J'essaye de me corriger mais je suis un peu taquin : je plaisantais !
Au fait, tu les as essayés tes petits bijoux?
Allez je reviens un peu dans le sujet sur un comparatif de matos, toujours selon mon point de vue:
Un vector est idéal avec une crispi en toute neige sauf sur neige béton où se sera la galère surtout en montée et un peu moins en descente. De mon point de vue, c'est le seul ski qui te permettra de jouer sur la maniabilité en prenant plus court, et en conservant un peu de portance nécessaire pour pouvoir skier dans de la lourde ou de la croutée. Après sur neige béton tu oublies.
Le bc125 tu auras moins d'avantages qu'avec le vector et plus d'inconvénients.
Le 112 file plus droit au plat que l'annum, grâce à la rainure centrale. Du coup il tourne moins bien, mais il a plus de nerf sur neige dure notamment pour des grands gabarits. En glisse au plat, un annum, quand on arrive à le faire filer droit, glisse mieux qu'un fischer mais il accroche moins bien en montée. Vouloir réduire la longueur, c'est gagner en maniabilité, en accroche en se créant des problèmes de portance en descente dans certaines neiges lourdes ou croutées. Pour faire avancer un annum ou un 112 avec une svartisen en montée, il faut soit avoir envie de se promener et de trouver des solutions qui permettent de progresser. Soit être déjà un très bon fondeur. Si on se contente de pousser dessus comme un âne, il ne faut pas s'étonner qu'il n'avance pas plus qu'un bourricot qu'a pas les yeux sur une carotte. Car oui un 112 c'est pas un ski de fond, et ça demande un peu de finesse technique pour être intéressant en montée sur neige dure. En descente sur neige dure avec une svartisen, c'est toujours plus intéressant qu'un 98 ou un époch pour un bon skieur. Pour un moins bon skieur sur neige dure, un 98 ou un epoch sera plus tolérant.
Un 98 ou un époch c'est la polyvalence, ça passe bien partout, c'est pas assez large pour aller chercher du vrai plaisir facile en descente dans des neiges fraiches épaisses, c'est un peu trop fin pour donner de la sérenité sur de la croutée, ça passe bien sur le dur. pareil le fischer file plus droit et accroche mieux, mais il glisse et tourne moins bien, mais reste préférable pour un grand gabarit.
88 ou éon c'est nickel seulement pour les neiges dures, encore que je préfère l'époch voir même l'annum, mais c'est à prendre avec des pincettes car je suis bon fondeur en montée comme en descente!!! Sinon ce sont des bons skis pour tracter une pulka, car n'en déplaise à certains, avec une pulka, on ne prends pas, ni le même plaisir, ni les mêmes lignes en descente. Où alors ya un truc qui m'échappe vraiment, et je devrais peut être proposer à mes débutants de tirer une pulka pour comprendre comment apprendre à tourner. :-?
En dessous ce sont des skis de fonds avec des carres, c'est l'idéal pour les longues expés en autonomie dans les terrains plats, où de toutes façon on skie avec les peaux en permanence pour tirer sa maison et ses vivres.
Pour les fix c'est hardwire ou hardwire, qui peut le plus peu le moins. Si c'est un jour où tu ne penses pas avoir besoin d'utiliser les câbles tu les laisses à la maison, et ta fix est aussi légère que les autres. Pas tout à fait car il y a les cales qui ne servent à rien si on veut rester au plat, mais qui sont bien utiles en descente et dans les dévers en montée, même si on a pas toujours l'analyse permettant de s'en rendre compte.
Pour les chaussures je suis plutôt crispi ou crispi, à défaut d'avoir autre chose qui tienne peut être un peu mieux la route, en restant aussi confortable en montée.
Les nnbc ou les xadv, souvent ça prend l'eau, de nos jours c'est construit pour ne pas durer, c'est comparable en montée, et c'est malheureusement incomparable en qualité en descente.
Les T4: la loi de la gravité est dure mais c'est la loi, on skierait sur la lune elle paraîtraient peut être moins rigides et plus légères. Sinon sur terre, ça me semble être un bon concept pour suer en montée et ne pas se poser trop de questions en descente. Malheureusement j'aime bien avoir à me poser des questions en descente, j'aime bien conduire mes skis en percevant les sensations de contact et de toucher de neige sous ma voûte plantaire, du coup je n'y vois que des désavantages. Dans mon boulot, je préfère voir un skieur qui ressent et comprend des choses en étant à l'aise dans des terrains peu pentus, plutôt que de voir un client qui se dépatouille dans du plus raide sans vraiment comprendre pourquoi. Après je considère que la T4 est un très bon outil pédagogique, qui permet de vaincre l'appréhension de la pente, pour parvenir à s'engager. Après la phase péda digérée, on doit pouvoir revenir trouver de l'aisance avec du cuir plus léger.
Oui on peut marcher avec des T4, on peut même réussir à marcher avec des T4 reliées chacune à une corde au bout de laquelle est attaché un pneu de voiture: c'est sûr que c'est possible, ce qui ne veux pas dire que c'est agréable.
Je comprends qu'on puisse avoir du mal à comprendre, comment tenir ses carres en montée comme en descente avec une svartisen sur un ski large. Mais il ne faut pas dire que c'est impossible, faut soit prendre des cours, soit chercher vraiment comment ça marche, soit prendre une T4 si on a pas envie de trouver les solutions, soit continuer à faire des traversées conversions et des cratères avec des skis fins.
Pour revenir à ton choix de matos, pour débuter, je privilégierait peut être un 98 à ta taille, à un 112 plus court que ta taille. mais ton choix initial se défend, et il n'y a qu'en neige dure que tu risques de te poser des questions. Ceci dit c'est en se posant de bonnes questions qu'on trouve de bonnes réponses.
talonlibre a écrit :Bon désolé de ne pas avoir répondu avant mais c'est la joie des familles nombreuses : j'ai passé ma soirée aux urgences…
Au fait, tu les as essayés tes petits bijoux?
Autrement non je n'ai pas pu les essayer encore, et probablement pas avant le mois de mars sauf si (ce que j'espère beaucoup) l'emploi du temps me permet quand même de profiter de la fenêtre de beau temps qui semble s'annoncer ce week-end.
Et si c'est le cas j'irai sans doute essayer un petit bivouac sur les hauts plateaux du Vercors (je foulerai peut-être enfin les coins paumés comme le jardin du Roi où je n'ai jamais eu l'occasion d'aller)… Ce sera en mode sac à dos car pas encore de brancard pour ma petite pulka, et comme nous en avions discuté je ne serais pas joueur au point de la traîner avec les cordes…
Merci autrement Sancho pour tes analyses à la fois synthétiques et précises !
MEA CULPA mes bons maîtres … :-?
Bon ben, j’avoue et espère pourvoir obtenir de votre bienveillance, chers cardinorando de notre SRN, l’absolution pour mon péché :
Je skis avec des Fischer S bound 112 équipés de NNN et chaussures Fischer BCX 6.
Non ! Ne me fâchez pas svp … faute avouée et à moitié pardonnée même si j’attends la fin de saison pour çà … Merci Jacou et N 75 de ne pas avoir vendu la mèche de chaussure …
Avant j’avais des Salomon XADV 88 et des chaussures Salomon XADV 8 je crois.
Les S bound 112, je les trouve extra, et sur la glace ils accrochent bien mieux que les Salomon, grâce je pense au fait que les lignes de cote sont moins creusées au niveau du patin. Ils ont une très bonne accroche à la montée et également lors de traversées en dévers, c’est correct.
Sur le plat, c’est vrai qu’il faut s’en donner la peine pour avancer, mais sur une neige dure avec 10 cm de poudre dessus, c’est plus dur que les Salomon qui étaient moins large et plus légers, mais c’est bon.
La limite des chaussures bien sûr c’est en forte descente sur neige dure ou pourrie qu’on le ressent. Elles sont un peu trop souples au niveau de la pliure des orteils. Ma première paire de chaussures de rando étaient des Salomon BC Greenland en cuir. Elles étaient plus rigides, du moins autant qu’une chaussure de skate.
C’est dommage que Salomon ou Fischer ne fasse pas une chaussure à peine plus rigide, alors j’ai vu et lu de votre part qu’il avait la Svartisen avec son collier de serrage sur le coup de pied et, semble-t-il, une « coque » légère qui doit la rigidifier.
Mais ceci dit je n’ai pas du tout l’expérience d’un Sancho ou d’un Talon Libre et je ne pratique que sur le Forez à 99,9 %, donc il faut mieux suivre leurs conseils.
Pour la pulka, chez nous il y a les barbelés. Je pratique avec Jacou qui en a une et y trouve son compte. Quand je vais bivouaquer j’ai tout sur le dos, mais c’est vrai que le sac fait 16 kg et que là les descentes il faut les prendre très cool. Et le soir quand on pose tout … Ca fait du bien … :lol:
S'il y a faute Forez, c'est soit dans ton choix de matériel si tu as commandé en ligne, soit chez le vendeur qui t'as vendu les produits.
Une NNN sur un 112, elle est perdue au milieu de ton ski, et ça devient très dur de réussir à leur faire prendre de l'angle, en montée comme en descente. Après t'es un très bon skieur, et tu t'en sors déjà pas mal avec. C'est juste qu'avec une svartisen et une hardwire, tu pourrais avoir un matériel quasi aussi léger, avec une souplesse en déroulé de pied aussi bonne sinon meilleure, et surtout une rigidité en torsion incomparable.
Pour moi c'est un peu comme si tu n'avais pu explorer que 20% du potentiel de tes skis (à cause des fixations et des chaussures). Le retour que tu fais, montre que tu as déjà un gros bagage en ski. Beaucoup se posent la question si un 112 peut être skiable avec une Svartisen: j'affirme que oui, et toi tu tues le match en disant que tu t'en sort avec une BCX6. :lol: :lol: :lol:
Sinon hors barbelés, un 112 va très bien pour tirer une pulka, c'est juste que si on veux absolument faire 30 bornes dans la journée, faut s'attendre à devoir prendre un peu plus de temps qu'avec des skis de fond.
En descente avec pulka, il y a plus de plaisir à prendre avec un 112, qu'avec un ski de fond. Mais c'est un plaisir relatif, si on compare à une descente sans pulka.
Je reviens juste sur un petit détail intéressant évoqué par Tone troope.
Un montage en norme 75 sur un ski fin, c'est un gain indéniable d'efficacité, par rapport à une fix nnn ou xadv.
En l’occurrence le xadv 89 n'est pas ce qui se fait de plus fin, mais quand on met une T4 dessus: un demi petit doigt à droite et on tourne à droite, et un demi petit doigt à gauche et sa vire à gauche.
C'est un peu comme un chassis de 2 chevaux, avec une direction assistée de camion, et des freins de formule1. Faut juste faire attention dans le braquage avec les t4 de ne pas arracher les fix.
Sinon monter une hw et prendre des svartisen sur un europa, ça transcende les qualités du ski. Ça pourrait même ouvrir des perspectives de virages nettement plus faciles qu'avec des nnn ou des xadv. Mais ne nous enflammons pas un europa filera toujours plus vite et plus droit qu'un annum.
J. Swift , dans son ouvrage célèbre : " considérations sur le ski de randonnée nordique et la grande aventure de l'homo sapiens " a écrit ceci, que je trouve assez juste :
" Ces deux formidables puissances ont, comme j’allais vous dire, été
engagées pendant trente-six lunes dans une guerre très opiniâtre, dont
voici le sujet : tout le monde convient que la manière primitive de
casser les œufs avant que nous les mangions est de les casser au gros
bout ; mais l’aïeul de Sa Majesté régnante, pendant qu’il était enfant,
sur le point de manger un œuf, eut le malheur de se couper un des
doigts ; sur quoi l’empereur son père donna un arrêt pour ordonner à
tous ses sujets, sous de graves peines, de casser leurs œufs par le
petit bout. Le peuple fut si irrité de cette loi, que nos historiens
racontent qu’il y eut, à cette occasion, six révoltes, dans lesquelles
un empereur perdit la vie et un autre la couronne. Ces dissensions
intestines furent toujours fomentées par les souverains de Blefuscu, et,
quand les soulèvements furent réprimés, les coupables se réfugièrent
dans cet empire. On suppute que onze mille hommes ont, à différentes
époques, aimé mieux souffrir la mort que de se soumettre à la loi de
casser leurs œufs par le petit bout. Plusieurs centaines de gros volumes
ont été écrits et publiés sur cette matière ; mais les livres des
gros-boutiens ont été défendus depuis longtemps, et tout leur parti a
été déclaré, par les lois, incapable de posséder des charges. Pendant la
suite continuelle de ces troubles, les empereurs de Blefuscu ont
souvent fait des remontrances par leurs ambassadeurs, nous accusant de
faire un crime en violant un précepte fondamental de notre grand
prophète Lustrogg, dans le cinquante- quatrième
chapitre du Blundecral (ce qui est leur Coran). Cependant cela a été
jugé n’être qu’une interprétation du sens du texte, dont voici les
mots : Que tous les fidèles casseront leurs œufs au bout le plus
commode. On doit, à mon avis, laisser décider à la conscience de chacun
quel est le bout le plus commode, ou, au moins, c’est à l’autorité du
souverain magistrat d’en décider. Or, les gros-boutiens1 exilés ont
trouvé tant de crédit dans la cour de l’empereur de Blefuscu, et tant de
secours et d’appui dans notre pays même, qu’une guerre très sanglante a
régné entre les deux empires pendant trente-six lunes à ce sujet, avec
différents succès. Dans cette guerre, nous avons perdu ; quarante
vaisseaux de ligne et un bien plus grand nombre de petits vaisseaux,
avec trente mille de nos meilleurs matelots et soldats ; l’on compte que
la perte de l’ennemi, n’est pas moins considérable."
La bataille n'est pas si rude, et il me reste encore pas mal d'énergie à dilapider. Ça fait 4 ans que je joue, sur le forum, et après les jeux de clavier sur le forum, c'est également un métier: des pots d'acceuil, des contacts avec des gens croisés dans les stations, sur les pistes, hors des pistes, des raquettistes, des fondeurs, des SRNeur convaincus par les skis fins et qui n'ont jamais eu la curiosité d'essayer autre chose, des skieurs exclusivement alpins, des adeptes du ski de rando alpin, des non skieurs, des moniteurs, des formateurs, des gérants de magasin, des importateurs, des fabricants…
Je me nourris des virages, des sourires, des moments de plaisirs partagés avec mes clients. Pour avoir autant d'énergie à dépenser, il faut une certaine part de passion, qui va de paire avec des convictions. Il faut parfois savoir se méfier de ses convictions, même si elles sont le fruit de plus de 20 ans de pratique, dont plus d'une douzaine passée à encadrer l'activité sur tous les types de matériels possibles pour faire du SRN.
Quand on trouve des recettes, qui semblent faire quasi l'unanimité, chez les gens avec qui on partage de la glisse quasi tous les jours de l'hiver: alors ça peut devenir difficile d'abandonner dans une toute petite bataille de clavier.
Sancho tu a des arguments très convaincants et ça donne vraiment envie de venir prendre des cours chez toi pour s'affiner un peu.
Mais ,au niveau moyen ou je suis, je pense qu'on ne va pas utiliser un sb 112 a 100% avec des cuirs.
ok dans le domaine nordique, mais avec des T4, on peux jouer dans la cours des freeriders ou aller faire le con avec des snowborder dans la poudreuse ou telemarker pleine balle sur les piste alpin pour se faire la cuisse. ok je suis un peu bourrin , en tout cas pour rando nordique ,je prend xadv89+cuir et pour la rando pentue sb112 +T4 et la piste/hors piste K2+T4 et ça carve grave.
bon week sous le soleil
sancho a écrit :
Je reviens juste sur un petit détail intéressant évoqué par Tone troope.
Un montage en norme 75 sur un ski fin, c'est un gain indéniable d'efficacité, par rapport à une fix nnn ou xadv.
Un matériel que j'adore, avec lequel j'ai sillonné le Forez dans tous les sens (il y a des témoins ici), avec lequel j'ai pas mal parcouru le Vercors d'Ambel jusqu'au pied du Veymont, ou la Molière.. ce sont des skis sans carres métalliques, 55mm en spatule, 50 mm au patin, montés en fix Super Telemark et godillots en cuir, 8 cm de plus que moi. Les jours de neige profonde j'avais des Fischer E99, 23 cm de plus que moi.
Et bien c'est con à dire, mais ces skis tout con dont je ne connais même pas le nom, virent plus facilement que les E99 ! (même sur neige équivalente)
Ca fait belle lurette que je n'ai pas poussé la porte d'une location de centres de ski de fond, mais au vue des gens que je croise parfois sur les pistes avec la pointure écrite sur le talon, je me suis souvent dit, que pour un budget qui reste raisonnable, les centres pourraient s'équiper d'un matériel de ce type, plutôt que de refiler des ersatz de machins de compèt à des gens qui veulent simplement prendre l'air.
Et pour continuer à cultiver l'hérésie, je serais curieux d'essayer un ski comme le Fischer Outback 68 + 75mm + godillots cuir.
Par chez nous, c'était les femmes qui autrefois montaient en estive garder les bêtes et faire le fromage, et c'est paraît-il unique !
Donc Forez en SB112 + fix NN, moi et mes 55mm en spatule + fix 75mm, …on perpétue la tradition de l'originalité !
j'avoue un second péché mon bon Sancho … :-?
C'est moi qui ai, en toute connaissance de cause puisque je vous aie lus avant, choisi les Sbound 112 équipés de NNN. …
En effet, je crois quand même à ces fixations NNN, à ce point d'ancrage sous les doigts de pied. Le problème pour moi vient plutôt de la chaussure qui devrait être un poil plus rigide. les fabricants savent faire avec les chaussures de skate. Alors sans aller aussi loin dans la raideur, je pense qu'ils pourraient faire mieux.
Sinon, je trouve quand même que les fixations permettent un bon appui sur les skis, elles sont larges. C'est bien sûr quand ils faut les mettre sur les carres que ça devient folklo, voire impossible en neige dure ou ça ressemble à faire un créneau avec un camion sans direction assistée.
C'est vrai néanmoins que je n'ai pas votre expérience et n'ai jamais essayé des normes 75 ou alors il y a … 40 ans … déjà … :-o
Tiens, je me souviens même pour aller faire la piste d'une course en neige très humide, avoir pris des N75 avec des bottes en caoutchouc, en pinçant le bout …
Sinon, merci de me dire que je suis "un très bon skieur" … Après avoir lu ça, je suis allé devant ma glace et parodiant un de mes anciens collègues de travail, homme de certitudes sur sa personne, je me suis dit : "si je ne suis pas le meilleur, je suis au moins le second …"
Mais quand même, ces 112, en poudreuse, qu'elle pied, qu'il soit en NNN ou 75, je kif grave comme disent les jeunes … :lol:
Avec N75 on cultive la différence …
forez a écrit :
je me suis dit : "si je ne suis pas le meilleur, je suis au moins le second …"
mais non, tu es le premier
s't plè !…N_75 …tu oublies mon tiret, celui du 8
sinon, y vont finir par me visser sur une planche :lol:
Au regard des performances d'une NNN et des chaussures qui vont avec: oui sur un 112 c'est le pied dans la poudreuse de cinéma, et j'ajouterais qu'il n'y a pas tant de différences dans ces conditions là avec des normes 75.
Après un 112 dans de la fraiche lourde ça peut aussi être le pied à condition d'avoir de la norme 75.
En neige dure tu peux encore en tirer un bon partie, et en neige croûtée ça reste moins pire.
D'accord pour dire que la chaussure NNN pourrait être meilleure si les fabricants se posaient plus de questions, en attendant une crispi svartisen en version NNN ou en version 75 mm c'est le même produit. Ce qui change c'est les câbles de la Hardwire qui permettent de compenser ce manque de rigidité en torsion.
Sinon pour les hérétiques un ski fin avec une voilé hardwire ça peut être le pied dans pas mal de conditions, mais je suis un peu comme Robert c'est plutôt le Graal que je cherche.
Salut tout le monde!
Chose promise, chose due, je vous fais un petit retour sur mes premières impressions.
Je me suis fait 2 jours dans les Vosges ce WE, zone entre le Schnepfenried et le Markstein (en restant sur les crêtes).
Le lieu :
Cette première expérience dans les Vosges a confirmé mes espoirs, le ski de randonnée nordique se prête vraiment bien à nos montagnes et en particulier aux crêtes.
On a tout le choix qu'on veut : chaumes, route des crêtes, passages en forêt sur des sentiers, pistes de ski de fond, de ski alpin. On peut faire des petites sorties d'une demi-journée, d'une journée, faire une longue traversée sur plusieurs jours. Bref… même en ayant eu le même point de départ les deux jours, les possibilités sont tellement nombreuses que je ne me suis pas ennuyé !
Seul problème, la neige était "pourrie" tout le long. On alternait entre neige croûtée, glacée voire les deux en même temps. Pas l'idéal pour débuter.
Les Crispi Svartisen :
L'impression que j'avais eu la première fois est confirmée, ces chaussures sont super et je dirais que ce qui les caractérise le mieux c'est leur polyvalence.
De manière générale, elles semblent bien robustes, tout en étant agréables et étanches.
Pour faire des traversées pépère en mode randonnée sur des terrains majoritairement plats, je ne sers que les lacets et laisse les sangles tout juste enclenchées, là, on ne les sent quasiment plus. Ca vaut aussi pour marcher sans ski.
Ensuite, si on veut un coup de pied un peu plus puissant ou mieux maîtriser son ski à la descente, on peut serrer les sangles autant que nécessaire.
Les fixations Voilà Hardwire :
Suite à ce que j'ai lu sur le forum, j'ai toujours fait bien attention à ce que les pignons soient bien dans les trous avant de verrouiller au deuxième cran.
Sans les câbles, les fixations offrent une bonne liberté. Avec les câbles enclenchés, on rajoute encore plus de puissance au coup de pied à des Svartisen dont les sangles sont bien fermées et un meilleur contrôle à la descente (en fait sur ce point là j'ai pas tellement noté la différence).
Quand je parle de puissance au coup de pied ça veut dire qu'on peut se taper de sacrés sprints sur les faux plats, le ski reste bien droit et avance fort!
Ici aussi, je pense qu'on a une super polyvalence.
Les S-bound 112 :
Assez difficile pour moi de donner un avis car pour l'instant j'ai un peu de mal à déterminer ce qui vient de ma technique perfectible, du ski ou de la qualité de la neige.
Quelques premières impressions :
- la taille : je pense avoir pris la bonne. Ils ont l'air de bien supporter mon poids et je ne me serai pas vu avec des skis plus longs.
- en montée, les écailles accrochent vraiment bien et ils ne m'ont pas fait défaut. Pour avoir testé les Epoch, je pense qu'ils sont au moins au même niveau. Je n'ai pas du tout été bridé par mes skis dans ce domaine qui pour moi est très important. J'ai pu aller là où je voulais.
- sur le plat, ils donnent une vitesse correcte et filent bien droit (excepté sur des pistes de fond damées et gelées… là on peut avoir tendance à avoir le pied qui part vers l'extérieur). En revanche leur largeur fait qu'ils se frottent si on ne fait pas attention, je pense qu'ils demandent un écartement de jambes plus important, qui ne conviendrait peut être pas à tout le monde.
Ils ne passent pas non plus dans les traces de ski de fond, mais hormis piste verglacée, je dirais qu'il n'y a pas besoin de rentrer dedans, le ski reste bien droit.
- en descente, c'est là que j'ai le plus de mal à me prononcer. Avec la neige dure que j'ai eu tout le WE, j'ai rarement eu l'impression de maîtriser mes skis en descente. Pour ce qui est des petits virages en dérapage sur de la neige correcte, ça allait, ni plus ni moins qu'avec les Epoch je trouve. Par contre pour faire un réel changement de trajectoire, j'ai eu beaucoup de mal, voire une impossibilité de le faire sans tomber.
Autre aspect, j'ai l'impression que les skis avaient souvent du mal à prendre de la vitesse. Quand la pente n'était pas assez forte, la neige un peu trop collante ou du vent de face, ça ne glissait pas du tout à moins de vraiment prendre de l'élan.
Bilan de cette première sortie : je suis vraiment enchanté. Cette liberté, l'étendue des possibilités… j'ai retrouvé le plaisir de la randonnée pédestre, mais dans des endroits qui d'ordinaire ne sont accessibles qu'en raquettes, le plaisir de la glisse en +.
Ca m'a conforté dans l'idée que je me faisais du SRN et cette fois j'ai pu tester "chez moi". C'était génial! J'ai hâte de redécouvrir des itinéraires que j'avais fait à pieds.
Par contre, ça fait bizarre de se retrouver au niveau de débutant!!! J'ai l'impression de tout devoir réapprendre, et c'est aussi cette partie de challenge qui me plaît. L'espoir d'un jour avoir la satisfaction de pouvoir faire une descente tout en souplesse devant le regard ébahi des promeneurs
J'ai aussi réalisé que ces années de Snowblade m'ont fait perdre toute ma technique…du coup, je suis pommé dès qu'on ne peut pas se contenter de virages en dérapage/parallèle.
Voilà voilà! Encore merci à tous ceux qui seront intervenus sur mon sujet, vous comptez maintenant un nouvel ambassadeur
Hello !
Un petit retour cette fois après un WE au Feldberg en Allemagne (forêt noire).
Le terrain se prêtait bien à la discipline, mais un peu moins que le Markstein-Schnepfenried car la crête du Feldberg est beaucoup moins étendue.
Si tous les points positifs de mon choix de matériel se sont retrouvés confirmés, la grosse surprise a été le comportement en descente!
Au détours de mon parcours je suis tombé sur une chaume vierge qui n'attendait que mon passage, j'ai donc décidé de retenter l'aventure des descentes.
Et là, surprise, les virages passaient parfaitement, presque aussi facilement qu'avec mes skis alpins ! J'ai donc réitéré 3 fois de suite l'opération pour m'en convaincre!
Du coup, mes deux jours ont été partagés entre randonnées nordiques la matinée et début d'après midi, puis piste en fin de journée (les bleues et rouges que j'ai testé ne m'ont posé aucun problème et j'ai pris beaucoup de plaisir!).
Moralité, je crois que la qualité de la neige joue énormément! Cette fois c'était de la neige fondue qui donne un peu l'impression d'être dans de la poudreuse peu profonde. Les virages se contrôlent très bien!
J'ai aussi passé pas mal de temps à me remettre en question cette semaine, suite aux échecs du WE passé et en vue de ce qui a probablement été le dernier WE de ski de la saison pour moi !
Mon point de vue sur ce matériel : tout simplement magique. On peut TOUT faire : marcher à pieds pour atteindre une zone enneigée, skier sur piste, skier sur piste de fond (hors trace…), suivre des sentiers de raquette, monter en pleine neige hors piste, descendre des sentiers forestiers, des chaumes ou n'importe quel endroit qui nous fait envie…
Et même en mode simplement alpin, en bas des pistes, quel bonheur de pouvoir se déplacer sur le plat et en montée sans galérer !
Donc pour résumer : matériel polyvalent, très rassurant, agréable en descente SAUF sur verglas (mais c'est le cas de tous les skis je pense), accroche très bien à la montée (quand je sens que ça décroche, c'est que je prends un dénivelé qui ne devrait de toute façon pas être attaqué de front), correct sur plat mais bien moins rapide que des skis de fond ou skis plus fins et longs.
Je suis donc bien satisfait de mon choix, merci à tous
Thierry67 a écrit :
Mon point de vue sur ce matériel : tout simplement magique. On peut TOUT faire : marcher à pieds pour atteindre une zone enneigée, skier sur piste, skier sur piste de fond (hors trace..), suivre des sentiers de raquette, monter en pleine neige hors piste, descendre des sentiers forestiers, des chaumes ou n'importe quel endroit qui nous fait envie…
Et même en mode simplement alpin, en bas des pistes, quel bonheur de pouvoir se déplacer sur le plat et en montée sans galérer !
Et même se faire tirer par une voile de kite.
jacou4242 a écrit :
Et même se faire tirer par une voile de kite.
Pas bête, d'ailleurs j'ai "découvert" cette pratique qui semble bien répandue sur nos massifs visiblement !
A tester !
Bonjour,
Comme Thierry , ce message pour me présenter et demander conseil.
J'habite en Belgique, j'ai pratiqué le ski alpin dans les alpes et fais pas mal de fond en rando d'un ou plusieurs jour avec bivouacs dans les Ardennes, les Vosges et la Lozère.
Tombé amoureux du Vercors je l'ai parcouru en tous sens, souvent hors des sentiers balisés, au printemps et en automne depuis plus de 15 ans.
Il y a quelques années, j'y ai fait une tentative hivernale de traversée solo en ski de fond, dont l'objectif était de rallier Corrençon-en-Vercors à Châtillon-en-Diois .
Quatre jours de vivre (par sécu.) + de quoi loger dans les abris et éventuellement d'organiser un bivouac au cas où je ne retrouverais pas l'une ou l'autre cabanes, par précaution j'avais aussi pris une paire de raquettes. Sur la neige croutée et recouverte de givre, les skis de fond se sont rapidement révélés peu utilisables, surtout en descente A l'aide des raquettes, vu la charge sur le dos je n'ai pu atteindre la Jasse du Play qu'en début de nuit. J'arrive à y sécher mes chaussures de ski de fond et après une bonne nuit je repars vers Pré Peyret, toujours en alternance ski / raquette avec plus de ski que le premier jour le parcours étant moins accidenté mais il y a du brouillard ( Comme je connais le coin, et que de temps à autre on peut distinguer des traces, il n'est pas trop gènant ). S'en restera mon point extrême ; la croute de neige ne porte plus et en raquette j'enfonce jusqu'aux genoux. Je me rend compte que je ne passerai pas la Montagne de Die et la descente de l'Aubaise sur Archiane me parait peu indiquée en solo. Je pourrais tenter de descendre par la Pas de Chabrinel, mais cela va m'amener loin de ma destination. Donc retours toujours aussi galère sur Pré Peyret, petite halte, histoire de me sécher et me préparer pour revenir avec la nuit sur Corrençon. Pour éviter les encombres du premier jour j'emprunterai le sentier central et rejoindrai les pistes tracées vers Herbouilly et puis Corrençon . Arrivée à la frontale en pleine nuit après une ou deux superbes pelles en skis de fond sur la neige verglacée.
J'en garde un merveilleux souvenir et ne pense qu'a recommencer.
Mon seul problème est resté lié aux skis de fond que j'estime maintenant inaptes à ce type de terrain surtout en charge. C'est là que j'aurais besoin de vos conseils car j'envisage de recommencer avec des SRN ou des skis d'approche avec des fixations me permettant d'utiliser mes chaussures de montagne .
Que me conseilleriez vous de léger, maniable et polyvalent pour ce genre de terrain ( je n'ai plus vingt ans ) ?
J'hésite entre des SRN ( lesquels choisir pour de la rando en charge ) et des patins-raquettes du style Altaî.
Par avance merci à tous en vous souhaitant plein de bonne neige.
Jack
Salut Sailfish,
Désolé du retard de réponse mais je ne vais que rarement sur le net.
Tout ce que je peux te dire de ma maigre expérience est que mes skis (les S-bound 112) sont bien sur grands chemins ou sur piste ou terrain un peu dégagé. Par contre ils sont trop longs sur des petits sentiers où on ne peut même pas faire un chasse-neige ou bien pour vraiment partir entre les sapins que ce soit en montée, sur du plat ou en descente parce qu'on se prend trop les pieds partout. J'en ai encore fait l'expérience ce WE, faire un passage en montée skis sur le dos et neige jusqu'aux genoux pour rejoindre un chemin. Si tu as un sac pour accrocher les skis ca doit être + sympa.
Parallèlement ces skis se comportent correctement sur plat et montée même s'ils demandent certainement un peu + d'efforts que des fins et permettent des descentes sympa même si on ne maîtrise pas le telemark (selon la qualité de la neige pour moi c très variable!! mais bon, on y arrive!).
Des skis plus petits (Hok ou autre), tu pourras probablement mieux te faufiler partout mais à mon avis tu perds pas mal en glisse et éventuellement en portance. Je sais pas comment ca se comporte en descente mais sur plat je pense pas que tu glisse beaucoup,ca doit s'apparenter à de la raquette.
Tout ca pour dire que pour l'instant je ne crois pas qu'il y ait de produit miracle, même si comme toi je le cherchais. Les skis que j'ai choisi me permettent quand même de belles sorties et correspondent à mon besoin même si il faut parfois faire quelques concessions sur le chemin à emprunter. Le fait aussi d'avoir des chaussures Svartissen assez agréables fait que tu peux également faire des marches à pied pour accéder à la neige par exemple ou en terrain trop rocheux.
En espérant que mon passage éclair t'aie aidé!