C'est vrai que Sancho relativise assez bien, et j'aurai tendance à avoir un peu la même vision.
Pour reprendre mon exemple personnel (ne pas taper) mais quand je m'amusais encore avec des Snowblades (que j'ai vendu maintenant) je pouvais suivre mes amis sur toutes les pistes à Chamonix/Argentières, quel que soit l'état de la neige, sur les noires, le brouillard et le vent dans la gueule. Je les suivais également en hors piste entre les sapins dans la poudreuse etc…
Alors que sur le papier, je pense qu'on aurait dit que ces skis ne permettraient certainement pas cette pratique.
Donc voilà, d'après les caractéristiques et en faisant un peu une moyenne des avis, je pense que mon choix permet d'arriver à mes fins. Et s'il y a un truc que je sens pas, bein je passerai à côté, ou bien j'essayerai jusqu'à y arriver.
Puis c'est vrai que les grosses pentes verglacées ça sera 10% de mon activité.
Toutes ces discussions sur lesquelles on ne peut jamais vraiment trouver d'optimum ça me rappelle un peu le choix des voitures ou des kart dans les jeux vidéos
Tu en as jamais une qui est 100% adaptée mais tu essaye de choisir celle qui correspond le mieux à ton terrain et à ton style de conduite.
Thierry67 a écrit :
Tu en as jamais une qui est 100% adaptée mais tu essaye de choisir celle qui correspond le mieux à ton terrain et à ton style de conduite.
Tout à fait Thierry !
Je suis équipé avec Epoch et Chaussures Xadv8. Je viens de passer une semaine au Monetier (Hautes Alpes) ou je me suis bien fait plaisir sur des pistes rouges en technique alpine (virages // les epoch tournent tous seuls) et dans de belles rando comme le vallon du Petit Tabuc / lac de la Douche, dans 30 cm de neige fraiche sur beaucoup de neige sans fond.
Télémark à gogo …
J'ai expérimenté le dérapage glissé sur les 300 m de dénivellation du retour de la Montagnole, un itinéraire fréquenté par les skieurs hors pistes de Serre Che. Un sentier étroit en dévers avec quelques petits murs raides et pleins de bosses. Heureusement en bonne neige.
Et pourtant, je ne suis pas un bon skieur. La séance sur piste m'a bien permis de sentir les équilibres à trouver et je ne pouvais pas compter sur mes chaussures pour corriger (trop souple).
Mais elles sont confortables, on peut même conduire avec !
Merci à tous pour vos retours!
Je vais donc rester sur ça :
S-bound 112 en 169cm
Voilé 3-Pin Hardwire
Crispi Svartisen
J'ai eu Michel Sports au téléphone, très sympa, qui m'a confirmé dans mon choix de matériel et de taille de ski. Il a dit que ce n'était pas pour faire de la longue itinérance mais OK pour ce que je cherche. C'est du matériel qu'il loue habituellement.
Il m'a fait un bon prix donc je vais commander demain
Si tout va bien je vous ferai un petit retour le WE du 1er Mars!
sancho a écrit :
Il y a le plan A, le plan B, le plan C et tous les autres qui vont s'improviser en cours de journée pour éviter d'arriver au plan T. :-D
Par nos coins du Massif Central, nous n'avons pas de plans A, B ou C !
Quand la neige est dure ou glacée, elle l'est sur 50 km et il faut faire avec.
Et le problème de maintenir le ski se situe à la moindre montée, ou au moindre dévers montant.
Pour descendre, ça descendra toujours !
merci n75 de me soutenir dans mon explication, car c'est justement dans le forez que j'ai galéré le plus .
Sur du faut plat montant déversant les annum trop lourd torsionnaient la swartissen et la prise de carre demandait un pliage de la cheville vite insupportable . Au bout d'une heure ,j'ai du faire demi tour pour aller chercher les Xadv ,et là: grand bonheur (malgré le début d'ampoules) ,et c’était reparti pour les Hautes Chaumes ( avec un peu de retard sur le rendez vous!)
Bonne boutique que celle de la Pesse… le patron est super sympa! en plus il est très arrangeant ce qui ne gâte rien.
Par contre, je ne partage pas son avis en ce qui concerne la grande itinérance… du moins l'itinérance en terrain vallonné comme la Haute-Route du Jura. Le SBound 112 est idéal à condition de l'utiliser avec une chaussure souple comme une Svartisen.
J'aimerai bien savoir si l'ami Sancho qui est spécialiste des grands parcours ici, ou en Europe du Nord confirme mes dires.
je rejoint les troupes des hautes chaumes,
de mon point de vue, dès lors qu'il faut tracer longtemps, et que la descente n'est pas la priorité, il me semble intéressant de choisir du pas trop large
exemple, l'an passé, dans le jura vaudois, avec une pulka aux trousses, avec des epoch, je crois pouvoir affirmer que j'ai apprécié ces skis 15 % du temps, et ai regretté mes e109 le restant du temps.
en sortie à la journée, et dans les même conditions, les epoch auraient été le meilleur des choix.
aussi, dès lors que la neige est très dure, voire gelée, tenir en dévers relève d'un exercice de musculation avec les epoch, j'imagine mal avec du plus large, à moins d'avoir des prothèses aux pieds.
Je confirme que si les objectifs sont de:
- faire plus de 50 km dans la journée sans accidents de terrains majeurs.
- ou plus de 30 km/ jour avec une pulka de plus de 50kg
- ou du ski de dévers sur neige gelée
Alors dans ce cas là, il ne faut pas hésiter à prendre des skis fins, voir même des skis de fond, car c'est encore plus léger.
Le seul intérêt d'un époch, par rapport à un e 109 avec une pulka, c'est le peu de descente où on peut avoir envie d'un peu plus de stabilité pour tenir son chasse neige en freinant sa charge.
Moi les ravitaillements à la pulka, pour les refuges lors de mes séjours, je les fait avec mes skis de fond (car je suis pressé d'aller jouer avec mes vectors après), quand la neige est gelée, j'y vais même en skating parfois.
Faire plus de 50 bornes avec des vectors dans une journée, ça m'est déjà arrivée, mais ça pour le coup c'est à prendre avec des pincettes, car c'est le genre de délire que je ne partage pas avec des clients, mais éventuellement avec des potes du genre Xavier Thévenard.
Faire plus de 30 bornes avec une pulka, et envisager de retracter le lendemain et le surlendemain, c'est pas pour moi. Faire une journée complète avec une pulka, je vis ça comme une énorme frustration, tu regardes les terrains de jeux sans avoir le droit d'aller jouer. C'est un peu comme passer une journée devant la vitrine d'un confiseur, alors qu'il y a un écriteau sur la porte qui dit que c'est fermé.
Le SRN c'est avant tout, du calme, du paysage, des environnements préservés, et après il y a de la glisse.
Si on compte la glisse en KM il faut des skis fins. Si on compte la glisse en temps de jeu, il faut des skis larges et ce même si la neige est gelée.
Bon si la neige est gelée, on est peut être pas obliger de suivre au droit une ligne de dévers pendant des km, sous prétexte qu'on l'avait surligné sur la carte la veille. Je ne connais pas le Forez, mais dans le Jura pour aller sur les crêtes quand c'est verglacé: la topographie, et le travail du vent donne des lignes qui ne sont jamais droites, mais qui peuvent être amusantes à suivre avec des skis larges. Ceci dit si on veut suivre obstinément un azimut au millimètre dans ces conditions là, il vaut mieux prendre un e109.
Sinon quand tout est béton sur les crêtes et qu'il fait beau, je cherche le sommet à l'approche douce qui permettra d'aller s'imprégner du panorama, et je skie dans les bois ou en lisière pour le restant de la journée. Si au nord il n'y a plus de neige douce, ça veut dire que le sud risque de se détendre (d'abord en forêt au petit matin, puis dans les espaces plus ouverts)
Il y a 1000 et une façon d'assurer un bon plan T en SRN, l'une de ces façon: c'est d'être bien sûr et certain la veille au soir, du tracé qu'on va faire le lendemain.
Le principal problème d'un ski large, c'est qu'il sollicite le corps et l'esprit pour réussir à le skier agréablement en montée sur neige dure, (il faut prendre en compte les micro relief, anticiper des angles d'attaque, lire la neige, ajuster la foulée au terrain, et relever le nez pour anticiper par où on va monter… Avec un ski fin en montée sur neige dure, pour avoir l'impression d'avancer, il suffit d'avancer le pied gauche, après avoir avancé le droit: on se sent fort et efficace, au moins jusqu'à la descente suivante.
Ce qu'il faut avoir à l'esprit, c'est qu'un ski large remet bien des choses en question dans les terrains montants pour les adeptes du ski fin.
Pour que cela devienne intéressant, il faut être à même de se poser autant de questions, que quelqu'un qui vient du ski alpin et qui cherche à comprendre comment descendre en talon libre.
Pour Talonlibre, si on m'imposait un choix de ski pour suivre la haute route obstinément sans avoir le droit d'en sortir même si tout est verglacé: je prendrais un sbound 98. Si on m'autorise à m'écarter du tracé de près d'un km, je prends un annum. Si on me garanti que ce n'est pas béton sur plus de 50% de la crête, je garde un Vector. Et si je veux battre le record de la haute route, sans chercher à jouer dans le terrain, je prends des skis de fond. Si on m'impose une pulka, je sais que je serai pressé d'en terminer, alors je garde mes skis de fond, mais c'est à prendre avec des pincettes, car tout le monde ne peux pas freiner aisément une pulka sur la haute route avec des skis fins.
J'ai un peu de mal avec les azimuts et itinéraires prédéterminé.
J'aime la fantaisie, l'inspiration liée à l'état de la neige… pourquoi se faire "chier" sur une longue crête gelée, alors qu'une belle petite combe à l'abri du vent m'offre ses blanches et poudreuses croupes que je rêve de déflorer sauvagement.
J'aime skier, glisser, me vautrer aussi parfois (non, souvent).
Je suis plus sac à dos que pulka, car le sac me permet de passer là où j'en ai envie, quitte à prévoir des dépôts de vivres.
Mon raisonnement s'applique à certains massifs mais pas forcément aux grandes itinéraires nordiques où s'éclatent les seigneurs de la pulka.
Je vous trouve très durs avec ces braves pulkas!
C'est probablement une question de massif, de relief, de pratique aussi…
Mais dans mon expérience du Vercors, je trouve la pulka libératoire. hors des forets (ce qui est peut-être plus compliqué dans le jura) il n'y a vraiment pas grand chose à adapter dans son choix de virages pour que la pulka suive gentiment. Et définitivement, se faire plaisir en descente avec une pulka, c'est une réalité! (vérifiée encore dimanche dans le Forez d'ailleurs). On n'ira pas chercher la pente raide, c'est sur, mais ça n'est de toute manière pas le but.
Un de mes meilleurs souvenirs de "glisse nordique" s'est fait dans une descente de Peyre rouge vers Chaumailloux, sur une neige dure d'un lever de soleil printanier, avec des xadv89, des T4 et une pulka.
Dans ces conditions, n'en déplaise à certains, je n'aurai certainement pas pris autant de plaisir avec des skis trop larges ni des chaussures trop souples…
hors sujet : ça me fait un peu penser à l'inflation de la taille des pneus, proportionnelle à l'inflation du nombre de touristes en carafe dès qu'il neige un peu?
Je comprends très bien vos remarques et je pense qu'elles sont en grande partie justifiées.
Cela dit, en ce qui me concerne la pratique sera essentiellement vosgiennes, donc plutôt chemins forestiers, quelques chaumes (pas forcément gelées) etc…
Mon but n'est absolument pas de faire de grandes traversées sur plusieurs jours et encore moins avec une pulka. A la rigueur je pourrais me prévoir une nuit dans un refuge avec sac à dos pour faire une virée de deux jours. Je ne pense vraiment pas faire +.
Effectivement, si j'avais comme optique une longue traversée en norvège ou ce genre d'itinéraire, je n'aurai certainement pas fait ce choix là, et peut être même pas non plus des Epoch.
Mais là mon objectif est plus orienté loisir, sorties à la journée, itinéraires improvisés.
Je pense que ma configuration permet de se faire plaisir pour un "débutant" quitte à évoluer ensuite vers des choix plus pointus ensuite :
- des vectors pour les journées glisse
- des skis plus fins pour faire du km
etc…
En tout cas je vous tiendrai au courant c'est un peu un coup de poker !!!
C'est plus une question de pratique que de massif ou de relief, tant qu'on skie en zone semi urbaine comme dans le Jura, le Forez, le Vercors, le Hardanger, le Jotunheim…
Après quand tu tiens vraiment à aller skier au Sarek, ou au Spitzberg, l'utilisation de la pulka ne se discute plus.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de plaisir à prendre avec une pulka.
Mais pour ma part, il y a plus de plaisir à prendre sans pulka qu'avec. C'est quand je lâche le harnais, que je trouve le caractère libératoire.
Je ne suis jamais allé au Sarek, mais les images de ce terrain de jeu postées sur ce forum me donnent envie.
Envie, de me lester pour une demi journée, et repartir skier léger tous les après-midi dans ces vastes étendues.
Skier léger dans le Jura, ou le Hardanger c'est possible.
Au prix d'une pulka, d'un bon réchaud, d'une bonne tente, d'un bon matelas, et de tout l'équipement vestimentaire nécessaire pour faire un bivouac à peu près confortable en hiver: je trouve libératoire de m'offrir des soirées en short et en claquette dans des refuges confortables. Je trouve ça encore plus libératoire, au petit matin, quand je n'ai pas à me retourner dans mon sac de couchage pendant un quart d'heure en me disant: "certes, ça caille, mais faut y aller".
J'ai passé tout le mois d'avril dernier un peu pour moi et beaucoup avec des clients, dans le Jotunheim, avec un sac à dos de 7 à 8kg. Si je n'avais pas eu de clients, j'aurais encore pu diviser le poids du sac par deux: de quoi trouver des vectors très légers.
Je suis plus glisseur dans l'âme que logisticien: si je peux éviter d'avoir à monter, démonter le campement, à faire les courses, à préparer les menus, alors j'économise plein d'énergie pour la consacrer à de la glisse dans de beaux et grands espaces. Après avoir fait 6 ou 7 heure de ski dans la journée à partager du plaisir avec mes clients, je trouve libératoire d'avoir le temps et l'énergie de pouvoir retourner encore 3 ou 4 heure pour moi, après le diner et ou de me relever pour aller profiter de la glisse au lever du soleil:-D
Je vous trouve très durs avec ces braves pulkas!
C'est probablement une question de massif, de relief, de pratique aussi…
Hello ToneTroope, je ne cherche absolument pas à stigmatiser la pulka qui est un bon moyen de se faire plaisir en emportant tout le confort pour bivouaquer et bien manger.
Je pense même m'en offrir une.
Mes réflexions sont liées à ma pratique, comme Sancho, j'aime la glisse… descendre en prenant de la vitesse, en déjaugeant dans la poudre. Les grandes étendues plates me donnent le bourdon.
J'aime dans le SRN sa polyvalence, le passage sans temps mort de la montée à la descente. J'aime jouer avec le terrain.
Si j'ai de la distance à parcourir dans la journée, je préfère prendre une paire de skis de classique à farter.
Surtout, que chacun s'amuse comme il le souhaite, vive la diversité du SRN. :lol:
@Thierry 67
là on est en train de complètement pourrir ton sujet ! …mais ça fait toujours avancer le smilblick !
Bien que n'étant pas grand spécialiste es matériel, j'interviens pour te dire que tu ne regretteras pas ton choix.
Plein de gens ici ont fait le même, et apparemment ça fonctionne bien, et tu y trouveras du plaisir.
Ceci dit, si le ski à être bien partout existait, il y a longtemps que la conversation serait close, et il n'y aurait pas beaucoup de bavardages sur le forum.
Le fameux Graal à Robert, il reste encore à découvrir !
talonlibre a écrit :
Surtout, que chacun s'amuse comme il le souhaite, vive la diversité du SRN. :lol:
N_75 a écrit :
si le ski à être bien partout existait, il y a longtemps que la conversation serait close
o^k o^k o^k
ToneTroope a écrit :o^k
hors sujet : ça me fait un peu penser à l'inflation de la taille des pneus, proportionnelle à l'inflation du nombre de touristes en carafe dès qu'il neige un peu? 8-)
Que penser de l'inflation des skis nordiques fins à partir du début des années 70, qui était proportionnelle au nombre de cratères vendus aux touristes à partir de cette époque.
Depuis le milieu des années 80, le ski nordique fin a perdu près de 2% de clientèle par an chaque année. On oublie trop facilement pourquoi les facteurs et les médecins de campagne en montagne, utilisaient de vieux skis bois bien aussi larges et paraboliques que des épochs, plutôt que d’adhérer à la mouvance de leur temps, qui ne jurait que par le chronomètre sur des lignes droites et fines ponctuées de baignoires.
De mon point de vue, le retour à des skis larges, c'est un juste retour des choses, pour revenir au bon sens paysan de nos aïeux qui avaient cultivés pendant près de 5000 ans: les joies de la glisse, avant de se soucier des performances chronométrées.
Le vrai rocker, pas celui des Sbound, mais celui des Vector: est une belle invention qu'on doit aux peuplades de l'Altaï. Le ski parabolique, il semblerait qu'on le doive à Sondre Norheim, à moins que d'autres l'ai inventé avant. Depuis ce temps là, les deux seules innovations valables en SRN que l'on doit au monde de la compétition en ski de fond, ce sont pour moi: la semelle plastique, et les écailles, mais sur cette dernière, je suis convaincu qu'on peut mieux faire.
S'il y avait des compétitions chronométrées en SRN, le vainqueur serait un excellent technicien, qui partirait non pas avec des E 109, mais avec des skis de fond. Derrière lui il y aurait une armée de bourrins, qui fileraient droits et raides comme des piquets dans les descentes, et tous penchés sur l'avant avec le nez dans les spatules dans les montées, en pensant que c'est comme ça qu'on pousse plus fort. Dans leurs yeux rouges, on pourrait lire l'envie d'accéder au titre de chef de meute, et sur leurs lèvres encore fumante et pleine d'écume à l'arrivée, on entendrait parler de la beauté des paysages.
Tient ça me fait penser à un concept local qu'on appelle la Transjurassienne.
On peut avoir envie de comptabiliser le temps de plaisir en SRN en le chiffrant en Km, et dans ce cas rien de mieux qu'un ski fin.
On peut aussi avoir envie de comptabiliser le plaisir en SRN, sur du nombre de placements subtil en montée, le nombre d'ajustements de foulées aux micro-reliefs du terrain, et sur le nombre de petits virages doux et agréables (en tk, parallèle, en stem, ou en chasse-neige même quand la pente te permet de filer droit sans te soucier de la vitesse) et dans ce cas vaut mieux prendre plus large.
On peut avoir envie, de tirer une pulka libératoire avec toute sa maison à l'intérieur, juste pour le plaisir de monter le campement n'importe où, quand on décidera que ce sera la bonne heure et le bel endroit.
Et là en fonction de ces aptitudes en descente, il pourra être judicieux de prendre plus ou moins fin, pour pouvoir tenir le chasse neige en descente, sans risquer de passer par dessus bord.
On peut avoir envie d'aller là où les autres ne seront pas, mais de partager le plaisir entre autonomie tractable, et jeu de glisse dans le terrain, et dans ce cas là, il ne faut surtout pas prendre trop fin.
Dans toutes ces pratiques, il y a une constante: le plaisir contemplatif de l'appréciation d'un paysage et d'une ambiance, sublimé ou agréablement altéré par la sécrétion d'une dose d'endorphine.
Il me semble que plus on est rôti, et plus le calme et la beauté des paysages sont intenses.
Mais il me semblerait dommage de passer toute la journée avec le nez dans le guidon à dévorer des km, et ne relever la tête qu'en fin de journée, au moment certes optimal.
Quand on est las d'une saine fatigue, tout est meilleur, et je trouve dommage de saliver devant une part de bouffe déshydrater, quand on pourrait profiter de la chaleur d'un bon feu en refuge, et savourer une généreuse assiette bien chaude remplie de coq au vin jaune et aux morilles.
Je trouve dommage d'agrémenter un fromage au bivouac d'un Gevrey chambertin glacé, alors qu'il pourrait être justement chambré.
J'aime l'odeur du pain grillé, au petit déjeuner, après une ou deux heures de ski à jeun le matin à contempler le lever de soleil, j'aime finir de contempler ces paysages qui s'illuminent en annonçant une journée qui risque de se dérouler sous les meilleurs auspices, en prenant mon café chaud derrière la vitre du chalet.
J'aime l'idée d'aller me geler au Sarek, de me faire réveiller par le froid et l'envie de pisser, en sachant que c'est du capital d'énergie perdue pour la journée du lendemain. Mais j'aime ça, car le Sarek me semble suffisamment beau pour valoir vraiment le coup d'être vécu, et que pour le coup je n'ai pas le choix que de dormir dans mes draps froids.
Pour moi dès qu'il y a une alternative au bivouac, je la saisie, car je sais qu'elle me permettra de skier plus léger, plus longtemps et d'optimiser au maximum les plaisirs à passer sur mes skis de randonnée nordique. :lol: :lol: :lol:
Carpe diem
N_75 a écrit :
@Thierry 67
là on est en train de complètement pourrir ton sujet !
Bon moi du coup ça y est : j'ai troqué les SRN pour reprendre mes raquettes ! ;-)
ced a écrit :
Bon moi du coup ça y est : j'ai troqué les SRN pour reprendre mes raquettes ! ;-)
C'est surprenant, car tu avais pourtant l'air satisfait de ton essai à la Pesse !!!