vivre heureux vivons cachés des médias de masse et des fées du marketing, ce qui ne remet pas en cause la demande existante et le fait qu'il y ai de la place pour de nouveaux professionnels et amateurs.

Edit : oups… je réagissait à Mush, j'avais pas actualisé la page depuis :-? mais à ce que je vois ça converge!

Sancho a écrit :

Sur les évidences:
Moi non plus je ne pense pas que le SRN soit techniquement plus facile que le ski de rando alpin. En revanche c'est l'accès aux tout premiers plaisirs de la glisse pour un novice, qui me semble plus facile en SRN qu'en ski de rando alpin, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.

Le ski de rando alpin est surement bien plus facile techniquement que le SRN avec son matériel rigide et ses skis larges, par contre l'accès à ce matériel devient un "luxe".
De plus le milieu "montagnard alpin" demande plus d'expérience pour être appréhendé avec un minimum de sécurité.

Le SRN sur un terrain peu accidenté, avec des skis larges et de bonnes chaussures est facile à appréhender, dès que l'on sait s'orienter et résister au froid. Sur ces terrains les avalanches n'existent pas et l'aventure (le bivouac) est accessible.

On trouve plus facilement des espaces vierges en SRN qu'en rando alpine, et j'avoue que c'est ce qui m'a poussé à réorienter ma pratique vers le SRN.

Le SRN est un excellent d'outil d'exploration de la moyenne montagne hivernale mais quand même plus technique que la raquette. Par contre, il permet d'accéder à peu de frais aux joies de la glisse.

Et ça,ça le rend assez unique!

Il faut juste moderniser les parcs de location et faire en sorte que loueurs et pratiquants puissent se rencontrer.

Avec tous les efforts réalisés actuellement, le SRN va naturellement se développer… avec les avantages et les inconvénients du développement…

En faisant un peu de rangement à la maison, je suis tombé sur un numéro spécial, le N°200 de Montagne Leader, ex aménagement et montagne, un magazine qui traite comme son ancien titre l'expliquait plus clairement, des équipements en montagne, loin il est vrai de la randonnée mais intéressant quand même.

Comme ce numéro spécial était un récapitulatif de tous les autres depuis le début, il y est mis en exergue les articles les plus marquants.

Donc, pour ce qui nous intéresse, dans le numéro 8 de janvier 1977, voici ci-dessous l'article intitulé le ski de fond en question et qui nous ramène au problème de matériel :

Face à la croissance explosive de la pratique du ski nordique ces dernières années, une étude du SEATM souligne que "le matériel de ski de fond tel qu'il existe ne comble pas les exigences de la clientèle" et "ne correspond pas à l'image idyllique largement diffusée par les médias". Les services du SEATM et en particulier le directeur Georges Cumin, se sont penchés sur cette question et proposent la mise au point d'un matériel adéquat, intermédiaire entre le ski de fond et alpin. Autrement dit, souligne la rédaction d'Aménagement & Montagne : "la réponse appartient aux fabricants !"

C'était au temps où l'on considérait le ski de fond comme un outil de découverte et sans oublier bien sûr la compétition et l'aspect plus sportif, mais en essayant pour qu'il devienne un outil économique, de l'adapter au plus grand nombre, chose qui a été un peu faite avec les skis à écailles qui évitaient l'alchimie du fartage, mais sans aller plus loin, jusqu'à ces skis de randonnée d'aujourd'hui.

Mais depuis, la transformation du ski de fond en ski de fond de piste uniquement, a complétement chamboulé "l'image idyllique" au profit de l'image (trop) sportive.


PS : SEATM = service d'étude et d'aménagement touristique de la montagne.
http://www.sigles.net/sigle/seatm-service-d-etude-et-d-amenagement-touristique-de-la-montagne

C'est marrant, car aujourd'hui le conseil national du nordique travaille à démystifier l'image trop sportive du ski de fond, pour remettre en avant le côté idyllique.
Peut être qu'un jour, ils aboutiront aux conclusions de 1977 formulées par le SEATM:

"le matériel de ski de fond tel qu'il existe ne comble pas les exigences de la clientèle"
En tout cas, il me semble qu'au travers de l'évolution du ski nordique, on a un bel exemple du fait, que ce ne sont pas juste, les pratiquants qui peuvent faire, ou défaire la pratique.
En 77 il y avait des wagons remplis de gens qui venaient pour pratiquer un ski de promenade et de découverte. Les moniteurs et les fabricants de matériel ont voulu leur vendre du sport. En 35 ans l'image du ski nordique dans les consciences, a été réduite à une pratique quasi exclusivement destinée aux sportifs. Le nombre de pratiquants a fondu presque aussi vite que le glacier de Chacaltaya.
Pour autant la fréquentation dans les stations nordiques reste élevée. Si les gens ne pratiquent plus le ski de fond, ils continuent à apprécier les charmes et la tranquillité des espaces nordiques.
Je suis convaincu qu'un matériel adapté au ski de promenade et de découverte aurait cartonné, il y a 35 ans. Je suis également convaincu que ce matériel est à même de séduire énormément de monde aujourd'hui.







sancho a écrit :
En 77 il y avait des wagons remplis de gens qui venaient pour pratiquer un ski de promenade et de découverte. Les moniteurs et les fabricants de matériel ont voulu leur vendre du sport. En 35 ans l'image du ski nordique dans les consciences, a été réduite à une pratique quasi exclusivement destinée aux sportifs.

Tout à fait d'accord, d'autant que c'est justement en 77 que j'ai découvert le ski de fond (de promenade et de découverte) et abandonné l'alpin (et les remontées mécaniques).
Cependant en y réfléchissant bien, pas sûr qu'aujourd'hui je m'y mettrai avec pour seule image les épreuves des jeux olympiques ou des championnats du monde, que j'aime bien regarder par ailleurs à la télévision. Mais je me dirai que à coup sûr, ce n'est pas pour moi…